Grande rivale de la Volkswagen ID.3 sur le segment des compactes électriques, la Renault Megane e-Tech entamera sa commercialisation début 2022. Nous avons pu la tester en avant-première dans sa version haut de gamme Iconic équipée de la batterie 60 kWh.
Précurseur sur le marché de l’électrique avec sa ZOE, Renault est progressivement passé au second plan face à l’arrivée massive de nouveaux modèles. Pour revenir dans la course, le constructeur au losange lance la version électrique de son iconique Megane avec une plateforme et des technologies inédites. Suffisant pour convaincre ?
Une « petite » Megane
Si elle reprend la dénomination, la Megane e-Tech affiche un gabarit bien plus contenu que sa consœur thermique. Avec 4,21 m en longueur, 1,78 m en largeur et 1,50 m en hauteur, elle se rapproche davantage du gabarit d’un Captur tout en affichant une habitabilité digne d’un modèle du segment supérieur grâce à son grand empattement.
Megane e-Tech | Megane thermique | Captur | |
Longueur | 4,21 m | 4,36 m | 4,23 m |
Largeur | 1.,8 m | 1,86 m | 1,80 m |
Hauteur | 1,50 m | 1,45 m | 1,58 m |
Empattement | 2,70 m | 2,67 m | 2,64 m |
En finition haut de gamme Iconic, notre Megane électrique d’essai se distingue notamment par sa carrosserie biton et ses grandes jantes de 20 pouces.
Au niveau du coffre, la Megane e-Tech propose 440 litres. Correct pour la catégorie, le volume est même largement supérieur à celui de la Volkswagen ID.3, limitée à 385 litres. Si l’espace n’est pas très pratique avec un accès qui n’est pas très large et un seuil de chargement assez haut, la Megane e-Tech profite d’un petit double fond de 22 litres. À défaut de coffre à l’avant, celui-ci permet de ranger proprement les câbles de recharge. La modularité est également au rendez-vous grâce à une banquette arrière rabattable en deux parties.
Aux places arrière, on est bien installé. Favorisée par son grand empattement, la Megane e-Tech offre un bel espace au niveau des jambes. À l’inverse, la garde au toit sera sans doute un peu juste pour les grands gabarits. Les places ne sont pas extrêmement larges, mais l’absence de tunnel central permet de tenir à trois, d’autant que l’absence d’accoudoir rend la place du milieu très confortable.
Une plateforme inédite
Véritable tournant technologique pour la marque au losange, la Megane est la première voiture électrique de Renault à intégrer la nouvelle plateforme CMF-EV de l’Alliance. Modulaire, celle-ci permet de proposer différentes configurations au niveau du moteur, mais aussi de la batterie.
Sur la Megane e-Tech, deux versions sont proposées. En entrée de gamme, la première associe un moteur de 130 chevaux à une batterie de 40 kWh. La seconde, celle de notre essai, est plus puissante et couple un moteur de 218 ch et 300 Nm à une batterie de 60 kWh. Intégrée sous le châssis et constituée de cellules fournies par le coréen LG, celle-ci ne fait que 11 centimètres d’épaisseur et intègre un système à refroidissement liquide qui permet de mieux réguler sa température, notamment lors de recharges rapides répétées.
Côté recharge, la Megane e-Tech intègre d’origine un chargeur de 7 kW en courant alternatif. Comme sur la ZOE, il sera possible d’ajouter un chargeur embarqué de 22 kW pour charger plus vite sur les bornes publiques. Optionnel, le dispositif de charge rapide pourra accepter jusqu’à 130 kW de puissance en Combo.
À bord de la Megane électrique
À l’intérieur, la présentation est moderne. Entièrement numérique, l’instrumentation est complétée par une grande dalle tactile installée en position centrale. Étalée sur 12 pouces sur notre version haut de gamme Iconic (9 pouces de base), celle-ci fonctionne nativement sous un système Android, ce qui permet de profiter nativement des services Google, dont Maps pour la navigation. Bien évidemment, la compatibilité avec Android Auto et Apple CarPlay est au rendez-vous avec une connectivité sans fil.
En matière d’équipements, notre finition haut de gamme Iconic intègre la sellerie cuir avec réglages électriques et des surpiqûres sur le tableau de bord. Au niveau du choix des matériaux, les plastiques durs sont un peu trop présents. On a connu mieux chez Renault.
Premiers tours de roue
Sur cette Megane e-Tech, tout tombe à portée de main. Comme sur une Tesla Model 3, les vitesses s’activent directement grâce à une commande située derrière le volant tandis qu’un bouton facilite la sélection des différents modes de conduite. Inédit chez Renault, le réglage du frein moteur passe par un système de palettes au volant. Au niveau le plus fort, le système ne va pas jusqu’à arrêter la voiture qui continuera à évoluer à très faible allure.
Précise et bien calibrée dans sa direction, la Megane électrique ne propose pas de suspensions pilotées. Avec les jantes de 20 pouces de notre finition haut de gamme, le confort est relativement ferme, mais reste bien dosé, particulièrement à faible allure.
Pratique dans les manœuvres, la Megane e-Tech offre un rayon de braquage inférieur à 11 m. C’est mieux qu’une Tesla Model 3, mais moins bien qu’une Volkswagen ID.3 (10,2 m), avantagée par sa configuration en propulsion.
En comportement routier, la Megane e-Tech est à la fois efficace et agile. Équipée d’un moteur de 218 chevaux, notre version d’essai assure le 0 à 100 km/h en 7,4 secondes. Avec le mode sport activé, la voiture ne prend pas trop de roulis et offre des reprises dignes d’une voiture de sport. Malgré l’absence de suspensions pilotées, l’amortissement offre un bon compromis. La voiture ne trépide pas et filtre bien les chocs. Avec 1 690 kilos sur la balance, elle reste relativement légère pour une voiture électrique. Un bon point pour la conduite sportive !
