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Caroline et Sébastien ont pris l’habitude de voyager en voiture électrique. C’est le troisième été qu’ils partent tous les deux avec leur Tesla Model Y et une caravane attelée. Les grands trajets ne leur font pas peur. Loin de là ! Cet été, ils ont fait près de 7 000 km (6 955 pour être tout à fait exact) afin de relier leur village qui se situe à proximité de Rennes, Bretagne, à la Norvège. Sans même parler de l’impact CO2 extrêmement faible de ce voyage, les Bretons souhaitent partager leur expérience au plus grand nombre. Objectif : apporter des réponses concrètes à ceux qui se posent encore des questions sur les longs trajets en électrique.
Avant de se lancer dans cet ambitieux voyage, Caroline et Sébastien avaient déjà une solide expérience des vacances en voiture électrique. Depuis trois ans, le couple sillonne les routes européennes à bord de leur Tesla Model Y, toujours avec la même caravane. Les Alpes italiennes, les côtes françaises ou encore la campagne allemande. Ces premières escapades ont forgé leurs habitudes, renforcé leur confiance dans la technologie et levé, au fil du temps, tous les doutes qu’ils pouvaient avoir sur les longs trajets.
À l’occasion de cet été 2025, ils ont voulu faire le grand saut et partir pour un véritable grand voyage. L’aventure a débuté le 11 juillet depuis un village situé près de Rennes, en Bretagne. Le couple a décidé de partir pour un joli périple dont l’objectif est d’atteindre la Norvège par la route, en passant par la Belgique, l’Allemagne, le Danemark et la Suède. Leur monture ? Un Tesla Model Y Propulsion équipé de la petite batterie de 58 kWh auquel est attelée une caravane Rapido 42, surbaissée (1,95 m de hauteur) de 900 kg.
À lire aussiQuand je leur demande pourquoi ils ont choisi le Tesla Model Y plutôt qu’un autre véhicule électrique, ils me répondent qu’ils étaient à la recherche d’une watture confortable, avec de l’espace à bord et équipée d’une batterie LFP. Ils ont hésité avec la Renault Mégane E-Tech, « mais il n’y avait pas assez de place à l’arrière ». Ils ont aussi pensé à la Tesla Model 3, mais le fait qu’il n’y ait pas de hayon était bloquant. Si leur achat devait avoir lieu aujourd’hui, le couple me dit qu’il aurait craqué pour le Renault Scénic E-Tech.
Après une première véritable halte prolongée à Copenhague, le couple traverse la Suède pour rejoindre Oslo, point de départ de leur exploration de la Norvège. S’ensuivent trois semaines de tourisme itinérant à travers fjords, glaciers et montagnes, avec une moyenne de déplacements presque quotidiens. « On bougeait quasiment chaque jour pour découvrir de nouveaux coins », explique Sébastien, encore sous le charme des paysages traversés. Il faut dire que la Norvège regorge de territoires sauvages et féériques à la fois.
Si conduire un véhicule électrique avec une caravane peut sembler contre-intuitif, Sébastien insiste : « le confort est absolu ». Grâce au couple instantané, la traction est facile et fluide. Et surtout, le frein moteur régénératif change la donne en descente : « vous pouvez descendre un col sans quasiment toucher aux freins et récupérer de l’énergie », me précise-t-il. Le comportement routier du Tesla Model Y, même attelé, est vraisemblablement de bonne qualité. « On savait exactement à quoi s’attendre ».
Sur autoroute, l’autonomie chute avec la caravane. En moyenne, Sébastien estime à 2 heures le temps de conduite entre deux recharges à 90 km/h. En Suède et en Norvège, où la vitesse est assez souvent limitée à 80 km/h avec une remorque, ce temps s’allonge légèrement, car la consommation diminue. « Sur ce genre de route, on tient plus facilement 3 à 4 heures selon la moyenne », me dit-il. Mais en réalité, cela ne change pas grand-chose. Le couple a adapté sa manière de voyager à ces « contraintes ».
