
Les annonces d’implantations d’usines de production de batteries se succèdent. Et la filière de recyclage se met elle aussi en place. Redwood Materials confirme ses ambitions avec son expansion annoncée en Europe. Deux usines seraient en projet.
Le développement du marché du véhicule électrique en Europe s’accélère. Il entraîne avec lui celui de tout l’écosystème : réseaux de recharge, production des batteries, extraction des matières premières… et recyclage. L’américain Redwood Materials, fondé par le co-fondateur de Tesla JB Straubel, compte bien devenir un acteur majeur de ce dernier domaine.
Il s’est d’ailleurs installé à deux pas de la Gigafactory de Tesla dans le Nevada et travaille main dans la main avec Panasonic. Il a également signé il y a peu un important partenariat avec Ford.
L’Europe en ligne de mire
C’est à présent vers l’Europe qu’il se tourne. Une structure se met en place, et Redwood envisage l’implantation de plusieurs usines sur notre continent. Rien n’a été décidé, mais bien entendu ces usines se doivent d’être implantées à proximité des lieux de production des batteries. Dans ce contexte, les pays en pointe semblent être le Royaume-Uni, les pays scandinaves, l’Europe de l’Est et l’Allemagne.
Concernant le Royaume-Uni, le principal acteur du moment, Britishvolt, a déjà scellé un accord avec Glencore pour une unité de recyclage. Le développement de Northvolt en Scandinavie représente assurément une belle opportunité, mais l’entreprise suédoise couvre déjà en interne ce besoin. L’Europe de l’Est et l’Allemagne, qui concentrent d’importantes capacités de production de batteries à venir, semblent donc tenir la corde dans les plans de Redwood.
Et la France ?
Mais il ne faut pas non plus exclure trop vite la France du panorama. En particulier le nord du Pays. On y compte dans la région des Hauts-de-France le premier site d’ACC (Automotive Cells : Stellantis / Total / Daimler), et celle récemment annoncée de Verkor. Et le secteur est proche d’autres sites : l’usine ACC de Kaiserslautern, et les usines de batterie du Royaume-Uni voisin…
absolument. tesla a aussi faillit être chez nous, le choix a été rapide.
Depuis 20 ans, la politique en France est de casser l’industrie. Il suffit de voir le crédit d’impôts recherche ou les soutiens de toujours de Macron dans l’informatique. Pendant ce temps, l’industrie trainent ses boulets : le fameux impôt de production, aucune aide sur les charges sociales bien plus élevées que chez nos voisins comme l’Allemagne.
Les investisseurs regardent et comparent. C’est normal, c’est le même marché et les français donnent des milliards à l’Europe pour gommer chaque année tout avantage comme de meilleures routes.
Aujourd’hui, la France en paye le prix. Il est loin le temps où la France accueillait la première usine de semi-conducteur d’Europe faite par Texas Instruments. C’était un temps où l’innovation industrielle allait naturellement chez nous.