Au prototypage et à l’ingénierie de l’engin, Marc Evenisse. Il est également à l’origine du projet et de la fondation de Furion Motorcycles. Il nous explique pourquoi le choix d’une moto hybride rechargeable, plutôt que d’un modèle 100% électrique.
Passionné d’autos et motos
Marc Evenisse est un véritable passionné de motos. A 16 ans, il avait déjà le permis 125 cm3 en poche. Rapidement après sa majorité, il disposait de celui lui permettant de conduire les voitures.
« Mon père est un passionné automobile, et en particulier de Triumph, les TR4, TR5 et TR6. C’est lui qui m’a transmis le virus de la mécanique », avoue le fondateur de Furion Motorcycles.
« Jeune, je voulais être journaliste-essayeur en voitures et motos. J’ai eu la chance de rencontrer l’ancien pilote Dominique Méliand. Le budget dont je disposais alors a fini par m’orienter vers la moto », complète-t-il.
Mimétisme avec la nature
« Je n’envisage pas l’avenir de la mobilité comme une fracture. On le voit bien dans la nature : de grands bouleversements ont des effets collatéraux souvent très importants », explique Marc Evenisse. « Est-ce une bonne chose d’envisager passer au tout électrique ? Avec les batteries lithium-ion les plus employées actuellement, s’appuyant sur différents matériaux rares, dans le meilleur des cas on a 15 ans devant nous », justifie-t-il.
« Notre idée est de permettre l’amélioration de systèmes déjà existants. Tant de solutions sont abandonnées ou pas mises en avant. Notamment au niveau des carburants de synthèse. Ou encore avec les batteries sodium-ion qui sont perçues aujourd’hui comme peu rentables. La chimie lithium fer phosphate est un bon compromis pour nous, du fait de l’absence de matériaux rares. C’est le choix que nous avons fait pour notre Furion M1 », détaille-t-il.
Charge émotionnelle
« Tesla a pu extraire les véhicules électriques de l’image des golfettes, en produisant des modèles performants. Les politiques sont à fond dans la mobilité électrique. Nous nous sommes bien sûr à un moment interrogés sur un modèle 100% électrique de moto. Pour les scooters, oui, ça se justifie, car il n’y a pas ce besoin émotionnel qu’ont les pilotes de motos et qui est assouvi avec le bruit et le comportement du moteur », met en avant notre interlocuteur.
« Sur une moto, le bloc thermique est bien mis en évidence, il est central. En outre, la linéarité du moteur électrique ne rend pas le pilotage aussi vivant. Si on observe les chiffres de 2018, les scooters électriques se vendent bien, alors que les acquisitions de motos électriques sont beaucoup moins élevées », plaide-t-il encore.
Pour faire baisser les émissions
Ce que cherchait en 2015 Marc Evenisse, dès le début de l’aventure Furion, c’était de conserver les prestations d’une moto classique tout en abaissant les émissions de polluants et de CO2.
« Une grosse moto pollue et émet pas mal de CO2, il ne faut pas se le cacher. Avec une 1.000 cm3, ce sont 170 grammes de CO2 qui peuvent être rejetés par kilomètre. Avec la norme Euro4 qui est entrée en vigueur récemment pour les motos, les grosses cylindrées vont souffrir. Ces engins très puissants ne sont pas propices aux économies de carburant », rapporte-t-il.
« Avec une architecture hybride parallèle comme celle que nous avons développée pour la Furion M1, il est possible de rouler en électrique en ville, et avec le bloc thermique sur route », schématise-t-il.
750 cm3
Classée en 750 cm3, la Furion M1 s’appuie sur une base déjà existante de moto d’un constructeur « avec lequel il existe une connexion intéressante ». Dessus a été greffé pour le premier prototype un bloc de Yamaha sportive YZF-R6.
Un moteur rotatif avait un temps été envisagé pour son moindre encombrement, mais l’idée à été abandonnée pour des raisons économiques et de chauffe.
« Avec des températures de l’ordre de 1.200° C à l’échappement, les systèmes de dépollution éclataient. En outre il n’y avait pas de boîte de vitesses spécifique sur le marché, et le moteur rotatif est principalement à l’aise à régime stabilisé », commente Marc Evenisse qui déplore que des médias communiquent encore au sujet de la M1 sur cette solution abandonnée depuis longtemps chez Furion Motorcycles.
