Les subventions, les incitatifs et les rabais pour les véhicules verts sont au centre des conversations. Alors que l’Europe et les États-Unis se montrent très prometteurs envers l’éco-mobilité, qu’en est-il du Québec ?
Je vous ai préparé un petit tour d’horizon des incitatifs à l’achat d’un véhicule vert au Québec. Voici le résultat de mes recherches.
Les incitatifs du gouvernement québécois
Alors que les ventes de véhicules énergivores ont explosé dans les dernières années au Québec, plusieurs scientifiques, écologistes et ingénieurs ont exigé que soit mis en place un système de tarification de type bonus-malus à l’achat et l’immatriculation de voitures et camions verts.
Or, après 6 ans d’études, le gouvernement du Québec a refusé cette proposition. Il a néanmoins proposé une bonification du programme d’incitatifs à l’achat et la location de véhicules électriques et hybrides rechargeables, offrant des rabais entre 5100 et 8000 $CAN. Voici quelques exemples de rabais qui sont en vigueur depuis janvier 2012 :
- Toyota Prius Plug-in : 5100$
- Chevrolet Volt : 7769$
- Mitsubishi iMiev : 7769$
- Nissan Leaf : 8000$
Néanmoins, tout autre véhicule qui n’est pas 100% hybride rechargeable ou électrique n’a droit à aucun incitatif. Pas de rabais donc pour les Prius, Insight, Civic Hybride ou Fusion Hybride. Déplorable et rétrograde, alors qu’on sait que des incitatifs étaient en place pour ces véhicules l’an dernier.
Un autre facteur navrant est que les rabais seront limités à 10 000 véhicules en 4 ans. Par contre le crédit d’impôt remboursable a été remplacé par un rabais immédiat à l’achat ou à la location. Le consommateur peut donc constater immédiatement l’effet de cette aide financière sur sa facture !
Enfin, si vous avez fait l’achat d’un véhicule entièrement électrique, le gouvernement québécois offre une aide financière allant jusqu’à 1000$ sur les frais d’acquisition d’une borne de recharge.
Les incitatifs des compagnies d’assurances
En effectuant une petite recherche chez les compagnies d’assurance québécoises, j’ai réalisé que plusieurs assureurs sont déjà prêts à promouvoir l’assurance auto verte, mais que peu offrent des rabais encore convaincants. En effet, le prix des assurances pour une automobile verte demeure encore plus cher qu’une voiture normale, étant donné son prix plus élevé.
Par contre, certains assureurs récompensent les conducteurs qui font des gestes concrets pour la protection de l’environnement. Par exemple, La Capitale, un courtier d’assurance auto à Montréal, offre une prime ajustée sur le kilométrage pour les conducteurs qui roulent peu. Mince consolation pour les gens qui utilisent peu leur voiture et qui privilégient les transports en commun.
Voilà qui fait un petit tour d’horizon des incitatifs à l’achat pour les véhicules verts au Québec. Est-ce que les rabais offerts par les assureurs et les incitatifs remis par le gouvernement de votre pays sont assez convaincants pour vous faire passer à la voiture électrique ?
Des chiffres hyper importants !
On vous remercie de ce partage d’informations, et vous souhaite un bon courage pour la suite.
En france, les incitations fiscales sont importantes et nombreuses : Bonus de 5000 euros pour l’achat d’un véhicule émettant moins de 50g de CO2 (déduit directement sur la facture), frais d’immatriculation réduits (-50%) ou totalement offerts (selon les régions), taxe sur les véhicules de société basée sur les émissions de CO2 (= zéro euros de taxe pour un véhicule 100% électrique)… Les compagnies d’assurances jouent certainement également le jeu !
Cependant, les ventes ne décollent pas : des prix encore trop élevés sur les véhicules électriques avec range extender, et des autonomies trop faibles sur les 100% électriques. Même en Alsace, où la région donne 5000 euros supplémentaires pour l’acquisition d’un véhicule 100% électrique ( = 10000 euros de subvention en tout !) , les chiffres de ventes ne s’affolent pas :-/
et oui, malgré un kWh électrique dérisoirement bas (0,085 $/kWh en moyenne ; à peine 0,05$/kWh pour les gros consommateurs et les dizaines de milliers d’abonnées Hydro-Québec qui bénéficient de la bi-énergie http://www.hydroquebec.com/residentiel/tarif-residentiel.html), le véhicule électrique a encore de nbx obstacles à surmonter pour pouvoir détrôner les monstres à essence nord américains. C d’autant plus regrettable que la grande disponibilité de la ressource hydro-électrique en fait une source d’énergie à privilégier pour alimenter des VE. Tant que le prix du litre d’essence sera inférieur à 2$/L, peu probable que les consommateurs québécois se ruent vers l’électrique.
Autre point très important : la voiture, que dis-je, le « char » étant devenu un produit de consommation totalement banalisé, 95% des automobilistes québécois achètent leur voiture à crédit. Et vu les offres proposées sur les véhicules à essence les plus vendus (crédit 0% jusqu’à 72 voire 84 mois!!!!!!), C pas demain la veille que le VE sobre et efficace remplacera le VUS moyen qui engloutit 11L d’essence au 100km.
Qu’on se le dise, au Québec, malgré une sensibilité environnementale qui n’a rien à envier au reste de l’Amérique, bcp d’automobilistes sont plutôt favorables à l’idée d’extraire du pétrole et du gaz de schiste pour continuer à jouir de l’énergie pas chère plutôt que d’accepter l’idée de taxer lourdement les énergies fossiles et d’investir dans le développement de la production d’énergie verte locale et renouvelable.
Le futur sera sobre et efficace ou ne sera pas. Alors vive le carburant cher et les petits véhicules sobres et efficaces.
Et bien ici, ce n’est pas vraiment une question d’incitant vu que l’essence est à 9,4 $/G, il va sans dire que c’est intéressant. Le problème c’est plutôt qu’aucun constructeur n’a encore mis sur le marché un véhicule pragmatique capable de remplacer une voiture classique à part l’Ampéra, mais ils la vendent à un prix astronomique car il l’on rendu beaucoup trop complexe en voulant à tout prix conserver une boite de vitesse et même deux embrayages alors qu’il suffit d’un générateur d’électricité. Pas besoin de contact avec les roues puisque le moteur électrique suffit. On attend donc toujours quel sera le premier constructeur à enfin vendre la première berline EV avec range extender sur le marché.