AccueilArticlesRobotaxi : Tesla lance enfin son service de taxis autonomes, mais c'est plutôt décevant

Robotaxi : Tesla lance enfin son service de taxis autonomes, mais c'est plutôt décevant

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Cette fois-ci ça y est, Tesla a enfin franchi le pas. Le tant attendu service de robotaxis promis par Elon Musk a pris du service le 22 juin 2025. Il était initialement question de véhicules « sans supervision », mais la réalité est légèrement différente. Ces taxis autonomes n’en ont-ils que le nom ?

Des véhicules autonomes ? Pas tout à fait

La scène se déroule à Austin, au Texas. Après des années de promesses, Tesla a mis en service ses premiers « robotaxis ». Mais contrairement à ce que laisse entendre le patron de la firme américaine depuis 2019, ces véhicules ne roulent pas seuls. Chaque Model Y utilisé pour le service est « supervisé » par un « moniteur de sécurité », installé sur le siège passager avant, prêt à activer un bouton d’arrêt d’urgence en cas de problème. Une mesure qui sème le doute sur les technologies de conduite autonome de la marque.

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D’autres opérateurs de véhicules autonomes ont déjà placé des humains à bord sur le siège conducteur ou passager. Mais uniquement pendant les phases de test. Tesla est a priori le seul à utiliser des moniteurs de sécurité dans le cadre d’un service commercial. Il ne s’agit pas non plus d’une mise en service généralisée. L’essai est réservé à un cercle restreint de testeurs invités (une dizaine selon les médias américains), parmi lesquels des influenceurs connus pour leur proximité avec l’univers Tesla.

L’accès se fait uniquement via une application spécifique encore inaccessible à de nombreux utilisateurs plusieurs heures après le lancement. Côté tarif, les courses sont officiellement proposées à un tarif de 4,20 dollars. Bref, l’expérience reste conditionnée à une série de contraintes bien éloignées d’un service public opérationnel.

Quelques rues d’Austin seulement

Et ce n’est pas tout. Pour le moment, les trajets sont confinés à une petite zone de la ville d’Austin soigneusement cartographiée par Tesla. Pas de trajets vers l’aéroport, pas de parcours sur autoroute ni d’itinéraires en cas de pluie. Les véhicules évitent toute situation jugée complexe par le constructeur. D’après les images partagées par les premiers utilisateurs, le périmètre est strictement borné et exclut les intersections difficiles. Une précaution qui contraste avec le discours ambitieux tenu par Musk ces dernières années.

Selon les premiers retours, les testeurs estiment que l’expérience rappelle « davantage celle d’un VTC que celle d’un véhicule véritablement autonome ». À l’intérieur, les passagers doivent confirmer leur identité auprès du moniteur de sécurité et déclencher manuellement le départ via un bouton sur l’écran central. Ils peuvent aussi faire appel à un opérateur à distance en cas de besoin. Ce dernier met « plus d’une minute à répondre ». Autrement dit, Tesla ne se passe vraiment pas de l’intervention humaine.

Le Cybercab toujours aux abonnés absents

Mais au fait, où est le Tesla Cybercab ? Ce véhicule sans volant ni pédales présenté en octobre 2024 était censé incarner l’avenir de la conduite autonome. Il est pour le moment aux abonnés absents. Seuls des Model Y modifiés sont utilisés. Musk évoque désormais une arrivée du Cybercab en 2026, sans donner plus de précision. Cette démonstration ressemble plus à un coup médiatique qu’à autre chose. Certains observateurs estiment même que la firme d’Austin a pris trop de retard sur le marché des véhicules autonomes.

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À ce jour, Waymo, filiale d’Alphabet, opère plus de 1 500 robotaxis sans conducteur dans plusieurs grandes villes américaines. Et le service est réellement accessible au grand public. Tesla semble encore loin de pouvoir rivaliser avec son rival californien. La promesse d’un véritable taxi autonome est loin d’être tenue. Le terme même de « taxi autonome » semble pour l’instant davantage relever du marketing que de la réalité technologique. Elon Musk s’offre ici une vitrine de plus, mais pas encore une révolution.

En plus du Texas, le constructeur souhaite également lancer son service de robotaxis en Californie. Mais là-bas, le processus réglementaire est encore plus complexe. Malgré le retard de son entreprise, Elon Musk reste confiant et promet qu’un millier de véhicules autonomes seront sur les routes américaines « d’ici quelques mois ».

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