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Le SUV Soul EV de Kia est certainement la voiture électrique qui se révèle le plus en 2016 au point de devenir une valeur sûre dans son marché de niche. Pour Automobile Propre, Marc Hedrich, directeur général de Kia Motors France, commente le phénomène.
Largement plébiscité par ses utilisateur réguliers, le Kia Soul EV est un SUV électrique 5 places capable de parcourir aisément 150-160 kilomètres (et bien plus entre certaines mains), sur les 212 annoncés par le constructeur selon le cycle européen normalisé.
Avec une longueur de 4,14 m, pour une largeur de 1,8 m et une hauteur de 1,59 m, cette voiture offre une excellente habitabilité et un coffre de 818 ou 340 litres, selon que la banquette est ou non repliée. Comportement neutre, connecteur CHAdeMO pour la recharge rapide, sièges chauffants même à l’arrière et ventilés à l’avant (selon version), pompe à chaleur, caméra de recul, batterie moins sensible aux conditions hivernales, équipement généreux pour la version de base, sont les principaux points mis en avant par les propriétaires satisfaits.
La Soul EV est alimenté par une batterie d’une capacité de 27 kWh logée sous le plancher. Assuré de trouver en SK Innovation un fournisseur sérieux et bien placé dans le domaine des accumulateurs, Kia a choisi dans son catalogue la technologie lithium-ion polymère qui conserve bien l’énergie et dispose d’une belle densité énergétique de 200 Wh/kg.
Le pack compte 192 cellules réparties en 8 modules. Les séparateurs conçus pour gommer la surchauffe assurent également une bonne isolation de la batterie l’hiver. Cet effet aide à ne pas trop perdre d’autonomie par temps froid.
Lancé en France fin 2014, le Soul EV de Kia connaît un premier semestre 2015 plutôt décevant et loin de ses qualités pourtant déjà reconnues et affirmées par ses premiers utilisateurs dans l’Hexagone.
La fin d’année laisse apparaître une tendance plus optimiste. A l’heure du bilan, le SUV branché de Kia s’offre tout de même la 6e place dans le tableau annuel des immatriculations, avec 485 enregistrements en préfecture. Ìl s’affiche alors entre les Citroën C-Zéro et Tesla Model S, avec une part de marché du VE de 2,8%. En 2016, ces chiffres sont largement dépassés. Elle est désormais 5e sur le marché, selon son cumul des nouvelles mises en circulation depuis le 1er janvier dernier.
Quatrième, devrait-on dire, en sortant la Bolloré Bluecar qui hérite des ventes de la Bluesummer et qui est finalement peu acquise par les particuliers ! Fin août 2016, pour une part de 4,36% sur le marché des VE, le Soul EV a été déjà immatriculé 629 fois en France. Chez Kia, on s’attend à voir l’engin franchir la barre symbolique des « 1.000 Soul EV avant la fin de l’année », commente Marc Hedrich, directeur général de Kia Motors France, qui souligne que les ventes du modèle électrique sont supérieures à celles des thermiques.
Si l’ascension du SUV électrique coréen sur son marché semble désormais acquise, c’est que chez le constructeur on s’active à transformer l’essai.
« Lorsque le Soul EV a été lancé fin 2014, seulement 50 concessionnaires disposaient de l’agrément pour le vendre et l’entretenir », rappelle Marc Hedrich.
« A cette époque, la stratégie de Kia reposait sur 2 piliers : un design signé Peter Schreyer reconnu par l’ensemble de la profession, et une qualité de production qui autorise une garantie de 7 ans en France », met-il en parallèle.
« En 2015 a été constituée une nouvelle équipe dirigeante qui a coïncidé avec une révision stratégique », révèle notre interviewé à l’origine d’un troisième pilier qui se traduit par « l’offensive Eco-Tech ». Il poursuit : « Sous cette appellation sont rassemblés des engins avancés aux niveaux technologique et environnemental ». Le Soul EV est le premier à intégrer le groupe Eco-Tech.
Avec cette poussée vers des solutions plus vertueuses de mobilité, « plus question de choix : tout le réseau de concessionnaires, ou presque, doit pouvoir commercialiser et entretenir le Soul EV », certifie Marc Hedrich, soit déjà 160 points de vente environ, dispersés à travers toute la France, sur les 200 et quelques à l’enseigne Kia.
« En plus de recevoir une borne de recharge, leurs agents sont formés, selon leurs spécialités, pour la vente ou l’entretien des modèles électriques et hybrides », détaille le DG du constructeur coréen. Les commerciaux en véhicules neufs, par exemple, sont tous appelés à discerner si chacun des clients et prospects qu’ils reçoivent serait dans une recherche qui pourrait être satisfaite par un modèle branché.