30 km en mode électrique
L’association d’un plus classique bloc Yamaha avec un moteur électrique sans aimants au néodyme – pour des raisons environnementales -, fait grimper la puissance de 120 à 175 chevaux, pour un couple maximal doublé à 160 Nm. De quoi propulser l’engin de 210 kilos à sec à 245 km/h chrono, et même à 280 avec un carénage efficace.
« Nous ne recherchons pas de performances spécifiques au niveau de la vitesse maximale. Sur la route, la limitation est de toute façon à 80 km/h le plus souvent », souligne Marc Evenisse.
Pour la batterie lithium fer phosphate, refroidie par air et parfaitement isolée au niveau électromagnétique, Furion Motorcycles travaille sur 2 configurations : 2,4 et 3 kWh de capacité énergétique. « C’est suffisant pour parcourir environ 30 kilomètres en mode électrique », chiffre-t-il.
30-40% de gains
« Globalement, le gain sur la consommation d’ordinaire de 5 litres aux 100 kilomètres, est de 30 à 40%, dépendant pour beaucoup, bien sûr, de l’utilisation de la moto. Idem pour les émissions de CO2 qui passent de 110 à 80 grammes au km en moyenne », évalue le codirigeant de Furion Motorcycles.
Exhibée en ouverture des 24 Heures du Mans Motos, en avril 2018, la Furion M1 a démontré aux spectateurs présents l’intéressant effet boost permis par le moteur électrique dont il est possible de doser la participation.
« Alors qu’une moto électrique change profondément les habitudes de pilotage, nous, avec l’hybridation, on rajoute quelque chose sur un mode de fonctionnement connu. Ce qui nous permet de dire aux motards : ‘Vous allez vivre une nouvelle expérience sur ce que vous connaissez déjà !’ », assure notre interlocuteur.
Impression 3D
Parmi ses différentes activités, Marc Evenisse est aussi formateur professionnel à l’impression 3D pour le secteur industriel. C’est donc tout naturellement que cette technologie a été employée pour réaliser différentes pièces, dont le coffrage qui emprisonne 300 cellules lithium fer phosphate dont il n’hésite pas à nous communiquer le prix unitaire : 6,20 euros.
Des éléments de carénage ont également été obtenus de cette façon. Pas les plus grosses pièces cependant, irréalisables en un seul élément avec les imprimantes 3D à sa disposition.
« En procédant ainsi, on a gagné du temps, ça nous a coûté moins cher jusqu’à un facteur 20, et ça a permis de rapatrier in situ le savoir-faire. Nous employons des filaments à base de poudre de carbone et de kevlar qui permettent d’obtenir des pièces très résistantes, comme les poignées de freins », illustre-t-il.
Des liens très forts
Le cofondateur de Furion Motorcycles tient à préciser que son équipe bénéficie de soutiens forts qui lui permettent de disposer d’un excellent laboratoire pour développer la M1. « Il y a des écoles locales, des ingénieurs issu de la F1 et qui ont travaillé sur des V6 hybrides, l’Automobile club de l’Ouest », cite-t-il.
Il met aussi en avant Ian Motion qui convertit des Mini à l’électrique. « Ce sont des personnes d’une ouverture fabuleuse. Ils travaillent avec nous sur le Powertrain de notre moto », se réjouit-il. « Des ingénieurs de chez Renault nous aident pour la gestion de l’énergie », ajoute-t-il. Et encore un acteur majeur dans un secteur moins connu de l’automobile : « Nicolas Gallet, de SM2A, spécialisé dans la reconstruction de Citroën SM ».
Compétences françaises
Avec cette liste, Marc Evenisse a envie de dire : « On a tous ces gens-là en France ! Cette compétence avec un goût prononcé pour les défis. C’est reconnu au niveau mondial ! En Malaisie, un média a fait un article sur nous en ne doutant à aucun moment de notre réussite », s’enthousiasme-t-il.
