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Est-ce que le Twizy est vraiment utilisable en plein hiver ? C’est pour répondre à cette question que j’ai loué le quadricycle de chez Renault alors que le thermomètre affiche une température de -5°…
Il est 8h du matin, je m’assois tranquillement au volant de ma Nissan LEAF avec ses sièges chauffants. Je sais que ce confort sera de courte durée : j’ai rendez-vous à la concession Renault de Strasbourg qui me met un Twizy à disposition durant deux jours pour un test en conditions hivernales.
Après m’être acquitté des formalités administratives, le vendeur m’accompagne vers le Twizy en m’expliquant que personne ne demande d’essai du Twizy en ce moment. C’est sûr que la saison ne joue pas en faveur des ventes d’une voiture ouverte et sans chauffage ! Toutefois, je suis convaincu que ce test sera utile à ceux qui veulent s’équiper d’un Twizy.
Je prends donc la route et je m’insère rapidement dans le trafic en retrouvant cette sensation d’agilité que j’avais déjà ressentie lors de mes précédents essais du Twizy. Le côté « tape-cul » du véhicule se rappelle aussi à moi bien rapidement !
Pour l’instant, je n’ai pas vraiment froid. Le pare-brise du Twizy dévie correctement le flux d’air sur les côtés, c’est d’ailleurs une assez bonne surprise : je ne ressent pas l’effet du vent dû à la vitesse. Le temps est sec, il y a peu de vent mais la température est de -5°. Je me suis habillé en conséquence : un bon pull, un long manteau et des gants.
Premier changement au volant du Twizy : je dois trouver un autre chemin que celui que je prends d’habitude pour aller au bureau car je ne peux pas prendre l’autoroute. Au bout de quelques instants, je trouve le chemin optimal et je débute ma traversée de Strasbourg.
Prendre le volant du Twizy est toujours un plaisir pour moi. Je trouve ce véhicule fun et sympa à conduire. Il a toujours le même effet sur les passants et aux autres automobilistes, étonnés de voir ce petit véhicule inhabituel ! En tout cas, je m’amuse bien à son volant, malgré le froid.
En roulant, je m’interroge : est-ce que le Twizy est vraiment utilisable par « monsieur-tout-le-monde » au quotidien par de telles températures ? La réponse me vient peu à peu : pour les trajets de moins de 20 minutes, c’est tout à supportable. Au-delà, je commence à ressentir le froid dû à mon immobilité dans le véhicule.
Après 30 minutes de route, j’arrive au bureau. J’ai un peu froid au bout des doigts et je me rends compte que les gants sont complètement indispensables pour rouler en Twizy par ce froid. Autrement, tout va bien. Ce qui est sûr, c’est que ce genre de trajet vous réveille bien pour démarrer la journée !
Se pose maintenant la question de l’endroit où garer le Twizy. Etant donné qu’il s’agit d’un véhicule de location, j’aurais aimé le garer à l’intérieur pour ne pas qu’il y ait de problème. Surtout que le quartier Cronenbourg n’est pas forcément le plus sûr à Strasbourg. N’ayant pas accès au parking du bâtiment, je me résous à laisser le Twizy à l’extérieur, garé sous ma fenêtre où je peux avoir un œil dessus. Je peux aller travailler…
18h15, j’ai fini ma journée de travail et je vais retrouver le Twizy qui m’attends dehors. Il neige un peu et l’endroit où est garé le véhicule n’est pas bien éclairé. Je tâtonne pour trouver la poignée de porte et je m’installe au volant. Première mauvaise surprise : il y avait un peu de neige sur le siège, que je n’ai pas vue. Sensation désagréable. Quel dommage de ne pas avoir au moins un plafonnier pour avoir un peu de lumière à l’intérieur !
Je prends la route en prenant soin de faire quelques tests d’adhérence sur ce qui est maintenant un mix entre pluie et neige. Le véhicule accroche quand même un peu et je dois y aller franchement pour le faire glisser : ça me rassure. L’éclairage de nuit est aussi complètement satisfaisant. Je m’insère dans la ville, sans bruit.
Mon trajet durera 45 minutes ce soir, à cause des bouchons. Dans ces cas là, rouler en Twizy est tout de suite moins agréable : je n’avance pas et je commence à avoir froid. Ironie du sors, je suis derrière un Scenic diesel qui pue et c’est vraiment désagréable. Je n’ai qu’une envie, faire de la remontée de file comme si j’avais un scooter. Mais voilà, Twizy n’est pas un scooter… je patiente… ces instants me semblent durer des heures.
Eh oui, je réalise que je suis habitué à ses embouteillages avec ma voiture et c’est plus sympa avec le chauffage et ma radio préférée ! Là, dans le froid, les souvenirs de mon adolescence passé à livrer des pizzas me reviennent… la rigueur de l’hiver nous faisait apprécier bien plus concrètement la chaleur et le confort lors que nous rentrions !
Le trafic se fluidifie et j’arrive rapidement chez moi. La prochaine étape est de mettre le Twizy à recharger, même si j’ai encore 55% de la batterie. Arrivé devant mon garage, j’ai un gros doute : est-ce que je vais pouvoir ouvrir les portes en élytres du Twizy dans mon garage où le plafond n’est pas très haut ? Je fais le test : ça passe, mais à condition de ne pas le mettre trop vers l’avant du garage, pour ne pas qu’elles touchent la porte d’entrée.
