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Alors qu’il fêtera en 2017 les 20 ans de l’hybride et du lancement de la première Prius, Toyota ambitionne d’étendre son panel technologique au cours des prochaines années. De la démocratisation de l’hybride rechargeable à la voiture électrique à batterie ou à hydrogène, Automobile-Propre revient sur les projets du constructeur avec Sébastien Grellier, Directeur Communication Presse de la marque rencontré à l’occasion du salon EVER Monaco.
« Pas de besoin de la brancher ! » Voilà un des arguments utilisé par Toyota pour vendre ses hybrides qui a le don d’agacer la communauté électromobile. Pourtant, si l’hybride classique devrait encore dominer les ventes du constructeur dans les prochaines années, l’hybride rechargeable est bel et bien identifié comme la prochaine étape.
« D’ici 2020-2025, on sait que l’hybride rechargeable sera une des technologies qui devrait se développer pour répondre aux futures normes environnementales imposées par l’Europe » explique Sébastien Grellier qui rappelle les ambitions du groupe : diminuer de 90 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à 2010.
« Pour réussir ce challenge, la technologie hybride rechargeable va devoir se démocratiser à d’autres véhicules » ajoute notre interlocuteur sans pour autant préciser de calendrier et les modèles concernés. Mais si on regarde ce qui a été fait du côté de l’hybride, il y a fort à parier que Toyota adopte la même stratégie.
Plus proche de la Prius, qui reste un porte-étendard technologique pour la marque, l’Auris pourrait ainsi être l’un des prochains modèles à proposer une motorisation plug-in hybrid. Une Yaris hybride rechargeable serait également le meilleur moyen de démocratiser la technologie mais le constructeur devra relever deux défis : parvenir à intégrer une batterie beaucoup plus conséquente au sein de la petite citadine et limiter le surcoût pour toucher un public plus sensible aux questions économiques. Aux modèles Toyota s’ajoutent également ceux de Lexus dont l’hybride représente aujourd’hui 99 % des ventes en France.
« Toyota travaille de front sur les différentes technologies car on considère qu’une seule technologie ne suffira plus à répondre à l’ensemble des besoins des consommateurs à l’avenir » résume Sébastien Grellier. La fin d’un modèle « tout pétrole » avec des énergies alternatives dont le déploiement risque d’être très variable selon les territoires. « En fonction des usages et des régions à travers le monde, vous aurez différents technologies qui se développeront plus ou moins » estime notre interlocuteur.
Sur le segment du 100 % électrique, Toyota envisage d’arriver sur le marché dès 2020. « On teste cette technologie avec l’i-Road depuis 3 ans pour voir et gagner en expérience ». Pour notre interlocuteur, il s’agit de voir « comment la technologie 100 % électrique va pourvoir se décliner sur les modèles de la gamme ».
Et si 2020 peut paraître encore loin, il s’agit pour le constructeur d’attendre une certaine maturité du marché. « Aujourd’hui, on considère que le marché n’est pas tout à fait prêt. Si on regarde ce qu’il se passe, aussi bien sur la technologie électrique qu’hybride rechargeable, vous avez encore besoin d’incitations. Sans cela, ces deux marchés peineraient à décoller » justifie notre interlocuteur.
Une situation en opposition avec l’hybride classique dont la technologie semble désormais lancée et « autonome ». « Cette année, l’aide gouvernementale à disparu. Ceci étant, on progresse tout de même de 25 % en termes de ventes hybrides sur ce premier trimestre. On a passé une étape supplémentaire avec l’hybride que nous n’avons pas encore franchi sur l’électrique et hybride rechargeable ».
Si la technologie semble avoir du mal à démarrer, avec une Mirai vendue à seulement 150 exemplaires en Europe en 2016, l’hydrogène reste dans le scope du groupe Toyota.
« On croit beaucoup à l’hydrogène parce qu’il apporte deux principaux avantages par rapport à l’électrique : l’autonomie et le temps de charge qui n’est que de 2 -3 minutes pour faire le plein » explique Sébastien Grellier.
Principal point bloquant : l’infrastructure. « Certains pays – l’Angleterre, l’Allemagne ou le nord de l’Europe – sont déjà partis avec des programmes d’implantation. Aujourd’hui la France a du retard sur ce point là » reconnait notre interviewé. « Ceci étant, les choses commencent à bouger » tempère t-il. « On sent beaucoup d’intérêt de la part des territoires, des régions sur cette technologie parce que l’hydrogène, au-delà de la mobilité, sera aussi un enjeu fort pour le stockage de l’énergie et du surplus électrique des énergies renouvelables. Là aussi, il y a un business model intéressant à développer dans le années qui viennent ».
« Pour 2017, Toyota prévoit de produire 3000 Mirai pour l’ensemble de la planète. En 2020, l’idée est de multiplier par 10 ce chiffre pour parvenir à une production annuelle de 30.000 véhicules. Pourquoi 2020 ? Parce qu’on estime que c’est à cet horizon que le réseau d’avitaillement commencera réellement à voir le jour dans les différents pays ! ».
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