
Sur un territoire actuellement touché par le coronavirus, mais pas isolé par une procédure de confinement, les gros engins portent les derniers coups de pelles mécaniques afin de niveler un sol qui accueillait des centaines d’arbres il y a encore quelques semaines.
Le terrain est donc quasiment prêt à recevoir les fondations des bâtiments de la Gigafactory européenne. Mais la poursuite des travaux est à risque pour le constructeur qui ne dispose pas à ce jour du permis définitif pour cela. « S’il n’est pas accordé, Tesla devra tout démanteler à ses frais », assure le média B.Z. Berlin.
L’opération reste risquée pour Testa avec 373 oppositions enregistrées contre le projet. Mais l’industriel américain ne fait pas cavalier seul pour autant. L’agence pour l’environnement de l’Etat de Brandebourg le pousse à agir de la sorte, souhaitant l’autoriser à l’avance à poser les fondations. Elle s’appuie elle-même sur un positionnement positif du Tribunal administratif supérieur.
Avec les restrictions mondiales concernant les voyages, Elon Musk ne devrait sans doute pas pouvoir assister à la pose de la première pierre. Les acteurs politiques allemands non plus.
De plus en plus d’Internautes se passionnent pour la construction de la Gigafactory de Berlin. Ceux qui le peuvent témoignent en photos et ou vidéos de l’avancée des travaux. C’est le cas des créateurs de la chaîne Giga Berlin sur Youtube, dont la dernière entrée effectue en 4 minutes environ le tour du site avec un drone.
Tesla court-il un gros risque actuellement à poursuivre la construction de sa Gigafactory en Allemagne ?
Oui, bien sûr, car les instances qui le poussent à procéder ainsi n’hésiteront pas à se rétracter si le vent change de sens. Avec la crise qui secoue actuellement le monde en raison du coronavirus, la girouette adoptera un peu n’importe laquelle des directions en fonction de l’après pandémie.
Pour Tesla, il s’agit cependant d’un risque calculé. Prendre du retard sur la construction du site européen pourrait lui coûter plus cher encore. Or, avec l’impérieux besoin de poursuivre sa course folle pour conserver la confiance des investisseurs, le constructeur américain, potentiellement plus fragile ou presque que la plupart des grands groupes centenaires, fait le pari que les oppositions à son projet en Allemagne seront vite désactivées avec la réception du permis définitif.
S’il stoppe les travaux, il perd du temps et beaucoup d’argent. S’il les continue, il peut aussi perdre beaucoup d’argent, mais pas forcément du temps. En revanche il peut aussi en gagner et connaître la situation financière la moins tendue au regard de la situation mondiale actuelle.
La démarche de Tesla est donc parfaitement cohérente de son point de vue. Elle est également conforme aux attentes des acteurs politiques allemands qui soutiennent la Gigafactory 4.
J’ai de la peine à accepter votre titre. Le texte est par contre intéressant. Ne faite pas comme les journaux que nous connaissons tous et qui jouent du titre pour faire vendre ! Vous auriez pu écrire : poursuit en lieu et place de précipite.
Il n’y aurait pas eu une vieille usine quelque part en Allemagne qu’il aurait simplement suffit de réhabiliter au lieu de détruire des hectares de forêt , sans compter tout les animaux qui sont sans doute mort avec tout ces engins ? Le fric rend vraiment bête.
Il faut mieux construire l’usine à l’arrache,
que les voitures à l’arrache,
même si ce sera probablement les deux.
Le contraste avec votre article de la semaine dernière sur la production de la Polestar 2 en Chine est saisissant.
Je pense que Tesla ne risque pas grand chose. Les emplois crées lors du lancement de cette usine permettrons probablement de limiter les dégâts après cette crise…