Il a bien fallu des personnes de cette trempe pour résoudre certains problèmes. Ainsi pour la régénération à la décélération et au freinage. « Sur une voiture, ce n’est pas vraiment compliqué. Mais sur une moto, on touche à la roue avant soumise à un possible mouvement pendulaire lors des ralentissements importants accentué par l’effet gyroscopique de la rotation. Nous avons beaucoup travaillé la sécurité à ce niveau », révèle-t-il.
30.000 euros en 2021
Selon la feuille de route de Furion Motorcycles, la M1 serait livrable en 2021, pour un prix aujourd’hui estimé à 30.000 euros.
Automobile Propre et moi-même remercions Marc Evenisse pour sa très grande réactivité et le temps passé à bien détailler son projet.
Sans rire 175ch c’est vraiment ridicule et interdit.
Si quelqu’un veut un 2 roues qui ne rejette pas beaucoup de CO2 il achète une Honda 125 qui consomme 2L/100km.
Je trouve que le monde de la moto tourne en rond (comme sur les circuits).
A ce prix j’achète deux 750 thermique !!
Il faut encourager cette initiative mancelle, en leur proposant des idées d’amélioration. La moto a un gros retard sur l’automobile, 3 à 4 normes de retard, le CO² par personne est plus important qu’une voiture , conso analogue aux petites et moyennes voitures et plus polluants. L’hybride sera prédominant pour la voiture,pourquoi pas la moto?
Aussi, voir ce que recherche les différents motards: juste une moto qui se faufile entre les voitures pour aller au boulot à Paris et un motard à la recherche de sensation, comme un coupé sportif.
Cela ne peut être qu’un produit haut de gamme comme de nombreux PHEV, voitures allemandes ou Tesla.
N’hésitez pas à proposer vos idées pour encourager les entrepreneurs français.
Il faut d’abord féliciter l’initiative plutôt que de bâcher direct le projet. Il y a beaucoup de pseudos ingénieurs dans les commentaires pour imposer leur vision des choses, et dénigrer le concept faute d’être force de proposition valable. Beaucoup de jalousies et de frustrations alimentent les commentaires sur quelque chose de novateur.
-Non l’hybride ce n’est pas trop tard, il permet le choix de rouler en thermique ou en électrique selon le parcours effectué. Evidemment que le motard qui fait que de l’autoroute ne choisira pas cette moto !!!
-Le tout électrique n’offre pas autant de liberté d’utilisation que l’hybride pour l’instant et les mentalités pro thermiques peuvent essayer et se laisser convaincre par la motricité électrique là où elle est pertinente = en ville, trajets courts fréquents, en phase avec les ZFE.
-Le prix. Vous croyez que c’est gratuit de concevoir une moto? Surtout pour une PME ? Facile de crier que c’est trop cher mais il faut bien une marge !
Je pense que le succès ne sera pas seulement auprès du grand public en France, il y a d’autres pays, et des entreprises qui peuvent être intéressées par une flotte comme les moto écoles. Si déclinaison en moto cross les gardes forestiers ou les pompiers pourraient s’y intéresser. Tout comme les forces de l’ordre…
Souhaitons leur bonne chance!
Bon choix, les batteries lifepo4 sont bonnes et safe.
enfin moins de bruit sur les routes :):)
Vais plutôt attendre la Lightning Strike
(Au fait y aurait pas des aides de Etat sous ce projet d’usine à gaz?)
C’est pourtant une bonne solution
https://www.anses.fr/fr/content/pollution-de-l%E2%80%99air-nouvelles-connaissances-sur-les-particules-de-l%E2%80%99air-ambiant-et-l%E2%80%99impact
Deuxième document : RAPPORT de l’Anses – Particules de l’air ambiant extérieur – Impact sur la pollution atmosphérique des technologies et de la composition du parc de véhicules automobiles circulant en France
Voir synthèse page 192 et 193 (196 et 197 du pdf).
Le seul scénario qui amène une vraie diminution est le scénario Ambition Air avec « une réduction du trafic (-25 % des voitures particulières, -20% des véhicules utilitaires légers et camions) compensé par +75% du trafic bus Diesel et électriques, +50% du trafic deux-roues (essence et électrique) » sur tous les polluants et sur les émissions de CO2.
