
Lors de cette édition de la course de Pikes Peak, Bentley a aussi fait la promotion des énergies alternatives avec sa Continental GT.
Habitué de la célèbre course américaine, Bentley a décidé d’engager une Continental GT dans la catégorie Time Attack 1. Un véritable monstre constellé d’ailerons pour permettre aux 750 ch de son V8 biturbo de plier le bitume. Une puissance démoniaque produite par de l’essence synthétique.
Car si sa fiche technique ne semble pas avoir sa place sur Automobile Propre au premier abord, cette pistarde est uniquement gavée par ce type de carburant, dans lequel beaucoup voient une alternative aux solutions de mobilité propre. D’après la firme britannique, ce carburant renouvelable permettrait de réduire les émissions de CO2 de l’ordre de 85 % pendant la course par rapport à une essence (souvent de course) traditionnelle. Un ratio qui s’applique aussi à une utilisation civile par rapport au sans-plomb classique.
Un carburant renouvelable aussi performant que l’essence classique
Première voiture propre (au regard des émissions) du classement engagée dans cette compétition, la Bentley Continental GT3 n’a pas pu grimper sur le podium général. Et ce, en raison d’un problème de pression des turbos, laissant alors Romain Dumas et sa Porsche 911 GT2 RS Clubsport prendre le large avec un chrono de 6’31’’914 contre 6’36’’281 pour la Bentley.
Pas de podium, certes, mais une performance en compétition qui permet de mettre en lumière un carburant synthétique encore méconnu. Rappelons que Porsche s’intéresse de très près à la production de e-Fuel, qu’il estime plus propre que les voitures électriques sur l’ensemble du cycle de vie.
Je serais curieux d’en savoir plus sur ce carburant. Quelle energie est nécessaire à sa fabrication. comment arrive-t-on à une reduction de 85% des émissions de CO² (« pendant la course », et sur le cycle de vie complet de ce carburant?). Quelle est la matière première utilisée pour le produire…
En restant sur le sujet de Pikes Peak et des performances sans aller au delà (alors que l’écologie prime to pour la survie de l’humanité) : Tant de superlatifs pour la puissance et les performances mais pourquoi ne pas avoir parlé du temps de la Model S plaid ? Plus puissante et un temps record <7 min pour une voiture dérivent d’une voiture de série.
Et pour ce carburant réduisant de 85% les GES c’est moins bon qu’une pure électrique. Et quid du coût de sa production (et de son -in-utilité ?), des rejets locaux autres que le CO2, et de utilité économique sachant qu’une moteur thermique est 2/3 fois moins efficace qu’un moteur électrique ?
Franchement qu’est-ce qu’on s’embête avec les carburants alternatifs… d’ici 2025 le prix des électriques aura quasiment atteint le prix des thermiques, et leur faible coût d’usage (maintenance et énergie) la rendra encore plus abordable au global.
Confort, silence, fluidité, reprise immédiate, pas d’émissions de CO2 directes (bien pour les centres villes et les piétons), bien moins d’émissions de CO2 indirectes au global (et le peu d’émissions faites pendant la construction/recyclage de batterie et la génération d’électricité vont beaucoup s’améliorer au fur et à mesure)
Rassurez-moi, ça continue à faire du bruit et à sentir mauvais ? Ouf !
Si l’on veut que nos sociétés passent le cap de 2100 sans trop de dommages, ce n’est pas de réduire nos émissions de CO2 dont on a réellement besoin, mais de les faire entièrement disparaître tout en trouvant une solution pour faire fortement décroître les concentrations de GES dans l’atmosphère. Or on est (très très) loin du compte, et ce n’est certainement pas avec des carburant de synthèse – qui fonctionnent sur le principe de la combustion et donc émettent des GES – qu’on y parviendra. Tout cela est un leurre qui va à l’encontre des intérêts humains. Ça laisse entendre à des tas de gens peu instruits de ces questions qu’on va encore pouvoir continuer de vivre comme on l’a toujours fait, simplement avec des ajustements « à la marge ». Et le réveil sera d’autant plus dur…
Un carburant reste « propre » tant qu’il n’est pas brûlé. Mais sa combustion le transforme en plein de mauvaises choses, des vapeurs, des particules, des composés toxiques.
Expliquer qu’un carburant est moins sale n’exclut pas le problème fondamental : le lieu qu’il salit, nos poumons !
Et cela, une électrique s’en abstient.