« Une pause marche, café ou restauration toutes les trois heures, c’est en phase avec notre façon de voyager ». Sur l’ensemble du trajet, 50 recharges ont été nécessaires. Parmi celles-ci, 41 ont été effectuées sur le réseau de Superchargeurs Tesla. Les sessions ont duré de 8 à 33 minutes. La consommation affichée par la voiture s’est établie à 23 kWh/km. Et alors, combien ça coûte ? Le coût moyen ressort à 8,40 € pour 100 km, un chiffre bien inférieur à celui d’un véhicule thermique tractant une caravane.
Ce qui donne un coût total de 588 euros pour la recharge sur l’ensemble du périple. Si Sébastien et son épouse avaient réalisé la même distance avec leur ancien véhicule diesel, la facture aurait été beaucoup plus salée. Avec une consommation aux alentours des 9 l/100 km et un prix moyen du diesel à 1,65 €/l, cela donne une facture qui grimpe au-dessus des 1 000 euros. La différence est énorme et c’est aussi pour cette raison que les Bretons ont fait le choix de basculer sur un modèle 100 % électrique.
Contrairement aux idées reçues, les recharges ne posent pas de problème majeur. Sébastien n’a rencontré qu’un seul incident en 7 000 km. C’était en pleine campagne. Il tombe sur borne rapide en panne et une autre utilisée par un touriste en difficulté avec sa voiture électrique de location. Première fois qu’il doit attendre depuis le début du voyage. Il a finalement décidé de décrocher la caravane pour éviter de trop consommer et donc devoir se brancher. « Pour les 49 autres sessions de charge, aucune attente ».
Il faut dire que la stratégie est rodée : choisir ses arrêts pour maximiser la probabilité de ne pas dételer. Sur le chemin du retour (1 900 km en deux jours) le couple n’a, par exemple, dételé que 30 % du temps. « J’ai choisi les bornes en fonction de leur configuration », me précise Sébastien. Le couple a été bluffé par les infrastructures de recharge sur le sol norvégien. « À chaque session de course, à chaque visite, la voiture est branchée et ces charges n’ont aucun impact sur notre emploi du temps », me disent-ils.
À lire aussiLa Norvège, pays pionnier dans le domaine de l’électromobilité, est particulièrement bien équipée, et les voitures électriques sont partout. Autre petit plaisir : embarquer sur un ferry électrique, avec une voiture électrique, pour traverser les fjords. Un détail qui illustre bien à quel point la Norvège est en avance dans ce domaine. Le retour s’est effectué en un peu plus de deux jours. Depuis Hirtshals (nord du Danemark), le couple a roulé jusqu’à la maison en alternant conduite (24h30) et recharge (4h15). Ils sont même parfois arrivés avec seulement 5 % de charge restante à la borne, mais tout s’est déroulé sans encombre.
Sébastien ne cache pas que voyager en voiture électrique sur un si long trajet, qui plus est avec une caravane, demande quelques ajustements. Il faut de temps en temps dételer, anticiper un peu plus les arrêts, et accepter des temps de conduite un peu plus courts entre deux recharges, surtout avec la petite batterie de 58 kWh de son Tesla Model Y. Mais pour eux, ces « contraintes » sont loin d’être rédhibitoires. Il voit plutôt cela comme une nouvelle manière de voyager : plus calme, plus posée, plus responsable.
Et les avantages, économiques et écologiques, l’emportent largement sur les inconvénients. Avec 70 000 km au compteur et trois étés de roadtrips en caravane, Caroline et Sébastien sont devenus des ambassadeurs naturels de la mobilité électrique. Leur témoignage apporte une réponse concrète à ceux qui doutent encore de la faisabilité des grands trajets en voiture électrique. Sébastien reconnaît qu’un tel périple serait moins complexe avec une électrique équipée d’une plus grosse batterie, mais ce n’est pas ça qui l’arrête.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée. Merci de votre compréhension.
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