
L’année dernière, Nio a vendu moins de 100 000 voitures. Mais la start-up chinoise ne manque pas d’ambition puisqu’elle compte être un des 5 plus gros constructeurs automobiles dans le monde d’ici à 2030.
Depuis ses débuts en 2018, Nio a plus ou moins doublé ses ventes chaque année, pour atteindre 91 429 unités en 2021 (+109 %). En 2022, il ne devrait pas réitérer l’exploit, puisque ses ventes sur les 3 premiers trimestres se sont élevées à un peu plus de 80 000 voitures seulement. Mais la confiance règne et la start-up compte bien devenir un géant mondial dans moins de dix ans. Pour cela, il ne compte pas sur la marque Nio, qui restera ancrée dans le haut de gamme. Même avec l’ET5, en partant à la conquête de l’Europe, puis de l’Amérique en 2025, ses volumes resteront relativement limités.
En 2024, Nio lancera une seconde marque. C’est le projet Alps. Les véhicules qui composeront sa gamme seront positionnés sur les segments intermédiaires (B à D) avec des prix de milieu de gamme (25 à 50 000 euros environ) et affronteront donc les marques généralistes : Toyota, Volkswagen, Peugeot, Renault, etc.
Mais William Li a beau être plus discret qu’Elon Musk, ses appétits sont, eux aussi, gargantuesques. Et cette seconde marque ne sera peut-être pas suffisante. Nio a d’ores et déjà lancé le projet d’une troisième marque, le projet Firefly, renommé depuis Himalaya. Nio cible ici des prix de 15 000 à 30 000 euros. Les deux projets, Alps comme Himalaya sont chacun gérés par des équipes indépendantes au sein de Nio, avec leurs propres équipes de design ou d’ingénierie.
Pour rappeler l’échelle, les 5 premiers groupes automobiles en 2021 étaient les suivants :
- Toyota : 11 millions
- Volkswagen : 10,5 millions
- Renault-Nissan-Mitsubishi : 10,2 millions
- Hyundai-Kia : 7,9 millions
- General Motors : 7,7 millions
Et tout ça sera probablement « Made in China ». (Design in China à la limite je comprendrais)
Mais j’ai pu rater une annonce de construction d’usine ailleurs dans le monde, car je ne suis pas l’actu de Nio à chaque seconde qui s’écoule.
Grosse ambition et grosse volonté pour s’implanter en Europe donc je pense qu’ils en sont capables.
Pour fabriquer 8 millions de VE par an, j’espère que les usines d’assemblage sont déjà en construction…
Si l’etat actionnaire finance c’est facile de voir « grand ».