Le scénario Ambition Air considère le parc du scénario Technologies Alternatives (« évolution du marché pour atteindre en 2025 40 % des ventes de voitures particulières et 60 % de véhicules utilitaires légers en électrique, et seulement 5 % en Diesel »). Ce scénario est nettement moins favorable que le même scénario de parc intégrant une baisse du trafic sur la pollution au NO2 et NH3 et émission de CO2
Au moins l’ANSES a le mérite de confirmer ce que je dis depuis un moment : la meilleure solution pour réduire la pollution et les émissions de GES est bien de réduire la circulation automobile et de développer les TC (même diesel) que de mettre en place la solution portée par les lobbyistes du VE à savoir remplacer les VT par des VE.
Il est bien préférable de conserver les VT et de les faire rouler le moins possible que de vouloir à tout prix les remplacer par des VE.
Une moto de 210 kg même avec une batterie de 3 kWh c’est beaucoup moins de CO2 à la fabrication qu’un VE capable de faire pareil pour les trajets de tous les jours et en pollution en ville ce sera beaucoup moins impactant.
Mais évidemment les lobbyistes du VE adeptes de l’autosolisme ne veulent pas l’entendre.
Ce n’est pas grave, les interdictions vont leur faire prendre conscience.
On aurait pu espérer que les derniers évenements climatiques leur fassent comprendre mais même pas…
Bonjour à tous et merci pour ces retours. Cette entrevue que j’ai eu plaisir à faire avec l’auteur nous positionne bien loin de notre zone de confort et c’est un jeu auquel nous nous prêtons volontiers. C’est aussi un désir constant de se faire challenger.
Pour donner quelques éclaircissements, le sujet batterie est à prendre avec parcimonie, c’est un vrai débat qui ne peut se résumer en quelques lignes. S’il est abordé très rapidement et peut apparaitre comme un truisme de notre part, notre argumentaire n’a rien d’exhaustif.
Côté marché, le monde moto est complexe et il s’articule autour de valeurs fortes sur la perception mécanique. Le moteur de ces machines a toujours fait partie du décor et est l’objet d’une mise en valeur non négligeable pour son utilisateur. Ce même moteur a contribué à l’image, au folklore et donne une entité forte qui demeure avec les générations. L’idée d’une moto hybride répond à une opportunité de conciliation entre les mœurs spécifiques du milieu et une évolution nécessaire de la mobilité.
Concernant le prix, c’est une annonce qui n’a pas été faite sans de (très) nombreuses considérations. Zéro motorcycles est capable de commercialiser une ZF14.4 fulls option à 20K euro car ils font de la grande série, mais ils disposent aujourd’hui aussi d’une formidable force financière. En 2013 la ZF11.4 ( 3eme génération), faisait 22 ch continu pour 17K€ et 150Km d’autonomie, elle souffrait également de comparaisons, et nous étions déjà 5 ans après les débuts de la marque.
Aussi 30 K€ est un prix calculé pour une série limitée (400 exemplaires), et impacte un coût R&D important. C’est aussi le prix de la sécurité et de la qualité du véhicule… une startup ne peut malheureusement pas proposer un véhicule avec des performances de soucoupe volante à 7 k€, même si l’on en voit parfois…
Sur la technologie hybride, un procès avait été fait dans les années 90 , avec le même cursus lié à la nouveauté, « Absurde, Dangereux, Evident », et cela avant l’avènement de la Prius en 1997. On avait observé le même phénomène avec la compétition, avec le succès que l’on connait des hybrides aujourd’hui en WEC et F1.
Les hybrides automobiles tirent à ce jour leur épingle du jeu aujourd’hui avec des ventes en poupe. Parallèlement Tesla a lancé l’électrique avec le mimétisme que l’on observe chez la concurrence. La comparaison avec Zéro est Tesla est assez intéressante sur ce point.
En espérant avoir apporté quelques précisions. 😊
Excellente journée à tous.
Greenwashing !!!!
Le motard qui cherche la petarade, il fera quoi au volant de sa phev? Il oubliera sa charge emotionnelle pour rouler en 0-emission sonore? Non, bien sur.
Il oubliera de recharger et roulera en mode fossile, en plus lourd, en plus puissant avec un appoint electrique.
