Peugeot e-208 électrique

Le porte-parole du CCFA confirme que les marques automobiles ont décalé leurs livraisons électrifiées en janvier 2020, gonflées en partie par les véhicules de démonstration.

Le mois de janvier 2020 a été exceptionnel en termes d’immatriculations de voitures électriques. Près de 11.000 ont été enregistrées, avec une part quadruplée à 8,2% du marché français. Comment interpréter ces chiffres ? Le porte-parole du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA), François Roudier, apporte la vision des marques.

Les modèles tout juste disponibles

« Il y a une explication logique, à partir de cette année, les constructeurs automobiles vont payer une amende s’ils dépassent 95 g/km de CO2 sur toutes leurs ventes en Europe », explique-t-il à l’antenne de RMC ce mercredi 5 février, « donc on avait intérêt à immatriculer les voitures sur 2020 pour une amende qui peut exister en 2021, donc effectivement il y a eu un report d’immatriculations ».

« Beaucoup de véhicules électrifiés arrivent seulement dans les concessions » complète-t-il, « et vous avez besoin de montrer ces véhicules aux clients donc il faut deux hybrides rechargeables, deux électriques, pour les faire essayer, il y a donc un effet véhicules de démonstration dans ce chiffre-là ». En effet, les Peugeot e-2008 ou Seat e-Mii viennent d’apparaître ces derniers jours. Même constat chez les hybrides rechargeables, les Opel Grandland X Hybrid4 ou Volvo XC40 T5 débarquant actuellement.

Une tendance ?

Malgré ces aspects techniques et la baisse des ventes aux particuliers (43,5% contre 49,8% sur 2019), les clients ont-ils plébiscité l’électrique ? Oui selon F. Roudier. « Tant mieux, vu ce que l’on a investi, ça se chiffre en milliards dans l’électrification des véhicules », confirme-t-il. « Il y a une tendance positive de la part des clients, ils sont extrêmement rationnels, et notre but dans la vente de véhicules c’est de comprendre comment vit le client pour qu’on ne se trompe pas ».

« Ce que l’on remarque sur l’électrique, c’est que le client normal a plusieurs voitures. La voiture électrique est en complément le plus souvent, voire en troisième voiture », ajoute le porte-parole, « on a surement un gros changement qui arrive, avec les gros hybrides rechargeables, qui étaient essence ou diesel, et désormais avec un moteur électrique ».

Rendez-vous début mars avec les résultats de février pour confirmer si, oui ou non, le marché automobile électrique décolle.