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On sait combien Toyota reste attaché à ses technologies hybride et électrique à pile hydrogène. Voilà pourquoi cette annonce pour l’introduction sur le marché américain de deux modèles électriques à batterie semble presque surréaliste.
Le constructeur nippon a cependant bien présenté en décembre dernier sa plateforme e-TNGA. C’est sur celle-ci que s’appuieraient dès cette année ses futures voitures qui se rechargent.
Après la Chine, au tour des États-Unis d’espérer rouler avec des voitures électriques à batterie de la marque.
Le discours de Toyota n’a pas changé pour autant. Dans son communiqué de presse daté du 10 février, la promotion reste clairement tournée vers le modèle hybride rechargeable. À « avantages environnementaux similaires », la « PHEV [NDLR Voiture hybride rechargeable] est beaucoup moins chère à acheter et à posséder que la BEV [NDLR Voiture électrique à batterie] », peut-on lire dans le document. Et encore : « Sans aucune incitation, le coût total de possession (TCO) sur 5 ans d’une BEV à grande autonomie est nettement plus élevé que le PHEV ».
Sur la question de l’impact environnemental, Toyota précise avoir effectué des calculs « en tenant compte des polluants créés par la production d’électricité pour le réseau énergétique américain moyen utilisé lors des recharges des batteries ».
À l’heure où nous écrivons la présente brève, les caractéristiques des 3 véhicules n’ont pas été communiquées. Puisqu’il s’agit de les lancer cette année, il est possible d’imaginer que les modèles sont déjà bien connus en interne. Peut-être le C-HR électrique déjà livré en Chine en fait-il partie.
Il y a toujours ce petit quelque chose de prégnant dans la communication de Toyota sur les véhicules électriques. Cette manière de dire, « on en fait », tout en trouvant des formulations pour dissuader de les acheter.
Certes, l’argumentation est le plus souvent recevable. Elle en devient cependant gênante quand elle oriente trop lourdement.
Le communiqué indique que le client va avoir le choix avec un catalogue très diversifié. Mais en même temps, on le pousse vers une technologie.
Personnellement, je trouve que de proposer des hybrides, hybrides rechargeables et électriques, c’est parfait ! À chaque client de choisir. Éventuellement aidé par un conseiller commercial ouvert et à l’écoute.
En Chine et aux États-Unis, le constructeur ne peut plus faire sans une offre branchée. Ce sera aussi bientôt le cas en Europe.
J’ai surtout l’impression qu’ils veulent compenser leur retard sur les VE en sautant une génération d’électriques, pour aller direct à de la charge très rapide et une grande autonomie à coût raisonnable. Comme en plus ils ne peuvent pas se permettre de ruiner leur image de fiabilité, ils préparent leur coup.
J’ai tendance à penser qu’ils ont de bonnes possibilités, leurs rivaux tout désignés étant Hyundai/Kia pour Toyota et Tesla pour Lexus.
Ce qui insupporte le plus Toyota est de voir la montée du VE sans eux.
Par ce que dans le « système Toyota » enseigné dans l’industrie du monde entier, Toyota a des flux courts, tirés et réactifs qui lui donnent des avantages dans plusieurs domaines :
– les stocks (tout le monde en a entendu parler)
– la réactivité à fabriquer
– la productivité
… mais aussi – il le mettent en permanence en avant – la proximité du marché : les attentes clients remontent plus vite du monde entier, leurs bureaux d’études conçoivent plus vite, les usines industrialisent plus vite pour sortir les nouveautés AVANT et gagner.
C’est aussi pour cela qu’ils construisent avec succès des usines sur tous leurs marchés (comme à Valencienne) : ils sont sûr de percevoir les tendances avant les concurrents.
En plus ils ont investi des dizaines de milliards € sur un hybride compliqué qui devait leur donner un avantage pour 50 ans..
Et là de se voir dernier de la classe sur l’innovation principale de la décennie (le VE) qui en plus va tuer – c’est certain – leur hybride : ça les rend malade.
Mais comme le Japonais est sûr d’avoir raison – un peu comme le PDG de PSA – il n’écoute pas.
Le numéro un se vexe pour un rien, dès qu’une remarque, sur son retard en hybride rechargeable et en électrique à batterie, est subtilement mise en exergue par ses confrères (genre VW qui s’esclaffe), Toyota part dans des explications pour le moins alambiquées qui n’occultent pas le fait majeur : pionnier de l’électrification, il est désormais talonné par plusieurs autres solutions et montré du doigt pour son manque d’innovation et cela leur est insupportable.
Il faut se remettre au travail, plutôt que de dégoiser, et imaginer ce que le marché voudra dans cinq ou dix ans !
Mais pourquoi sont-ils aussi méchants ?
Parce que !
Je ne sais pas ce qu’ils fument chez Toyota, mais ça doit être de la bonne : entre le PHEV moins cher sur 5 ans (on passera sur le fait qu’une prius PHEV est quasi aussi chère qu’un e-Niro 64 kWh, et qu’un RAV4 PHEV coûte le prix d’une TMY), l’impact carbone inférieur du PHEV sur 5 ans (ils ont quoi comme hypothèse, que les gens achètent des caisses à 50000 boules pour faire 1000 km dans l’année ?), ils vont finir par se prendre un procès d’une association d’automobilistes ou d’un de leurs concurrents.
Le pire dans l’histoire, c’est qu’ils seraient encore bien capables de produire des BEV parmi les meilleurs…
Toy ne veut pas vendre ça tombe tres bien je veux rien leur acheter. Et bonjour chez eux. Toy est encore numeros 1 mondial…..
Ils ont fait des calculs! Avec le mix énergétique des USA (bien charbonné) BEV et PHEV seraient similaires sur 5 ans. Soit. Et chacun sait qu’on jette les voitures lorsqu’elles ont atteint l’âge canonique de 5 ans, n’est-ce pas?
Quel recul technologique! Elles ne seront même plus autorechargeables, va falloir les brancher sur une borne à la fois inexistante, en panne et trop chère!
Poisson d’avril ! J’ai failli y croire pendant l’ombre d’un instant :-)