Une usine a gaz pour une poignee de bobos aises qui veulent se donner des airs de ‘je sauve la planete’.
Greenwashing…..
Dommage de faire une moto hybride.. C’est déjà trop tard !
Surtout qu’il y a des personnes de chez ATO à Sillé le Guillaume (72) qui auraient pu le convaincre des biens fondés d’une moto électrique.
On a fait un Paris-Cap Nord en moto électrique Zero Motorcycle en février 2019 avec des -27°C, et les deux motards qui se relayaient ont vraiment vu la différence par rapport à une thermique. Ils sont revenus enchantés, et ont découvert l’extraordinaire plaisir et confort d’une moto électrique versus thermique, euh qui ne juraient que par les thermiques.
Et alors que certains constructeurs fabriquent des véhicules électriques pour circuits afin d’éviter les nuisances sonores et olfactives pour les riverains notamment, fabriquer une moto hybride qui aura les mêmes interdictions d’horaires de circuits est une hérésie.
Je rejoins le commentaire (toujours pleins de bon sens !) de triphase..
https://www.thegreenexpedition.fr/le-raid-2019.html
ça fait un peu pub tout ça quand même. Ou est l’esprit critique ? Ha … je l’ai trouvé dans les commentaires. toujours lire les commentaires, ça rééquilibre certains articles.
» il n’y a pas ce besoin émotionnel qu’ont les pilotes de motos et qui est assouvi avec le bruit et le comportement du moteur »
Donc une moto sert à compenser un complexe anatomique, en emmerdhant au passage les riverains. C’est bien d’enfin l’avouer…
Sympa… A première vue! Parce que bonjour le boulot pour équilibrer tout ça: il faut préciser, ce qui n’est mentionné nulle part, que le moteur électrique est dans la roue arrière. Tous les vrais motards comprendront ce que ça implique de problèmes de transferts de masse à l’accélération, et au freinage il faut encore y ajouter le régénératif. A la sortie plus de poids, un prix délirant… Alors qu’une R7 fera mieux le job. Pourquoi diable s’obstiner dans ces impasses? Parce que c’est à la mode? Vraiment dommage, parce que je suis sur que ces gens là pourraient nous créer des choses autrement plus jouissives…
Et quel est le poids de l’engin ?
Et oui, un moteur, faut que ça pue et que ça fasse du bruit, sinon c’est pas un moteur ! La « vieille » génération sera impossible à convaincre… c’est triste.
Alors là chapeau! De la haute ingénierie à la française. On rassemble plein de gens passionnés, compétents, de bonne volonté, on a plein de bon sentiments pour la nature, et on va accoucher d’un truc chouette pour les salons et les démos, mais totalement invendable.
Pour la « charge émotionnelle » ils auraient pu faire le contraire. Prendre une Zero Motorcycles et rajouter un petit moteur avec cylindre à trous, dans un coin, histoire de pétarader et vibrer comme il se doit!
Rappelez vous les projets anciens (Voxan), bien moins révolutionnaires mais qui n’ont pas marché. Et là ils veulent produire et vendre au prix d’une HD électrique une usine à gaz sans nom, sans âme, sans autonomie…
Et les arguments anti-lithium ion, désolé, mais c’est du niveau café du commerce. Vraiment désolant de la part d’ingénieurs. Doux rêveurs! L’hybride rechargeable est déjà en déclin pour les voitures, alors pour les motos où il n’y a vraiment pas « la place », c’est utopique de chercher à y passer.
Sur le fond, je ne vois pas l’intérêt. Pour ceux qui sont adeptes de la moto, son bruit, ses changements de vitesses, c’est inutile. Autant prendre une moto traditionnelle. Pour les autres, les motards du quotidien, le tout électrique fera l’affaire.
Quant aux voyageurs, ils ne vont pas s’encombrer d’un mode de propulsion inutile, et l’électrique n’est pas envisageable.
De toutes façons, à ce prix là, c’est mort. Ils devraient arrêter immédiatement.
« vec les batteries lithium-ion les plus employées actuellement, s’appuyant sur différents matériaux rares, dans le meilleur des cas on a 15 ans devant nous », »
C’est pénible ces poncifs …