Un ancien de Nio pour orchestrer le lancement de Lucid en Chine

Après avoir misé sur l'Europe, Lucid se préparer à entrer sur le marché chinois. Pour mettre toutes les chances de son côté, la marque américaine a fait appel à un ancien de Nio, Zhu Jiang.

Quelques mois à peine après le début de sa production, Lucid s’est élancé à l’international en ciblant l’Europe. La start-up américaine continue à se déployer peu à peu en ouvrant de nouvelles boutiques et en proposant ses modèles les plus abordables.

Et même si Peter Rawlinson avait, dès l’automne 2021, évoqué la Chine, y compris avec une production locale, le plus grand marché de voitures électrique du monde restait encore Terra Incognita.

Les choses se précisent et les premières Lucid pourraient arriver en Chine avant la fin de l’année. Lucid vient ainsi d’embaucher Zhu Jiang, un ex de Nio, Jidu, Ford et BMW. Une expérience qui sera précieuse sur un marché hyper concurrentiel et aux règles bien différentes des marchés américains ou européens.

Une usine en Chine ?

D’après l’agence Reuters, Lucid envisagerait de produire ses véhicules sur place. La Chine serait ainsi le troisième pays de production après les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite. Néanmoins, Zhu Jiang n’a pas confirmé cette hypothèse de production locale.

Il n’est aujourd’hui plus nécessaire de s’associer à un industriel chinois pour produire en Chine, ce qui facilite la tâche. Mais le gouvernement accord au compte-goutte les autorisations de production, y compris pour ses propres constructeurs. Les taxes à l’importation ont en outre été fortement réduites, ce qui limite l’intérêt d’une production locale sur de petits volumes.

Le consommateur se détourne de plus en plus des marques étrangères, surtout en matière d’électrique, au profit des marques locales. Dans ce contexte, il sera intéressant de suivre l’accueil qui sera réservé aux modèles de Lucid, berline Air puis dans quelques mois le SUV Gravity.

En maintenant des tarifs élevés, la marque s’adressera à des segments de marché sur lesquels la concurrence chinoise reste peu étoffée. Mais elle devra convaincre les clients de la supériorité de ses technologies en matière de connectivité ou d’aides à la conduite.

Quant à la production locale, elle reste peu probable à ce niveau de gamme, de prix et de volumes.