Un rapide tour du HiPhi 1 fait surgir 2 courants contradictoires : un air de déjà vu, et une audace qui donne une identité propre à cette voiture électrique dont le style est relativement bien équilibré, à l’intérieur comme à l’extérieur. A condition de faire peut-être abstraction des différents écrans et sources d’éclairage à bord.

Inconnu il y a quelques mois

Human Horizons : Connaissez-vous cette nouvelle marque chinoise qui s’apprête à se lancer dans la construction de véhicules électriques ? Il y a encore quelques mois, ce nom était inconnu. Les passionnés de l’automobile auront peut-être retenu les 2 concepts un peu plus anciens qui n’auront pas de suite commerciale.

En fouillant le site Web de l’entreprise, on y trouve des informations sur les domaines qui l’intéressent : mobilité autonome, partage des ressources énergétiques, développement des réseaux de recharge, ville intelligente, etc. En gros, un pêle-mêle de sujets qui touchent à la mobilité durable et à l’avenir urbain.

Une ouverture des portes improbable

Vous voyez l’ouverture des portes antagonistes de la BMW i3 ? Et celles nommées Falcon à l’arrière d’une Tesla Model X ? Human Horizons a réussi à rebattre les cartes pour créer encore du nouveau dans le domaine, en reprenant de ces 2 voitures électriques.

On obtient un déploiement des ouvrants à la façon de la citadine branchée du conducteur à l’hélice, sauf que le HiPhi 1 n’offre pas un accès complètement dégagé à l’habitacle. Ce dernier reste classiquement barré verticalement par un imposant montant.

En revanche, les 4 vitres, une fois descendues, libèrent totalement la partie supérieure des portières (pas d’entourage). Comme sur la Faraday Future FF91, finalement ! Pour s’en distinguer, à l’arrière, une deuxième partie remonte de la même manière que les portes Falcon des Tesla model X, facilitant l’embarquement des personnes de grande taille.

Pratique cet agencement ? Il apporte déjà une touche d’originalité ! Peut-être est-il indispensable pour accéder à la 3e rangée de sièges.

Balle de golf

Globalement, le HiPhi 1 cherche à ressembler pour attirer à soi, et à se distinguer pour afficher une véritable identité. Tel ce martelage des tôles basses des 4 portes, façon nid d’abeille ou surface de balles de golf. Rien de choquant. Bien au contraire : une judicieuse intégration !

Tout semble équilibre entre courants contradictoires ou opposés : sobriété/luxe, volume/discrétion, effacement/exubérance, classicisme/modernité, etc. Y compris dans les détails. La rétrovision via caméra, par exemple, bénéficie d’une implantation réussie, comme si cette solution était la norme depuis des dizaines d’années.

Les jantes font penser à des ventilateurs internes de refroidissement d’ordinateurs, et l’on s’attendrait à trouver au centre de chacune un moteur électrique pour animer l’engin.

Une grande liberté a été laissée à l’éclairage. A l’avant comme à l’arrière, et des 2 côtés, de relativement importantes surfaces composées d’une multitude de leds sont capables de former différentes figures pour communiquer avec les autres usagers des rues et de la route.

A bord

Style et finesse du dessin des sièges, association de noir et de blanc, incrustations en alu, grand écran vertical central, et jusqu’à certains détails dans l’affichage : difficile de ne pas imaginer être à bord d’une Tesla, et en particulier d’une Model X un peu rallongée (5,20 m de longueur contre 5,05 pour l’américaine, pour une largeur quasi similaire de 2 m).

Les personnes qui apprécient une forte présence lumineuse et de supports numériques, frisant la pollution visuelle, seront servies. Le passager à côté du conducteur dispose d’une tablette numérique capable de se partitionner en plusieurs zones d’informations.

Derrière ces 2 passagers, 2 autres peuvent prendre place comme dans un salon accueillant muni d’un écran à leur intention et de petites tables réglables, chacun la sienne. Deux personnes supplémentaires peuvent encore monter à bord, grâce à la 3e rangée de sièges individuels.

650 km d’autonomie

A ce stade du développement du HiPhi 1, l’autonomie est donnée à titre indicatif. Plusieurs capacités de batterie sont prévues. La plus importante, de 96 kWh, devrait doter ce SUV premium d’une d’autonomie supérieure à 650 kilomètres. Le pack alimentera 2 moteurs électriques capables d’expédier l’engin à 100 km/h en 3,9 secondes, départ arrêté.

Parmi les différents dispositifs embarqués désormais de façon de plus en plus systématique pour un tel niveau de finition, ce modèle de véhicules électriques inaugural de la marque devrait être la première voiture de série, selon Human Horizons, à proposer une communication 5G-V2X.

L’engin peut s’appuyer sur un volume considérable de données, en exploitant le cloud, afin de prendre diverses décisions impactant le pilotage du véhicule de façon plus ou moins autonome.

2021

Quand on constate que nombre de constructeurs peinent aujourd’hui à présenter des modèles séduisants, convaincants, et novateurs, ne serait-ce qu’un niveau du design, on ne peut que saluer les équipes du jeune constructeur chinois.

Avec ses 6 places, comme véhicule de direction, ce SUV électrique pourrait bien s’imposer auprès des chefs d’entreprises qui n’exigent pas une marque statutaire spécifique.

Le prix du HiPhi 1 n’a pas été communiqué. Mais on se doute que cet engin ne sera pas à la portée de bien des ménages. Il sera livrable d’abord en Asie dès 2021, puis aux Etats-Unis.

En Europe ? Human Horizons a de grandes ambitions de développement. BYD en avait aussi à court terme il y a une dizaine d’années pour ses propres voitures électriques ! Finalement, cet autre constructeur chinois a débarqué sur notre continent avec des bus électriques.