Consommation et autonomie réelle de la Megane électrique
Annoncée à 470 km WLTP, l’autonomie sera bien évidemment variable en fonction des conditions. Sur notre portion d’autoroute à 130 km/h, nous arrivons à une moyenne de 25 kWh/100 km, soit une autonomie réelle de l’ordre de 240 kilomètres. En ville, la compacte électrique de Renault se révèle moins énergivore avec une moyenne de 18 kWh/100 km, soit 300 à 350 km d’autonomie réelle.
Si les moyennes semblent un peu élevées pour la catégorie, rappelons que notre modèle d’essai reste une version de présérie. Renault est ainsi susceptible d’apporter d’autres réglages pour optimiser l’autonomie et la consommation de sa Megane électrique d’ici à sa sortie.
Consommation | Autonomie | |
WLTP | 12,8 KWh/100 km | 470 km |
Ville | 18 kWh/100 km | 300 – 350 km |
Autoroute 110 km/h | 22 kWh/100 km | 270 km |
Autoroute 130 km/h | 25 kWh/100 km | 240 km |
Prix de la Megane électrique : la Volkswagen ID.3 dans le viseur
Assemblée à Douai, la Renault Megane électrique entamera sa commercialisation début 2022 pour des livraisons prévues au printemps de la même année.
Les tarifs ne sont pas encore annoncés, mais devraient être proches de ceux pratiqués par Volkswagen sur son ID.3. Hors aides gouvernementales, le tarif de base de la Mégane électrique devrait ainsi tourner aux alentours de 35 000 € pour la version d’entrée de gamme qui associe le petit moteur à la batterie de 40 kWh. Pour la version haut de gamme, on estime un prix d’environ 45 000 € ce qui risque de rapprocher dangereusement la Megane électrique de la Model 3, facturée moins de 45 000 € dans sa version de base.
À lire aussi Guide d’achat : bien choisir sa Renault Megane électrique
Commentaires
Dans le magazine Autoplus, ils ont relevé 20 kWh de consommation à 130 km/h sur Autoroute.
Il faut attendre d'autres tests pour ce faire une opinion parce qu'on lit tout et son contraire.
Elle se vendra. Avec beaucoup de publicité et un énorme réseau, Renault a réussi à vendre beaucoup de Zoé...
Mais je reste scandalisé par l'absence de prise Combo2 en série et surtout par le tarif de l'option Combo2 à 1000€ !!!
Je suis d'avis de retirer 1000€ de bonus aux véhicules dépourvus de prise Combo2 et de capacité de charge inférieure à 30kW... Renault décrédibilise la mobilité électrique. Cette auto est clairement plus chère qu'une Tesla avant même sa commercialisation !!!
Pouvez-vous traduire la phrase "Cette auto est clairement plus chère qu’une Tesla avant même sa commercialisation !!!" ? Parce que si l'auto n'est pas commercialisé, on n'a pas encore le prix. Alors comment vous faites pour comparer le prix avec une Tesla ?
C'est bien, mais le mieux aurait été la version de base (130 ch. c'est largement suffisant pour rouler à 130 Km/h) avec la batterie de 60 kWh afin d'avoir + d'autonomie. Les constructeurs ne semblent toujours pas avoir compris que le frein à l'achat ce n'est pas la puissance, mais l'autonomie. Ils restent accroché au monde d'hier et même pire car avec les moteurs thermique il était rare d'avoir un couple de 300 Nm et les voitures moyen de game n'avaient pas plus de 200 ch. ! On est en train de gaspiller l'avantage de l'électrique avec le retour d'une course à la puissance... et le CO2 indirecte (fabrication des gros char d'assaut lourd et surpuissant et les batteries qui vont avec émet beaucoup de CO2)
Il y aura une version 60kWh et 130ch (business)
Tu peux ajouter la mode des BIG WHEEL :-( le truc le plus idiot sur un VE
Bruit de roulement ,inconfort ,prix des pneus et bien-sur consommation avec diminution de l’autonomie.
La conso de référence WLTP doit être avec les jantes de 18
La voiture est plus équilibré visuellement avec les 18 pouces réservé aux bas de gamme
j'ai une question bête, c'est passible après l'achat d'acheter soit même des pneus de 18 pouces ? ça modifie quelque chose de spéciale si on le fait ? désolé j'y connais pas grand chose...
Si tu modifie le diamètre des pneus tu va modifier la précision de ton compteur, il est possible de recalibrer le compteur en fonction du diamètre des roues sur certaines voitures et avec certaines configurations prédéfinie par le constructeur.
pas bon !!!
Achat des pneus+jantes, forcément. Si tu prend les mêmes dimensions que ceux qui sont prévus par Renault sur la version inférieure, ça ne doit pas poser problème. Mais c'est un budget (faut trouver à vendre les 20").
Renault fait parti des constructeurs qui ont democratisé l' automobile - y compris en VE .
La course à l' armament des VE est plutot du cotè des constructeurs allemands ou américains .
Renault doit s' adapter pour vendre suffisament et au dela de now frontiéres .
Ils ont encore mis un essuie-glace arrière miniature !
elle semble mieux que l'id3, bravo renault. Mais pour à peine plus on a bien mieux chez les fous de Californie
Chez Renault ils ne sont pas assez fous pour faire mieux que chez la marque que vous ne citez pas ....
Aujourd'hui personne ne fait mieux que Tesla, c'est pour ça que l'action crève le plafond de la bourse.