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Le Ford Edge n’a pas résisté au coup de vis supplémentaire porté par le gouvernement sur la grille du malus écologique. Pour combler la perte du SUV, la marque lance la version hybride rechargeable de l’Explorer.

Avec 180 g/km de CO2, le Ford Edge n’avait plus sa place sur le territoire où il s’exposait systématiquement à un malus assassin en raison de ses 180g /km de CO2 au maximum. La marque à l’Ovale Bleu profite désormais de cette disparition pour étendre sa stratégie d’électrification GoElectric.

Imaginé pour les familles américaines et fabriqué à Chicago, le Ford Explorer arrive désarmais en France avec une motorisation hybride rechargeable. Toutefois, sa fiche technique est à la hauteur des ses dimensions XXL : le SUV prend un gros V6 3,0 litres qu’il associe à un moteur électrique installé juste avant la boîte automatique à 10 rapports.

Celle-ci est capable d’encaisser sans broncher la puissance totale de 450 ch (dont 100 ch électriques) pour 840 Nm de couple. Les performances sont correctes, mais elles ne sont pas les données essentielles de cet engin de 5,1 mètres de long et de 2,4 tonnes. Le Ford Explorer est capable de tracter jusqu’à 2,5 tonnes, tout en embarquant jusqu’à sept passagers. Dans cette configuration le SUV promet 240 litres dans le coffre, contre 635 litres avec cinq places assises.

Seulement 3,1 l/100 km pour le SUV à sept places

Privilégiant la transmission intégrale par arbre mécanique, les ingénieurs de Ford ont installé une batterie de 13,6 kWh sous le plancher droit du véhicule. Moins copieuse que celle du Ford Kuga PHEV (14,4 kWh), elle autorise une autonomie électrique de 44 km et permet de faire tomber les consommations théoriques à 3,1 l/100 km, soit 71 g/km de CO2. Avec la Wallbox dédiée, la batterie peut se recharger entièrement en 4h20.

En raison de sa production outre-Atlantique, Ford met le paquet sur la dotation en série et réduit ainsi le catalogue des options. Seules deux versions seront proposées avec les ST-Line et Platinum, plus luxueuse. En zone parfaitement neutre, le SUV ouvre sa grille tarifaire au prix de 77.000 euros et grimpe jusqu’à 79.000 euros. Le SUV américain ne répondant ni au critère CO2 (moins de 50 g/km), ni au critère de prix (moins de 50.000 €), il n’est pas éligible au nouveau bonus de 2500 € dédié aux hybrides rechargeables.

Avis de l'auteur

En prenant en compte l’autonomie électrique dans le calcul des valeurs énergétiques, le cycle WLTP privilégie toujours un peu plus les véhicules hybrides rechargeable. Avec une batterie, somme toute modeste dans un engin de cette taille, l’Explorer PHEV peut ainsi passer sous le seuil radar du malus écologique et profiter des tous les autres avantages fiscaux. Mais comme souvent, la réalité sera bien différente.

Avec près de 2,4 tonnes sur la balance, le SUV américain devrait faire voler les consommations vers le haut sur les reliefs ou lorsque la batterie est vide : dans ce cas, seul le V6 3,0 litres de 350 ch assurera la traction et devra trainer le poids d’une batterie alors inutile. Il convient donc de recharger systématiquement les cellules pour tirer tous les avantages de ce type de configuration, mais cet exercice est toujours très peu respecté par les clients.

Comme ses concurrents premium qui sont les Audi Q7 TFSI e, BMW X5 xDrive45e ou Volvo XC90 PHEV, le Ford Explorer hybride rechargeable met encore en lumière l’incohérence de la règlementation et du marché. Mais il a l’avantage de redorer le discours commercial du constructeur et de satisfaire les clients, principalement professionnels, pour qui leur empreinte fiscale sur les comptes de l’Etat a plus d’importance que les quelconques considérations écologiques.