Dans chaque concession, l’un d’eux fait office de référent. « Le Soul EV marque la première partie de l’offensive Eco-Tech », souligne Marc Hedrich. Sur le terrain, elle se traduit aussi, par exemple, par un essai du véhicule proposé sur un week-end complet. Une particularité que notre interviewé juge essentiel afin de promouvoir son SUV survolté.
Eco-Tech recouvre désormais une gamme de voitures qui tend à se développer. Le deuxième acte de l’offensive en faveur d’engins plus respectueux de l’environnement est représenté par le petit SUV hybride dénommé Niro, « qui existera également en version rechargeable », précise Marc Hedrich.
Le troisième acte a pris les lignes de la berline Optima Plug-in Hybrid, « récemment présentée à la presse et qui arrive en concession », complète-t-il, en assurant qu’un break la rejoindra prochainement. «
Si on veut faire bouger les choses [en matière de véhicules électrifiés], il faut que le pilier Eco-Tech représente 20% des ventes par an, soit environ 6.000 voitures en France », chiffre le DG de Kia.
Comment se place le Kia Soul EV dans le paysage des voitures électriques ? Marc Hedrich compare : « La Renault Zoé est une belle petite voiture, mais elle est parfois trop petite pour certaines utilisations ; la Nissan Leaf est moins inspirationnelle en termes de design que le Soul ; la Model S de Tesla est une voiture premium avec sa propre clientèle ; la BMW i3 est polarisante au niveau du design mais chère comparativement au Soul ».
Le DG de Kia exprime par ces comparaison les raisons du succès du SUV électrique. « Notre Soul EV connaît actuellement la meilleure performance en termes de progression sur son marché », défend-il.
Depuis que Kia a décidé de soutenir son SUV branché, l’engin se construit patiemment son press-book.
En juin 2015, le Soul EV a été distingué par la 11e édition du « Prix Auto Environnement Maaf » (catégorie Citadine alternative) créé en 2005 pour encourager et promouvoir les innovations qui contribuent à une mobilité plus durable et dont l’impact sur l’environnement est réduit. A l’époque, Marc Hedrich avait ainsi mis en valeur l’engin : « Le Kia Soul EV est le parfait exemple que l’on peut concevoir un véhicule qui allie fun et zéro émission polluante ».
Partenaire du Salon Ever qui s’est tenu à Monaco en avril dernier, Kia a décidé de rejoindre le site, depuis Paris, avec un exemplaire de son SUV électrique. Durant 4 jours, son compteur a cumulé environ 1.200 kilomètres rythmés par 7 opérations de recharge des batteries.
Avant de lancer l’offensive Eco-Tech, le Soul EV s’était déjà illustré au cours de la présentation de la nouvelle collection Printemps-Eté 2015, intitulée « 74 SUD », de Jean-Charles de Castelbajac. Le créateur français avait imaginé une route reliant le passé au futur, symbolisée par une garde-robe urbaine et cosmique. Quatre Soul EV faisaient partie du défilé, desquels descendaient les mannequins.
Le Web semble vouloir aller plus vite que le constructeur en promettant une autonomie plus généreuse dès 2017 pour le premier véhicule électrique de Kia. Il n’est en rien !
« Ce n’est vraiment que depuis 2015 que le Soul EV est commercialisé en France : c’est trop tôt pour le soumettre à des améliorations majeures », commente Marc Hedrich.
La politique actuelle pour la France du constructeur coréen ne passe pas par la promotion du réseau de bornes de recharge qui se met en place dans les concessions. Pour autant, et en réponse aux propriétaires de Soul EV qui ont connu quelques difficultés cet été afin d’exploiter ces installations, – une situation connue par le passé chez d’autres constructeurs au lancement de leur propre maillage -, la recharge est possible et gratuite.
« Ce n’est pas le volume ou le coût des recharges effectuées par les utilisateurs de voitures électriques qui pourraient poser problème, mais le temps d’occupation de la place face aux besoins de service », souligne le DG de Kia. Il poursuit : « Si un utilisateur d’une voiture électrique d’une autre marque vient dans une nos concessions pour recharger sa voiture, il sera accueilli », et sa demande satisfaite en fonction de la disponibilité de la borne.
Par ailleurs, Kia réfléchit actuellement à développer, à l’image de Renault avec Leclerc et Nissan avec Auchan, un maillage en collaboration avec un partenaire non dévoilé.
Automobile Propre et moi-même remercions vivement Marc Hedrich pour son accueil et sa disponibilité, ainsi que Xavier Domenech-Cabaud pour sa réactivité et l’envoi de documents et visuels.
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