Dans trois petites années, les voitures électriques pourraient coûter moins cher à produire que leurs équivalents thermiques. C’est une étude très sérieuse du cabinet Gartner qui le dit.
Baisse du coût de production des voitures électriques
Dans un rapport publié le 7 mars 2024, Gartner livre ses projections sur le futur de la fabrication des voitures électriques. Le cabinet estime qu’à horizon 2027, la prochaine génération de modèles à batterie sera moins onéreuse à produire que les véhicules thermiques. Les coûts de l’assemblage des voitures électriques pourraient même baisser plus vite que le coût des batteries dans les trois années à venir. Ce qui laisse donc espérer une baisse des prix de vente !
D’après le cabinet Gartner, le coût de production des voitures électriques va donc baisser « beaucoup plus vite que prévu ». Selon Pedro Pacheco, vice-président de la recherche chez Gartner, les constructeurs automobiles historiques veulent redéfinir « en profondeur » les processus de production. De nouvelles innovations permettent de réduire les coûts de fabrication, comme les Giga Press de Tesla.
Mais des frais de réparation plus élevés ?
Mais il y aura peut-être une contrepartie. Les analystes estiment qu’avec l’arrivée de nouvelles technologies embarquées, les réparations vont être « plus coûteuses ». En effet, on peut lire que le coût moyen d’une réparation, « en cas d’accident grave », pourrait augmenter d’environ 30 %. Le risque est que les véhicules électriques victimes de graves collisions soient plus facilement détruits qu’aujourd’hui.
Le coût des réparations pourrait être supérieur à leur valeur résiduelle. Le cabinet estime que cette augmentation du coût des réparations pourrait même entraîner certaines compagnies d’assurance à « ne pas couvrir certains modèles ». Un point de vigilance que les constructeurs doivent garder à l’esprit. Les nouvelles méthodes de production ne doivent être déployées qu’avec des garanties de faibles coûts de réparation.
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Autre donnée intéressante du rapport : Gartner prédit que d’ici 2027, 15 % des entreprises spécialisées dans les voitures électriques et créées au cours de la dernière décennie, « seront rachetées ou feront faillite ». Les incitations fiscales seront progressivement supprimées à travers le monde. C’est déjà le cas en Allemagne depuis fin 2023, mais certains constructeurs ont décidé de le prendre en charge temporairement.
Pour Pedro Pacheco, « cela ne signifie pas que l’industrie des voitures électriques va s’effondrer ». Mais simplement que les entreprises proposant les meilleurs produits et services l’emporteront sur les autres. En 2024, Gartner estime que les livraisons de voitures électriques atteindront 18,4 millions d’unités. Et 20,6 millions en 2025.
Cependant, le marché se transforme. Nous passons de la « ruée vers l’or », à la « survie du plus fort ». Concrètement, cela signifie que le succès des entreprises dans le domaine est désormais conditionné par « leur capacité à répondre aux besoins et aux attentes réelles des utilisateurs ». Le marché attend notamment des modèles moins onéreux. Plusieurs marques sont sur le coup : Renault et sa R5 électrique ou Tesla et le projet Redwood.
D’ici la fin de la décennie, certains constructeurs Chinois auront ouverts des usines d’assemblage de véhicules électriques en Europe.
C’est le temps qu’il reste aux constructeurs traditionnels pour être compétitifs.
Le cout des batteries est en baisse constante, la capacité en kWh par kg de batterie augmentant chaque année, tandis que les économies d’échelle font baisser le coût du kg de batterie chaque année.
Un véhicule électrique est fondamentalement beaucoup plus simple qu’un véhicule thermique. Beaucoup moins de pièces à assembler. Pas d’usinage précis de pièces moteurs ou de boite de vitesse. Les giga castings ne peuvent pas être utilisés sur une thermique car la chaleur du moteur thermique et de la ligne d’échappement ferait fondre ces pièces de structure en aluminium.
Une fois qu’un constructeur a mis au point le logiciel qui pilote et optimise la consommation et l’autonomie d’un modèle, il est facile de le décliner sur d’autres modèles.
Le marché Chinois, de loin le plus gros marché de véhicules électriques au monde, propose de nombreux modèles électriques bon marché, dès 7 000 Euros.
Les constructeurs occidentaux ont jusqu’ici tout fait pour protéger leur rente sur les véhicules thermiques. Véhicules chers, longs délais de livraison, désinformation. Les concessionnaires aussi. Pas d’entretien sur un véhicule électrique, peu de pannes à réparer.
L’arrivée des usines Chinoises en Europe d’ici la fin de la décennie va faire sauter les verrous. Espérons que Stellantis, Renault, VW auront profité du répits pour combler leur retard.
