À peine engagée dans l’hybride rechargeable, la marque Ferrari vise une sportive électrique, mais pas avant 2025 déclare le PDG Louis Camilleri.

Il n’y a pas que les constructeurs généralistes qui embrassent le véhicule électrique. Les marques sportives telles que Rimac, Pininfarina et Lotus montrent qu’une supercar à batteries est possible. Chez Ferrari, malgré la LaFerrari hybride de 2012, on est encore un peu frileux.

Une Ferrari électrique en 2025, n’est-ce pas trop tard ?

Pour le moment, la SF90 Stradale apporte une première hybride rechargeable au catalogue. Ce coupé très hautes performances affiche un V8 et un 1.000 chevaux, un 0-100 km/h en 2,5 secondes et 340 km/h de pointe. En électrique, il ne faudra cependant pas compter plus de 25 km grand maximum, la batterie étant de capacité 7,9 kWh.

Pour la suite, Ferrari envisage l’électrique, mais prudemment. « A mon sens, l’électrique arrivera après 2025 » avoue Louis Camilleri à Reuters, « la technologie de batteries n’est pas où elle devrait être ». Pourtant, son ex-allié de toujours Pininfarina a développé un hypercar électrique Battista approchant 2.000 chevaux. La seconde génération de Tesla Roadster s’annonce également époustouflante. McLaren est le seul autre constructeur à y aller à petit pas, avec l’hybride rechargeable attendu en 2020-21.

Les standards de la firme de Maranello sont sans doute les plus élevés au monde, or l’électrique est déjà prêt. « Il y a encore d’important problèmes en termes d’autonomie et de temps de recharge » tente d’argumenter l’Italien. L’autonomie fait sans doute peur, mais c’est une barrière psychologique. Une Ferrari 812 aux 15 l/100 km NEDC dispose de 600 km d’autonomie théorique. Disons donc environ 400 en pratique, soit proche des 450 km théoriques de la Pininfarina ou des 400 km WLTP de la Lotus Evija. Celles-ci peuvent en outre reprendre 80% de leur énergie en 30 minutes. Allez, un peu d’audace chez le cheval cabré !

Pininfarina Battista

La Pininfarina Battista affiche 1.900 ch et 450 km d’autonomie