
Le Premier ministre Jean Castex a signé ce mois-ci une circulaire visant à revoir la gestion du parc automobile lié à l’État, afin de modifier les stratégies d’achat liées à ce qui représente aujourd’hui la plus grande flotte française. Elle remplace le précédent texte, vieux de trois ans, avec pour objectif de verdir le parc automobile.
C’est la DAE, la Direction des Achats de l’État, qui a annoncé la création de cette circulaire, parue le 13 novembre, qui arrive en remplacement de celle d’avril 2017, et en complément du texte de février 2020 dans lequel il était notamment stipulé que tous les véhicules des ministres, ministres délégués, secrétaires d’État et préfets devaient désormais être électriques ou hybrides rechargeables.
Le Premier ministre a insisté sur « l’exemplarité des acteurs publics dans cette démarche de sobriété écologique », et a demandé la nomination de référents mobilité avant la fin d’année pour les administrations centrales et les services attachés, dès lors que le parc automobile du service ou de l’administration en question comporte plus de 100 véhicules.
Un bilan annuel sera effectué par chacun de ces services et dès 2021, des plans de mobilité seront effectués pour préparer les achats de véhicules hybrides rechargeables ou électriques, mais aussi mettre à disposition des transports alternatifs comme des vélos électriques, ou encourager l’autopartage et le covoiturage. La circulaire précise également que ces deux modes de déplacement ne devront pas se soustraire au respect des exigences sanitaires.
Enfin, la circulaire comporte un chapitre entier sur l’électrification des flottes publiques, avec l’obligation pour les établissements publics de l’État de respecter un minimum de 50 % de véhicules à faibles émissions, c’est-à-dire branchés. Les citadines de segment B2 achetées par l’État seront obligatoirement électriques, à l’exception de dérogations demandées auprès de la DAE. L’installation accélérée de bornes de recharge a été également demandée par Jean Castex, pour permettre une transition plus aisée de ces flottes.
Si la mobilité électrique semble être peu à peu mise en œuvre pour les véhicules des flottes publiques, la recharge des véhicules personnels des salariés de la fonction publique n’est absolument pas considérée. Aucun plan d’équipement n’est ainsi mis en œuvre actuellement par l’État, alors même que les entreprises sont incitées à équiper en bornes de recharge les parkings destinés à leurs salariés. Comment expliquer que cette question de la recharge sur le lieu de travail ne soit pas mieux prise en considération par les services de l’État pour leurs propres salariés ?
Bonne nouvelle pour Renault et sa Zoé, étant donner que elle se vend très peu au près du particuliers. C’est presque uniquement grâce aux flottes imposées d’entreprise privé et public que ce véhicule se vend.