La recharge se passe sans soucis. Je sors le cable de l’avant du véhicule, je le branche sur ma prise domestique, le tour est joué. C’est à ce moment qu’un des principaux avantages du Twizy me saute aux yeux : dans une heure et demi, j’aurais fait le plein. Il faut 3h30 pour le recharger complètement depuis 0. Par rapport à une autre voiture électrique, c’est évidemment un point fort !
Je laisse le Twizy se recharger jusqu’au lendemain et je monte me réchauffer…
Ce matin, j’ouvre le garage et je découvre le Twizy dans l’état où je l’ai laissé hier. Il a chargé sans soucis cette nuit et la batterie est pleine. Le tableau de bord m’indique une autonomie de 50 km. En été, il semble que l’on soit plus aux alentours de 70 km d’autonomie.
Je débranche le Twizy mais j’’ai un peu de mal à ranger le câble dans l’espace étroit qui lui est dédié. En forçant un peu ça rentre finalement. Je mets ma mallette et mon repas de midi sur le siège arrière avant de foncer chez mon comptable pour lui remettre des documents. Je sais que je dois faire attention lors des freinages, si je freine brusquement tout peu passer à l’avant du véhicule, j’avais eu ce problème lors de mon essai en Espagne.
Aujourd’hui, il fait moins froid et ça n’est pas pour me déplaire ! Du coup, faire la route en Twizy est sympa, même si je peste contre ces pots d’échappement derrière lesquels je suis collé. C’est très désagréable.
Au feu rouge, un passant m’interpelle :
– C’est 100% électrique ?
– Oui, tout à fait !
– C’est génial, top ! Et on peut fermer ?
– Il existe des vitres en option, mais on ne peut pas tout à fait fermer. Les portes s’ouvrent en élytres, donc ça n’est pas possible.
– D’accord, en tout cas c’est super !
Une nouvelle preuve du capital-sympathie immense que possède le Twizy. Les discussions comme celle-ci sont nombreuses ! Ce petit véhicule 100% électrique et original laisse peu de monde indifférent, et c’est l’un des succès de Renault à travers ce pari audacieux !
Le soir, avec mon épouse, nous décidons de prendre le Twizy pour nous rendre au marché de Noël de Strasbourg. Une bonne occasion pour tester le confort du passager dans ces conditions hivernales.
Avec sa petite taille (1m60), Laetitia n’a aucun mal à prendre place à l’arrière. Néanmoins, une personne plus corpulente aura plus de mal. Il pleut légèrement lorsque nous partons. Nous constatons que le passager arrière est relativement protégé de la pluie, en tout cas quand il ne pleut pas trop fort.
Au niveau du froid, il doit faire autour de 5°, et c’est supportable en tant que passager, à condition d’être bien habillé. Un bonnet semble indispensable et des lunettes sont conseillées pour ceux qui sont sensibles au niveau des yeux. Laetitia remarque aussi que l’endroit où elle a le plus froid, c’est au niveau des jambes : les portes du Twizy laissent passer un flux d’air qui peut être désagréable.
Arrivé au marché de Noël, le Twizy fait sensation ! Une personne nous interpelle pour en savoir plus sur l’engin et s’étonne du fait qu’il n’y a pas de vitres. Je lui explique alors que même les portes sont en option !
Parlons des portes justement : par temps de pluie, elles me semblent indispensables. En effet, après une quinzaine de km sous une pluie fine, elles sont couvertes de projections en provenance des roues. Je me dis qu’elles auraient certainement été sur nos vêtements sans la protection des portes !
À part ça, ma précieuse passagère se sent bien dans le Twizy. Un peu comme sur une moto tout en se sentant mieux protégée. La chose qui l’incommodera le plus n’est pas le froid mais les gaz d’échappement. Dans le Twizy, on rajoute un sens à la conduite : celui de l’odorat. Toutes les odeurs extérieures, bonnes ou mauvaises, semblent amplifiées !
Au final, ce test du Twizy en hiver me laisse perplexe. Si il est bien possible de l’utiliser par des températures basses, j’ai du mal à cerner les avantages pour l’utilisateur dans le trafic urbain. On a moins de confort qu’une voiture classique, et les seuls avantages objectifs que j’ai trouvé au Twizy sont la facilité à se garer et son temps de charge réduit par rapport à une autre voiture électrique.
Pour l’été, ce véhicule est très fun, voire attachant. Par contre, l’hiver en découragera certainement plus d’un… Dès lors, je me demande si Renault ne devrait pas réfléchir à une possibilité de mettre en pause la location de batteries pour les mois d’hiver.
Si vous envisagez l’achat d’un Twizy, je vous conseille de le louer en hiver et de vous forger votre propre opinion : vous le testerez dans le pire des cas et vous ne pourrez qu’avoir des bonnes surprises en été !
Remerciements : Merci à la concession Renault de Strasbourg-Illkirch pour la mise à disposition du Twizy pour ce test.
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Voiture électrique13 décembre 2024
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