C’est confirmé, Tesla va dégraisser. Elon Musk a lui même écrit dans un message adressé à ses employés que les effectifs vont être réduits d’un peu plus de 10 % à l’échelle mondiale.
Mise à jour 15/04 – 13h45 – L’année 2024 s’annonce déjà compliquée pour Tesla. Le constructeur américain démarre avec un premier trimestre en-dessous de ses objectifs. Alors que les estimations tournaient autour de 430 000 livraisons, la marque n’a écoulé « que » 390 000 voitures électriques. Son plus mauvais résultat sur un trimestre depuis 2022.
À lire aussi Le Tesla Cybertruck reste loin d’un de ses objectifsL’entreprise d’Elon Musk vient d’annoncer aux employés de Giga Texas que l’équipe en charge de la production du Cybertruck allait subir des départs. Et ce n’est que le début du dégraissage chez Tesla. Après des rumeurs, Elon Musk a confirmé que la société allait tailler dans ses effectifs. Plus de 10 % du personnel va perdre son emploi chez Tesla.
Le constructeur n’est pas au mieux de sa forme
Au 31 décembre 2023, Tesla comptait 140 473 travailleurs dans ses rangs. Au moins 15 000 employés devraient donc être concernés. Dans un message écrit pour ses salariés, Elon Musk explique que Tesla a connu une croissance rapide, ce qui a créé une duplication des rôles et fonctions dans certains domaines.
Elon Musk indique que cette vague de licenciements d’une ampleur inédite est nécessaire pour réduire les coûts avant une nouvelle phase de croissance pour le constructeur.
Le mois dernier, le constructeur automobile a réduit la production au sein de son usine à Shanghai. Alors, la hype Tesla est-elle déjà derrière nous ? On peut légitimement se poser la question. Elon Musk a récemment fait part de ses inquiétudes concernant la pression exercée par les marques chinoises.
À lire aussi Apple s’apprête à licencier 614 personnes après l’abandon de son projet de voiture électriqueIl a d’ailleurs ralenti certains projets chez Tesla. Notamment la construction de Giga Mexico ou le développement d’une Tesla Model 2, un modèle à petit prix censé concurrencer les voitures électriques chinoises.
Coup d’arrêt de la progression des ventes de véhicules électriques en Europe et aux Etats-Unis, guerre des prix effroyable en Chine .
Tesla fait le dos rond. C’est fou.
finalement clôture de l’action hier: 161.48 USD −9.57 (−5.59%)
Pré-marché 15:03 UTC+2
157.54 USD −3.94 (−2.44%)
les marchés réagissent vraiment très mal…
Des déboires prévus si l’on analyse les cycles économiques des Hi-Tech.
C’est aussi une bonne nouvelle pour Tesla, qui va pouvoir s’inscrire dans une gestion à long terme.
Apple a connu cela, Cisco aussi, et si l’on regarde l’histoire de l’automobile, Citroën est un exemple à ne pas suivre, d’une entreprise innovante mais ayant du mal à produire.
Or, ce n’est pas le cas ici, le problème est plutôt lié aux grands à-coups subis par l’entreprise en interne comme en externe.
Jusqu’à présent, Tesla orientait le marché, maintenant ce sera en partie l’inverse, reste à voir si l’impact séduction résister à celui des coûts de production. Le fait d’être innovant dans ce domaine aussi rend l’analyse optimiste.
Le propre des innovateurs, c’est de se tromper souvent pour tomber parfois sur une pépite.
La liste des erreurs est longues comme le bras ( porte Falcon, volant Yoke, suppression des USS, suppression des comodos, FSD, carrosserie en inox, volant pas capacitif, roadster, 0-100km/h en 1s, cybertruck, …)
La liste des coups de génies est aussi bien fournie (réseau de recharge SUC, gigacasting, Software defined vehicle, tablette centrale, efficience incroyable des véhicules, …)
La vraie question est de savoir si on peut encore être patron d’un groupe de 140.000 salariés quand on est un grand innovateur
Quand une entreprise connait une croissance de +40% tous les ans pendant 10 ans, elle met en place des processus pour toujours décider 1 ou 2 ans à l’avance ses chantiers de croissances de capacité. Sinon elle est tout le temps débordée et sert mal ses clients.
Donc on construit des capacités de production en avance, on embauche et forme du personnel en avance, on lance des produits en avance etc …
Mais le jour où le marketing annonce que pour les 12 mois qui viennent ce n’est pas +40% en volume mais +0%, c’est la cata. Si on est une entreprise familiale qui a gagné plein de sous avant, on fait le dos rond, on peaufine la stratégie, on attend puis on redémarre.
Mais si on est coté en Bourse, il fait immédiatement réagir pour contenter des actionnaires qui on déjà fait 5 fois leur mise en 7 ans mais ne peuvent pas imaginer que l’entreprise baisse son résultat.
La vraie question est de savoir pourquoi ce trou d’air.
Et là il n’y a pas besoin d’être un grand stratège.
Après le lancement des S et X (segment E), 3 et Y (segment D), EM avait le choix de la raison ou de la folie.
La raison était de lancer une segment C mondiale suivie d’une segment B.
Pour compléter sa gamme.
La folie était de partir dans des trucs farfelus (chose qu’il n’avait jamais faite) : le cybertuck et un cabrio à 200 000 $. C’est ambitieux, c’est cool, c’est fou
Mais sur les marchés VE Asie + Europe (qui font aujourd’hui 8 fois le marché USA), cela laisse Tesla avec une offre complètement tronquée : un segment E + un segment D + 2 véhicules invendables (cuber et futur cabriolet). Et les concurrents rattrapent et prennent des parts de marché.
