Si les débuts de BYD en Europe sont timides, le chinois veut vite progresser et vise carrément la place de numéro 1 des ventes de voitures électriques sur le Vieux Continent d’ici la fin de la décennie.

BYD a de grandes ambitions pour l’Europe. Et le chinois ne s’en cache pas. S’exprimant lors d’une conférence organisée par le Financial Times, Michael Shu, qui dirige BYD sur le Vieux Continent, a indiqué que la marque compte devenir le plus gros vendeur de voitures électriques en Europe d’ici la fin de la décennie, dépassant alors Tesla, mais aussi les constructeurs européens qui ont un objectif semblable, comme Renault ou Stellantis !

BYD est arrivé il y a peu en Europe et ses débuts chez nous restent timides. Par exemple, en France, sur les quatre premiers mois de l’année, la marque a immatriculé 1.200 voitures. Mais BYD compte donc progresser rapidement. Pour cela, il va miser sur une implantation plus européenne. Michael Shu a ainsi confirmé un investissement colossal, qui couvrira les usines, les concessions et le marketing.

Le patron a confirmé que la stratégie d’importer des voitures de Chine n’a pas vocation à durer et que BYD compte bien produire en Europe pour l’Europe. Une première usine est en cours de construction en Hongrie, elle doit être opérationnelle en 2025.

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La localisation dans nos contrées permettrait à BYD d’éviter le probable renforcement des taxes qui plane sur les voitures électriques chinoises. Alors que ces dernières menacent de plus en plus les véhicules européens (la MG4 en est le parfait exemple), Bruxelles a lancé une enquête visant les marques chinoises, accusées de casser les prix avec l’aide de la Chine, qui les subventionnerait généreusement.

Pour capter les clients, BYD compte frapper fort en lançant en Europe une citadine électrique à prix cassé, basée sur la Seagull, affichée chez elle à moins de 10.000 €. Revue et corrigée, la version européenne ne sera pas aussi abordable, mais BYD vise moins de 20.000 €, ce qui reste quasiment sans concurrence.

Le constructeur compte aussi produire en Europe des hybrides rechargeables, conscient que le marché n’est pas encore prêt pour le tout électrique.