HiPhi Z

Un an après son crossover HiPhi X, Human Horizons lance son second modèle électrique. Avec la HiPhi Z, la start-up chinoise confirme son positionnement haut de gamme et décalé. Un vrai concept car ambulant.

Lors de la présentation du concept car HiPhi Z à l’automne dernier, un observateur non averti aurait pu penser « Bof, encore un délire de designer qui restera sans suite ». Sauf que, comme ce fut le cas pour le crossover HiPhi X, le concept n’en était pas vraiment un. La version de série qui vient d’être présentée est presque strictement identique au concept.

Un design offensif

Avec ses lignes taillées à la serpe, son capot plongeant avec des phares à la verticale et son arrière dominé par un grand aileron, la HiPhi Z détonne face aux autres berlines chinoises. On est loin des lignes épurées, mais pas forcément originales, des Nio ET7, Xpeng P7, IM L7… La seule qui pourrait lui en remontrer serait la Saloon Dragon Mecha de Greatwall.

À bien y regarder, la seule différence notable concerne les rétroviseurs. HiPhi oublie les caméras pour des miroirs plus classiques. Pourtant, la Z n’est pas avare en technologie puisque l’on a conservé les modules d’éclairage avant et arrière capables d’afficher des messages (comme sur le X d’ailleurs), plus des modules similaires dans les portes. Au total, ce sont 4 066 LED qui sont présentes.

À lire aussi Le Tesla Model X Plaid accélère plus fort que prévu

L’aérodynamique est mise en scène avec des flux d’air visibles et un aileron mobile à l’arrière qui se déploie au-dessus de 80 km/h. Au sommet du pare-brise trône le LIDAR, complété par 5 radars, 13 caméras et 12 capteurs ultrason pour une compatibilité théorique avec une conduite autonome de niveau 3.

Un coupé/limousine

Les portes sans cadre, à ouverture antagoniste à l’arrière, donnent accès à un habitacle à 4 ou 5 places, où la lumière joue également un rôle important. Ambiance cyberpunk avec des éclairages d’ambiance disposés à peu près partout. À l’avant, on note l’indicateur lumineux sur le volant, sans doute pour la conduite autonome, et surtout le fameux écran mobile sur plusieurs axes. Il est non seulement pivotant à 360°, mais peut aussi s’orienter vers le haut ou le bas, gauche ou à droite avec un impressionnant mécanisme bien visible.

À l’arrière, HiPhi a fait une croix sur la lunette. De quoi faire remonter le coffre, et en contrepartie reculer les sièges pour maximiser l’espace aux jambes. Avec un engin de 5 036 mm de long et un empattement de 3 150 mm, on devrait se sentir à l’aise. La largeur atteint 2 018 mm et la hauteur se limite à 1 439 mm, rare sur un véhicule électrique, mais qui contribue largement à son allure pseudo-coupé.

À lire aussi Citroën C5 X : quel prix pour la version hybride rechargeable ?

Restent les chiffres. Le crossover HiPhi X est aujourd’hui la voiture chinoise la plus chère du marché, hormis l’introuvable Hongqi L7, avec 570 000 RMB (83 300 €). La Z sera plus chère encore, puisqu’elle sera vendue de 600 à 800 000 RMB (88 à 117 000 €).

Les voitures chinoises ont pour habitude de ne pas jouer la démesure en termes de puissance et de performance. La HiPhi Z est un peu l’exception. Avec ses 440 kW/600 ch et 820 Nm, elle sera l’une des voitures chinoises les plus puissantes du marché (la plus puissante ?). Le 0 à 100 km/h est accompli en 3,9 secondes. Côté batterie, HiPhi annonce une capacité de 120 kWh au format CTP (Cell to Pack). L’autonomie est revendiquée à 705 km en cycle CLTC.