La Dacia Sandero est proposée à partir de 12 000 €, 14 000 en version 100 ch.
Sa rivale électrique, la Citroën ëC3, démarre à plus de 23 000 €, presque le double.
Quand sortira une VE de segment B, capable de faire de la route avec 5 personnes à bord, à moins de 15 000 €, oui, le pronostic sera juste.
Mais ça n’arrivera pas de sitôt…
Bien sur, une fois que l’industrie sera organisée et les lignes de productions modifiées ça deviendra bien moins cher à produire. Encore mieux quand il n’y aura plus de thermiques et que toutes les lignes seront identiques. Si en plus des innovations changent tout comme la giga presse de Tesla….en vrai les constructeurs reviendront en arriere sur le coût de fabrication de leurs voitures. Mais les prix de vente ne reviendront pas en arriere par rapport aux prix en thermique ça c’est sur.
C’est bien ça : Tesla va disparaître ou sera racheter….
En occaz, les e-208 sont déjà moins cher que les 208 essence 130 ch.
C’est assez fascinant à voir, surtout quand on connait la fiabilité désastreuse des moteurs Puretech, alors que la e-208 est très fiable, électrique oblige.
Cela fait plus de 10 ans que l’on peut lire chaque année le même argumentaire : cette fois-ci c’est vraiment vrai, le prix d’achat d’un VE rejoindra celui d’un VT equivalent dans 2 ans, promis-juré.
Soyez plus modeste : le coût de fabrication des VE diminue grâce aux volumes de vente qui augmentent et aux économies d’echelle industrielles. Un jour, les courbes se croiseront certainement. Mais se risquer à donner une date, c’est quasiment à coup sûr se ridiculiser.
En termes de prix de vente, il existe déjà des cas intéressants comparables où le VE est au même prix, voire moins cher, que le thermique, et par rapport à l’hybride rechargeable, n’en parlons même pas !
Deux remarques :
Pas demain la veille que les VE deviennent moins chers que les VT, du moins chez-nous en UE. Ce qui coûtera effectivement moins cher est le process d’assemblage sur ligne, mais pas le prix des éléments dont le plus gros poste restera la batterie en sus. Cette année, la baisse du cours du kWh (grade automotive) le situe vers les 120$ avec une tendance de -8.6%/an. Pour la batterie de la eR5, il faut donc encore compter environ 8560€ TTC (aujourd’hui avec l’importation, le change €/$ et l’EBIT) et finira sûrement vers les 4540€ en fabrication local en 2030. Alors probablement qu’en Chine, les choses évolueront plus vite qu’ici, mais tripler les ventes de 2023 là-bas, en une seule année, me semble un peu optimiste. On verra …
Encore une fois on indique que l’électrique sera moins cher que le thermique mais mise à part chez les marques Chinoises et Tesla je ne vois pas d’autres candidat!
Je n’ai pas hâte de vieillir, mais j’ai hâte que l’on parle des thermiques comme on parle du VHS, un truc définitivement fini oublié, terminé. Vivement…
Parfait..wait and see .. ;)
Cela paraît une évidence si le coût est moins cher qu’une voiture thermique qu’en cas de grave accident que les réparation dépassent plus facilement que la valeur résiduelle. Ce n’est pas uniquement le fait que la voiture soit électrique , c’est avant tout mathématiques!
Dans trois petites années où c’est déjà le cas aujourd’hui avec des cellules électrique à une cinquantaine d’Euros le KWh. l’étude ne tient peut être pas compte de cette dernière donnée qui date de quelques jours.
Après les constructeurs sont assez réticents à répercuter rapidement les coût de fabrication. On remarque souvent des baisses de tarifs des électriques surprenantes quand les carottes commence à être trop cuites! Et que les thermiques ne se vendent plus. La dernière croissance mondiale des électrique rechargeable c’est 63% pour le mois janvier de date à date.
Cela sent la fin des haricots pour les thermiques.😉
Je ne sais plus si c’est sur la Tribune ou sur l’Usine Nouvelle, mais j’avais lu que l’échéance était bien plus proche.
Ils tablaient plutôt sur 2025, l’année où les véhicules électriques seraient moins onéreux à produire que les thermiques.
Pas certain que ça se répercute sur le prix catalogue…
Que les constructeurs margent est normal pour la santé économique et l’investissement.
C’est juste une question de proportion…
Moins chères à produire, certes, mais la demande va soutenir les prix de ventes, qui resteront élevés… surtout si les VE chinois sont taxés en Europe (il faudra attendre l’ouverture des usines européennes des constructeurs chinois pour constater une baisse des prix).