On n’a pas arrêté de nous bassiner pour nous dire qu’on n’y connaissait rien, alors qu’on disait que le cybertruck était une ” con…ie” et qu’il valait mieux développer le mlodel 2 …, attendu LUI au niveau mondial (comme les TM3 et TMY).
On nous rétorquait que, soit disant, les US n’attendaient que cela, un e-pick-up etc etc , et aujourd’hui… on voit le résultat, et pas seulement chez Tesla, amis aussi chez Ford et chez Rivian !!!
Tesla est en perte de vitesse avec ses déboires, et a besoin de se renflouer pour ralentir la chute constante du cours de ses actions depuis 6 mois. Aux USA, il est beaucoup plus facile de « jouer » avec la variable du personnel, les gens le savent. Compte tenu de la conjoncture, Tesla a vu trop grand et maintenant avec des acteurs crédibles en face. Il est donc tout-à-fait logique de réduire la voilure pour passer le cap. Mais je pense qu’entre-temps, il va reprendre le projet Redwood pour être sur le marché de 2027…
On peut aussi réfléchir à une chose, même si je ne doit pas être le + calé sur le sujet, aux USA sauf erreur, on peut-être viré du jour au lendemain, ailleurs ça se passe autrement. Pour compléter cette réflexion, au USA, on embauche en CDI, quand on à plus besoin, on vire. En France ou Europe, on prend des intérimaires histoire d’avoir sur le papier un minimum de salariés appartenant au groupe, et on module avec ces derniers en fonction de la production. Donc ces chiffres ne veulent pas nécessairement dire quelque chose.
C’était prévisible. Tesla s’est éloigné de sa road map initiale.
Résultat en 2024, Tesla sort un cybertruck, ou plutot un tank électrique de 4 tonnes, catastrophique avec son emprunte carbone. Future nouveauté, le roadster, une sportive électrique au détriment de la citadine Tesla modèle 2 qui est probablement annulée. On marche sur la tête.
J’ai raté un épisode ? Il parle, entre autre, de licencier une partie de la prod du Cybermachin. Il me semblait que le carnet de commande était plein pour plusieurs années ? Il compte produire plus vite avec moins de personnel un engin qu’il semble déjà avoir du mal à produire à l’heure actuelle ?
Rien d’extraordinaire, c’est la deuxième fois.
Tesla comme les autres, adapte ses effectifs (on parle d’une boite de 140 000 personnes !! ) en fonction de l’évolution du CA.
La seule difference avec les autres : quand c’est Tesla, on en fait un article.
Quand au questionnement de l’auteur sur ce qu’il appelle la “hype” tesla, il faut probablement en sourire…
je précise en juin 2018, environ 10% des effectifs de l’époque ont été licenciés.
(la société comptait environ 38 000 personnes fin 2017)
Donc entre 2018 et 2024 la boite est passé de 38 à 140 000 salariés… (+260% en 6 ans)
Surement des ajustements sont nécessaires périodiquement
Je serais moins affirmatif quant aux sous entendus que rien ne va plus
les projections doivent être sacrément mauvaises pour en arriver à rassurer les marchés financiers US (à 15h30 heure de Paris) en indiquant qu’on réduit fortement les effectifs.
Ca sent pas bon pour 2025…
Les Tesla sont globalement des bonnes voitures. Mais la concurrence est là désormais. Avec des véhicules pouvant rivaliser.
Le problème est que Tesla se repose un peu trop sur ses lauriers. Désormais, “l’Auto-pilot” n’est plus une exclusivité Tesla. D’autres font même mieux sur la conduite autonome de niveau 2 en Europe (Mercedes – BMW).
Quant au design des Tesla, il est grand temps que les S / X et Y aient un lifting.
De plus si il s’avère que le projet de produire une compacte est retardé, Tesla va encore perdre des parts sur un marché très important.
“Elon Musk indique que cette vague de licenciements d’une ampleur inédite est nécessaire pour réduire les coûts avant une nouvelle phase de croissance pour le constructeur.”
Réduire les effectifs et les coûts, avant de croître à nouveau ? Et croître comment alors ?
Dit comme ça, ça n’a aucun sens.
Ou comment les salariés Tesla vont subir les choix stratégiques douteux d’EM. Le cybertruck n’aura pas été l’idée du siècle quand même. Après les ventes de début pour les plus fidèles et les difficultés d’industrialisation à cause de choix techniques déroutants, l’addition arrive.
Idem pour l’acharnement sur le FSD qui a fait dériver l’AP Tesla de bon à médiocre avec le temps en dehors des USA.
Bon après on est devant la méthode US ou la variable d’ajustement économique est le personnel, sans tabous aucun.
En attendant le mass market avec un petit modèle économique aurait été probablement un bien meilleur choix.
La flotte de robotaxis risque de faire perdre pied à Tesla. Le 1er accrochage et la presse mondiale va le laminer.
Elon, lâche ton poste svp à un gars qui fume moins…. Tu as fait ton temps et maintenant tu saoules ton monde.
cette “chose” n’aurait JAMAIS dû voir le jour !!!
de la à extrapoler pour la suite !
30,000 sur 140,000… ça fait plutôt 20% !
Cimetières de VE neufs en Chine, ports européens débordant de voitures en attente de livraison, faillites des start-up automobiles, géopolitique instable et maintenant Tesla qui expérimente les prédictions alarmistes de son PDG.
Ouf ! 2024 est très noir pour nous tous.
” dégraissage ? “
Un peu de respect pour ceux qui vont être licenciés , vous pourriez utiliser “réduction d’effectifs” .
Vous avez pas parlé du projet d’usine Tesla en Inde, la aussi ca doit être abandonné ?