Dans le domaine de l’utilitaire électrique, l’offensive de Mercedes débute avec l’eVito. Un modèle que nous avons pu prendre en main à Hambourg et qui entamera sa commercialisation dans l’hexagone à compter de la fin 2018.
Chez Mercedes, la version électrique du Vito n’est pas vraiment une première. Déjà lancé il y a quelques années dans une première version en série limitée, l’utilitaire électrique allemand s’apprête à faire son grand retour sur le marché européen avec un modèle beaucoup plus axé sur le « mass market ».
41.4 kWh nominal
Garanties 8 ans ou 100.000 kilomètres, les batteries sont directement issuse des blocs 13.8 kWh que l’on retrouve à bord de la dernière génération de la Classe S hybride rechargeable. A bord du eVito, trois blocs batteries ont été montés en série. Fabriquées par Deutsche Accumotive, la filiale de Daimler, ces batteries sont installées sous le véhicule pour ne pas empiéter sur l’espace de chargement. Elles affichent une capacité cumulée de 41.4 kWh. Précision intéressante : chaque batterie est gérée individuellement. Si l’une est déconnectée, les deux autres pourront continuer à fonctionner et à assurer leur service. Bien évidemment, l’autonomie ne sera plus la même.
Seconde précision importante : la capacité communiquée par Mercedes correspond à une valeur nominale ! En capacité utile, c’est-à-dire celle qui pourra être utilisée pour alimenter le moteur, le pack se contente d’un petit 35 kWh… soit à peine plus qu’un Kangoo ZE. Résultat : l’autonomie de ce eVito reste limitée à 100-150 km selon les missions. Des chiffres que nous n’avons malheureusement pas pu vérifier lors de cette première prise en main, limitée à une boucle d’environ 6 kilomètres avec un modèle de présérie.
Jusqu’à 6.6 m3 de volume utile
Plus gros qu’un Kangoo ZE ou qu’un eNV200 et plus petit qu’un Master ZE, le eVito apporte une offre unique sur le marché de l’utilitaire électrique. Disponible avec deux empattements, le eVito présente une longueur totale de 5140 mm dans sa version de base et de 5370 mm dans sa version longue. De quoi offrir un volume utile allant de 6 à 6.6 m3 et une charge utile maximale de 1073 kilos.
Modèle le plus proche en termes de gabarit, le eNV200 est bien moins spacieux et se contente de 4.2 m3 en volume et de 700 kilos en charge utile. En revanche, l’avantage va à l’utilitaire nippon sur la partie recharge. Alors que le Vito électrique se limite à 7 kW sans possibilité de charge rapide, le modèle de Nissan intègre, en sus du 7 kW AC, le standard CHAdeMO pour une charge en DC allant jusqu’à 50 kW. Mercedes se dit toutefois prêt à apporter des évolutions sur ce point en « fonction de la demande client ». Pour la charge rapide, le standard rapide ne devrait pas être compliqué à installer à bord du eVito, d’autant que Mercedes proposera du Combo sur le futur Sprinter électrique.
Conduite et régénération
Si l’intérieur du eVito n’est pas forcément des plus chaleureux, le constructeur propose un vaste panel de fonctionnalités à destination des chauffeurs. Classiques à bord d’un véhicule électrique, plusieurs modes de conduite sont disponibles et feront varier les performances et l’autonomie. A bord du eVito, trois modes sont disponibles :
- En mode C, les performances sont optimales. Dans ce cas, la motorisation délivre toute sa puissance, soit 84 kW et 300 Nm
- En mode E, les mêmes performances sont identiques au mode C mais des accélérations plus douces
- En mode E+, la puissance moteur est bridée à 70 kW et le couple à 270 Nm avec une limitation des performances du système de climatisation.
Ces modes de conduite sont complétés par 4 modes de régénération – D-, D, D+ et D++ – qui vont venir accentuer l’effet roues libres ou régler l’intensité du frein moteur, le D- offrant la fameuse « conduite à une pédale ». Très pratiques, ces modes sont réglables via un dispositif de palettes au volant. Un système comparable à celui embarqué à bord du Mitsubishi Outlander PHEV ou, plus récemment, du Hyundai Kona électrique.
Pour optimiser l’autonomie, Mercedes propose également de définir la vitesse maximale lors de la signature du bon de commande. 80 à 120 km/h selon les usages souhaités.
Le eVito propose également d’autres systèmes pour optimiser l’autonomie tels que la pompe à chaleur ou le préconditionnement de l’habitacle grâce à une application mobile. Pour les gestionnaires de flottes, Mercedes propose également des applications spécifiques permettant de suivre la localisation et l’état de charge des véhicules mais aussi un outil d’aide à la décision. Baptisé eVan Ready, celui-ci permet aux gestionnaires de vérifier si les modèles électriques de la marque peuvent être intégrés à leur flotte.
Une déclinaison navette intéressante
Tout aussi intéressante que la version utilitaire, la déclinaison navette du eVito reprend la même chaîne cinématique. Bien plus convaincante que la version 7 places du e-NV200 Evalia, la navette électrique allemande peut accueillir jusqu’à 8 passagers, dont le chauffeur, tout en conservant de l’espace pour les bagages. De quoi convaincre de nombreux professionnels. On pense notamment aux hôtels réalisant des boucles régulières pour relier une gare routière ou un aéroport situé à proximité.
