Les députés ont voté favorablement pour l’utilisation des huiles de friture usagées. Mais vous ne pourrez pas vider votre friteuse directement dans votre réservoir !
Voilà une mesure que l’on n’avait pas vue venir. Dans le cadre de l’examen de la loi pouvoir d’achat à l’Assemblée nationale, des députés écologistes ont déposé un amendement pour autoriser l’usage de l’huile de friture usagée comme carburant. Et celui-ci a été voté, avec le soutien du gouvernement.
Mettre de l’huile de friture dans son moteur, certains le font déjà, notamment pour de vieux véhicules dans les campagnes, mais c’est illégal. C’est considéré comme une infraction douanière. Et c’est faire prendre des risques à son moteur, les résidus pouvant l’abimer. Attention, il n’est pas question ici de rouler à l’huile pure, mais d’intégrer une dose d’huile usagée dans le gazole, après avoir bien sûr filtré cette huile. Et il ne faut pas s’imaginer faire son mélange seul à la maison !
Selon l’association « Roule ma frite », qui plaide depuis longtemps pour l’autorisation de cette pratique, il y a chaque année en France plus de 170 millions de litres d’huiles consommées. Selon l’amendement des députés écologistes, 10 litres d’huiles usagées bien retraitées peuvent donner 8 litres de carburant, qui rejette jusqu’à 90 % moins de gaz à effet de serre qu’un diesel classique.
Une telle mesure serait donc écologique, en recyclant ces huiles et en réduisant l’usage du pétrole, et économique. Le mélange donnerait un carburant moins cher, même s’il n’est pas prévu de lui donner un avantage fiscal, comme c’est le cas pour l’E85, qui profite d’un prix bien plus intéressant que le sans-plomb grâce à une taxation bien moins élevée.
On a donné un petit os a ronger à l’ecolo de service, pendant ce temps il reste sage et en plus il peut retourner voir les copains en criant victoire.
Bon petite victoire puisque cela permet de donner du credit à l’industrie du moteur thermique diesel, un comble.
Et les ristournes fiscale sur le jus de dinosaures ne font que commencer.(il faut aider le petit français a donner jusqu’à son dernier souffle dans l’économie du VT)
L’huile en tant que telle n’est pas un carburant adapté aux moteurs Diesel. Il faut faire du diester à partir de l’huile, ce procédé coûte 2,5 fois le prix du gazole (prix net). Et quand bien même, on ne peut pas en mettre plus de 30%. Ou alors il faut modifier les moteurs. De plus, a la différence de l’éthanol, qui permet de réduire nettement les particules et NOx, la combustion du diester émet autant de polluants que le gazole. Fausse bonne idée.
Y’à plus qu’à taxer l’arnaque écologique qu’est le E85 et detaxer celui-là.
e85, huile de friture…Je vois ces carburants comme des destructeurs de moteur.
Ils réduisent la durée de vie des fumantes.
C’est malin de la part de l’état : on pousse les vielles voitures thermiques vers la casse auto plus tôt que prévu, afin que tous le monde passe à l’électrique.
En soit, je n’y vois pas d’inconvénient.
Mais bon, les anti-électriques vont déchanté quand ils comprendront l’entourloupe.
C’est en soit une bonne nouvelle, même si malheureusement, si l’on considère les 170 millions de litres d’huiles usagées produites en France (en prenant le ratio de production de 10l d’huile usagée =>8l d’huile utilisable en carburant) , ce n’est pas grand chose face au ….40 milliards de litres de gazole consommés en France en 2019 ( https://fr.statista.com/statistiques/487086/consommation-routiere-gazole-france/).
Ces huiles usagées ne représentent donc que 0,4% de la consommation nationale de gazole, mais certes , toute bonne action est utile.
Reste à récupérer à 100% ces huiles usagées (d’une manière efficace pour ne pas en augmenter l’empreinte carbone), huile qui pouvaient déja être transformée en B100 ou en HVO…conclusion, cet loi ne va pas faire avancer grand chose!
Il faudra aussi chiffrer l’impact pollution moteur de cette huile brute mélangée au gazole!
Cela fonctionne sur les vieux moteurs de voiture (25 ans d’âge, donc peu d’intérêt), sur certains moteurs agricoles.
Avec 1 L d’huile usagée on fait combien de Kms ?
(80% d’huile utilisable au mieux, pouvoir énergétique réduit par rapport à l’essence/gasoil, …)
Si on en est déjà à récupérer des déchets pour rouler c’est soit que l’on a une grande âme écolo soit que l’on attaque une ère d’austérité.
A la lecture du titre, j’ai toute de suite visualisé la voiture de Gaston Lagaffe…
J’ai du mal à comprendre les 90% d’économies de GES. Les hydrocarbures sont sensés être hyper optimisés dans leur raffinage pour que les autos respectent les normes CO2. Comment peut-on faire mieux avec des déchets ?
rendement environnemental a la sortie du pot ? production possible ?
pourquoi ont-ils refusé de le faire il y a 10 déjà ? dommage. perte de temps. Mais je suis curieux de savoir comment ils vont récupérer les huiles et ensuite les distribuer. C’est certes un petit pas, mais un pas tout de même. Et avec un pas dans l’éthanol, un vers les huiles de friture, l’électrique, peut être l’hydrogène et d’autres choses… on va y arriver petit à petit, restons optimistes !
J’en connais quelques-uns qui vont se demander s’il faut sortir du statut contrebandier pour aborder celui d’artisant en carburant !!!
Ainsi en ont étés les bouilleurs de crus et les abatteurs furtifs, privés de leurs hobbies et de leurs savoir-faire ancestraux, dilués dans une mièvre légalité.
Question stupide, les huiles alimentaires usagées qui ne sont pas transformées en carburant, que deviennent-elles actuellement?
-jetées à l’égout?
-utilisées dans les braséros des piquets de grève?
-recyclées comme combustible industriel?
-méthanisées (sais pas si ça marche)?
Il existe déjà des entreprises spécialisées dans la récupération de ces huiles auprès des restaurants. Mais j’ignore ce qu’elles en font.
J’ai quand même l’impression que ces huiles sont déjà valorisées. Du coup ça va être la guerre entre les différentes filières possibles. Le moteur diesel n’étant alors qu’une “nouvelle” filière concurrente.
Et donc le bénéfice global pour l’environnement risque d’être nul!
Ce qui permettra de faire rouler autour de 1% des voitures. Si cela va dans le bon sens, le résultat restera assez dérisoire, on ne consomme pas assez d’huile pour remplacer assez de carburant pour que cela ait un bénéfice sensible
Les principaux problèmes rencontrés par les pionniers sont une huile trop chargée en impuretés, un encrassement des injecteurs et des problèmes de compatibilité avec la pression de la pompe a injection ;
Cette pression grandissante avec la recherche de performance des VT diesel permettait de moins en moins de fonctionner avec une huile de friture moins filtrée, il faudra donc une filtration plus fine pour préserver la mécanique.
J’y vois là un moyen de recycler les huiles des MC Do et autres kébab…
A suivre
Les garagistes ont de belles années de boulot devant eux : injecteurs encrassés, pompes à carburant foutues etc. Roule ma frite a déjà fait des dégâts par le passé.