Un projet de loi a vu le jour en Allemagne ; un projet de loi qui ne fait pas plaisir à tout le monde et pour cause : il s’agit de redéfinir l’étiquetage des autos, plus seulement compte tenu de leurs émissions de CO2, mais prenant en compte leur poids.
Cela revient à dire qu’une grosse berline pourra afficher les mêmes résultats qu’une petite citadine… donc, on ne sera plus dans un référentiel absolu, mais relatif, où le poids pondérera (du moins c’est l’interprétation que l’on peut en faire) les émissions. Dans une Allemagne où les grands constructeurs sont légions, il n’y a rien d’étonnant à cela…
Nous sommes face à une manœuvre de greenwashing : pourtant l’écologie automobile ne devrait souffrir d’autant de partialité… Cité dans le journal « Terre-finance » , voici ce qu’en dit Pierre Gaudillat, représentant de l’ONG Transport et Environnement : « Ce projet est une escroquerie, car il consiste à faire croire aux automobilistes qu’un gros 4×4 est un produit vert et économe ».
Décidément, nous ne sommes pas au bout de nos peines pour imposer un système dans lequel seule la « propreté » des véhicules détermine l’achat, en fonction des besoins (de leur utilité). Bien entendu France et Italie ne l’ont pas entendu de cette oreille, et ont dénoncé une mesure injuste. Pas étonnant lorsque l’on sait que ces deux pays ont comme constructeurs des généralistes tels Renault ou Fiat… très orientés faibles et moyennes cylindrée.
Source : Terre Finance
Proportionnellement peut être, et encore même pas sur, car souvent ce n’est pas que du métal mais aussi et surtout des équipements complexes.
Mais ce qui compte c’est le bilan globale du recyclage et non proportionnel.
En d’autres termes, il faut quand même mieux une voiture d’1T qui laissera peut être 200kg de non recyclable, qu’une de 2T qui sera proportionnellement plus recyclable en en laissant 350kg.
Effectivement absurde!
Il serait vraiment urgent de baser le niveau de pollution des véhicules en fonction de toutes les émissions (CO2, NOX, particules fines, etc…) chose que devrait amener l’Euro6, mais aussi le bilan énergétique global des matières premières à la fin de vie. et forcément, dans ce cas le poids aurait plutôt tendance à pénaliser puisqu’employant plus de matière première…
Complètement absurde !
Cela voudrait dire que plus le véhicule sera lourd et plus il pourra polluer !
Ou encore plus absurde, il suffira d’ajouter 100kg de masses pour passer une norme ciblée par une prime. A la limite, on met un tout petit moteur de 60CV sur un gros SUV de 2 tonnes et là, magique, on est en dessous des 60g CO²/km et on toucherait une prime de 2000€.
Et, je ne vous dit pas comme il va ramer le SUV sur les côtes …
Ouah … la belle entourloupe !
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Ces véhicules sont une hérésie.. Cela reste un gaspillage énergétique de faire déplacer un mastodonte de 2 tonnes avec la maman de 50 kgs et le bébé dans le siège auto.. (Cliché ? venez faire un tour aux alentours de Monaco, on en reparlera…). Beaucoup trop de constructeurs automobiles continuent de ne pas jouer le jeu de la réduction des consommations. On a passé des dizaines d’années où ils ont fait ce qu’ils voulaient à grand renfort de primes gouvernementales et autres. La perspective de la disparition du pétrole à mis un coup de pied dans la fourmillière pendant quelques temps. Et là on repart de plus belle. L’innovation n’est pas là où elle devrait être. On reste dans les vieux schémas et à la prochaine alerte, les constructeurs reviendront pleurer pour leur allouer des aides alors qu’ils refusent de prendre le virage d’une vraie remise en question..
Comme quoi l’écologie ce n’est pas qu’une histoire de CO2 !
Tient, c’est étonnant, pourquoi un tel émoi vis a vis de cette proposition? A partir du moment où un 4×4 produit moins de CO2 au kilomètre qu’une Fiat Uno, ce 4×4 est effectivement plus vert.
Par ailleurs, si l’absolu était généralisé ce serait les vespas qui afficheraient le meilleurs scores et les pelleteuses New Holland, bien que hybrides, serait seraient dans le bas du tableau a cause de leur poids.
En fait il faudrait détaillé d’avantage et tenir compte du poids, du nombre de personnes transportées, du volume de l’habitacle, du volume du coffre, de la taille des zones de compression avant et arrières, du confort du véhicule, bref prendre en compte l’ensemble des paramètres pour donner une cote plus réaliste même si a priori c’est moins simple. L’important c’est d’être honnête et quand on dit que le vespa consomme 3 litres au 100 km ça ne représente qu’une partie de la réalité et fausse la comparaison. En réalité le vespa à 3 litres est bien plus émetteur que la berline à 8 litres. Par contre le poids n’est peut-être pas une bonne base car cela pénalise d’amblée les véhicules en Aluminium, alors que c’est derniers sont clairement plus intéressants. Une comparaison en fonction des dimensions semblerait déjà une meilleures base de travail, mais comme indiqué plus haut il faut sophistiquer d’avantage le nombre de paramètres.