Le succès de cette voiture électrique en Chine est tel qu’il y a pénurie de composants

Le retour en grâce de Nio se fait par le haut de gamme. Son dernier modèle rencontre un vif succès depuis trois mois. À tel point que les fournisseurs peint à suivre le rythme et certains composants viennent à manquer.

Dévoilé au début de l’été, le nouveau Nio ES8 a effectué ses débuts commerciaux à la mi-septembre. Depuis, c’est bien lui qui tire la croissance des ventes du petit constructeur, et non pas les marques plus abordables Onvo ou Firefly. Le constructeur vient ainsi de livrer le 30 000ᵉ exemplaire, en seulement 89 jours. Pourtant, l’ES8 fait partie du haut du marché avec des prix à partir de 300 000 RMB (36 300 €) si on opte pour la location de batterie (comptez un tiers de plus avec l’achat de cette dernière).

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Voilà déjà de quoi calmer les ardeurs des constructeurs qui vantent un superbe succès en Chine avec 10 000 unités d’une berline à moins de 20 000 euros… Mais ce succès provoque aussi une rupture d’approvisionnement pour certains composants. C’est le cas pour le système multimédia aux places arrière. Certaines fonctions ont été revues à la baisse. Le composant de remplacement trouvé en urgence ne pourra plus lire les vidéos sur les disques durs externes, et ne pourra plus diffuser les vidéos sur des écrans externes.

La délicate relation client sur les réseaux sociaux

Les clients ayant déjà commandé leur véhicule profiteront de 15 000 points de fidélité. Ces derniers permettent par la suite d’acquérir des services, comme des échanges de batterie supplémentaires. Lorsque le composant d’origine sera à nouveau disponible, ils pourront également le faire installer contre 12 000 points fidélité, ou 1200 RMB (145 €).

Les fonctions perdues sont de l’ordre du détail. Mais elles ont poussé Nio à communiquer clairement pour éviter toute plainte des clients. Ce genre de sujet est toujours compliqué à gérer sur le marché chinois. Les clients sont souvent assez prompts à partager leur déception sur les réseaux sociaux. Et les affaires prennent parfois des proportions ingérables. On se souviendra du cas du capot ajouré optionnel de la Xiaomi SU7 Ultra. Le constructeur avait dû rembourser certains clients, car le gain aérodynamique qu’ils en attendaient n’était pas avéré.