Selon une information du Monde, le ministère de l’Économie réfléchirait à inclure les plus récents diesels à la vignette Crit’Air 1, pour éviter un bannissement dès 2024 dans les agglomérations comme celle du Grand Paris.

La vignette Crit’Air apposée destinée à nos pare-brises permet de déterminer quels véhicules peuvent rouler ou non en cas de pic de pollution, via 5 catégories basées sur leur niveau d’homologation européen. Elles interdisent aussi définitivement l’accès à certaines villes – comme les Crit’Air 5  (essence avant 1997 ou diesel avant 2001) à Paris depuis juillet 2016 en semaine -, bien que les contrôles soient rares en pratique.

La revanche du diesel ?

Le ministère de l’Économie a jugé que les diesels étaient discriminés dans ce système, puisque la vignette Crit’Air 1 ne concerne que les essence modernes, hybrides et zéro émission (électrique, hydrogène, etc). Selon Le Monde, le ministère de l’Economie y plancherait l’intégration des récents véhicules diesel, de norme Euro6, soit immatriculés à partir de septembre 2015. En théorie, cela repousserait l’interdiction du diesel dans la région du Grand Paris de 2024 à 2030.

La motivation de ce projet serait la chute drastique des ventes de diesel (39% en 2017 contre 73% en 2012), technologie qui représenterait 38 000 emplois en France, en plus de la vague Gilets Jaunes contestant la taxation du gazole et d’un potentiel lobbying des constructeurs.

Déjà enterré et contestée

Toujours selon Le Monde, cette décision se serait heurtée aux collaborateurs du ministère de la Transition écologique et solidaire, lors d’une réunion interministérielle le 28 janvier 2019.

Hors gouvernement, les voix s’élèvent déjà contre ce « recul écologique et sanitaire » nommé par Christophe Najdovski, adjoint aux transports de la Mairie de Paris. Lorelei Limousin de Réseau Action Climat rappelle en outre que « le diesel est cancérigène et source de nombreuses maladies, en plus d’être une énergie fossile source de dérèglements climatiques. »