Premières livraisons en France en mai 2019
En France, l’ouverture des commandes du eVito est attendue en fin d’année et les premières livraisons sont prévues à partir de mai 2019. Chez les concessionnaires, les formations sont d’ores et déjà en cours et le Vito électrique sera proposé dans l’intégralité du réseau, soit 200 points de vente en France.
Quant aux tarifs français, ils n’ont pas encore été annoncés mais devraient rester relativement proches de ceux de la version allemande, proposée à partir de 39900 € HT et hors options.
Le Sprinter et le Citan pour prochaines étapes
Pour Mercedes, l’objectif est d’étendre progressivement l’électrification à l’intégralité de sa gamme d’utilitaires. Après, le eVito, le Sprinter électrique sera la prochaine étape. Décliné en deux déclinaison batteries – 41.4 ou 55.2 kWh – il sera lancé l’an prochain et devrait être suivi par la version électrique du Citan. Un modèle qui, construit sur la même base que le Kangoo, pourrait bénéficier du savoir-faire de Renault avec le Kangoo électrique…
Mercedes eVito : présentation vidéo
Essai eVito – L’avis de la rédaction
On a aimé
- La bonne intégration de la batterie qui permet de conserver le volume de chargement
- La déclinaison navette particulièrement convaincante
- Le système de régénération, très intuitif, piloté via les palettes au volant
- L’espace de chargement, préservé par la bonne intégration de la batterie
On a moins aimé
- La capacité utile de la batterie qui tombe à 35 kWh seulement par rapport aux 41.4 kWh annoncés
- La charge limitée à 7 kW en AC
- L’absence de charge rapide
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Introduire un utilitaire avec si peu d’autonomie c’est criminel. 101 KM de charleroi à Liège, Et on fait quoi après pour revenir. Et si l’on tombe en panne sur l’autoroute, pire dans les (nombreux) travaux de l’autoroute… Il n’y aura même pas moyen d’allumer les feux de détresse. Honteux et incompétent de montrer une cacahuète pareille, même pas un petit moteur comme sur la l3 pour se tirer d’affaire.
Que d’experts de l’usage des VE dans les commentaires dis donc .. Halala si seulement le patron de DAIMLER était venu vous voir avant de dépenser quelques millions dans le développement de ce véhicule
35 kW de batterie , pas de charge rapide , sans doute un prix prohibitif , on dirait bien qu’ils ne veulent pas en vendre .
Encore raté pour tous les pros qui attendent un vrai VE utilitaire .
3 blocs reliés en parallèle & non en série !
Dans une Tesla Model S on arrive à mettre une batterie de 100 kwh c’est quoi ces ingenieurs chez Renault et Mercedes avec leur batterie de zoe
Aucun pro ne va en vouloir il faut un mini de 300 à 400km d’autonomie et une recharge rapide pour couvrir une utilisation pro. Avec l’interdiction des diesels dans Paris ils essaient d’arnaquer le premier pigeon venu avec ce genre de modèle.
Pour le moment c’est le vide côté utilitaire en espèrant qu’un constructeur nous sortent quelques chose de réellement utilisable sur une journée de travail.
Limiter la charge à 7kW… c’est clairement limiter cet utilitaire à un très petit marché… Pas étonnant d’ensuite annoncer « il n’y a pas de demande ».
On peut comprendre le choix d’avoir une faible batterie pour ne pas pénaliser le prix ou la charge utile… Mais ne même pas proposer un 22kW AC, je ne comprends pas… du DC encore moins…
Petit volume + autonomie ridicule + pas de charge rapide = encore un truc qui ne sert à rien.
Il est dommage que Mercedes utilise des cellules prévue pour un PHEV de 37Ah sur un vehicule EV.
Il aurait été plus judicieux de développer un pack specifique sur la base du même pack que le EQA ou EQC pour ce véhicule.
On se retrouve avec 300 cellules pour une capacité utile de 36kWh qui pourrait être superieur avec seulement 192 cellules de 60Ah (43kWh total, 39kWh utile).
A noter que la fonction type e-pedal avec le réglage de récupération d’énergie via les palettes au volant est disponible depuis 2014 sur la classe B électrique.
Garantie 8 ans ou 100 000 km. Avec un temps de travail de 218 jours par an, ça fait 57 km par jour…
Pas sûr que les utilitaires se contentent de si peu…
41,4 kWh cela frise le ridicule absolu! Quand on veut pas, il ne faut pas faire semblant. Dans un Kona où une Ampera e on en met plus de 60 kWh. Toujours le tarif minimum chez Mercedes, surtout ralentir au maximum le développement de l’électrique.
autonomie 100 à 150 km en 2019 avec la mention « driving the electric future »
on se demande s’il faut rire ou pleurer !
Volume et charge utile corrects mis à part, avec 35 kWH utiles et recharge limitée à 7 kW en AC, peu d’intérêt pour un modèle qui sort en 2019…
pas de charge rapide, ça commence bien…