Allegra Stratton, la porte-parole britannique pour le climat, a fait savoir qu’elle refuse de rouler en voiture électrique.

Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. L’expression n’a jamais autant pris tout son sens que suite aux confidences d’Allegra Stratton : la porte-parole pour le climat du Premier ministre Boris Johnson a annoncé qu’elle préfère rouler avec sa vieille Volkswagen Golf TDI plutôt qu’avec une voiture électrique.

C’est ce qu’elle a avoué au micro de Times Radio, relayé par The Guardian. La raison : Allegra Stratton a indiqué qu’une voiture électrique l’obligerait à s’arrêter pour recharger, ce qui ralentirait le voyage pour rendre visite à ses parents âgés habitant à 360 km en moyenne de son lieu de résidence (« 200-250 miles »). Encore plus perchée, la porte-parole a indiqué que cela est d’autant plus un problème « avec deux jeunes enfants, qui pourraient autrement rester endormis pendant toute la durée du trajet ».

Une hypocrisie débridée et assumée

Allegra Stratton de continuer en affirmant qu’elle pourrait éventuellement faire le choix de la voiture électrique si les temps de recharge s’améliorent suffisamment, de manière à ce qu’ils n’excèdent pas les 30 minutes. Temps de recharge et autonomie demeurent donc au cœur des interrogations de la porte-parole. Mais, pire encore, ce n’est pas tant la peur de rester bloquée sur la bande d’arrêt d’urgence que d’inutiles considérations de confort qui dérangent la politique.

À noter qu’en plus de ses missions au sein du gouvernement britannique, qui a par ailleurs annoncé faire passer le Royaume-Unis au 100 % électrique dès 2030, Allegra Stratton est également la porte-parole de la prochaine COP26, la Conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui se déroulera à Glasgow. Encore un très mauvais exemple… de l’exemplarité.