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Renault Twingo 4 : voici tout ce qu'il faut savoir sur la voiture électrique à moins de 20 000 €

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Avec la quatrième génération de la Twingo, Renault veut rendre la voiture électrique accessible au plus grand nombre. L’auto est promise à moins de 20 000 € sans les aides à l’achat ! Mais qu’avons-nous à ce prix ? Pour le savoir, nous avons pu découvrir cette nouvelle Twingo en avant-première. Entre bonnes et mauvaises surprises, voici toutes les infos et nos impressions à bord.

La Twingo fait son grand retour ! Comment ça, son grand retour ? En effet, vous ne l’aviez peut-être pas remarqué, mais cela fait plus d’un an que la petite citadine n’est plus au catalogue de Renault. La troisième génération a été arrêtée prématurément à cause de nouvelles normes européennes (le GSR II).

Et s’il n’y a pas eu une suite plus directe, c’est parce que Renault comptait quitter le segment des petites voitures, comme d’autres l’ont déjà fait (Citroën, Ford, Opel…). Ces modèles ne sont en effet plus rentables. Ou pour l’être, ils doivent être vendus à des prix trop proches de la catégorie au-dessus.

Mais Luca de Meo, l’ancien directeur général, a finalement changé d’avis. On peut voir plusieurs raisons à ce revirement. Déjà, on se souvient qu’à l’origine du projet R5, la marque visait un prix de base de 20 000 €. En raison de la hausse des coûts de production, l’auto commence finalement à 24 990 €. Ce qui reste beaucoup pour des clients à la recherche de voitures à petit prix et laisse de la place pour une nouvelle entrée de gamme électrique chez Renault, dont les volumes seront d’ailleurs importants pour aider à atteindre les objectifs CO2 européens.

Le Losange le rappelle lui-même, il y a une vraie demande en Europe pour des voitures à petit prix et plus vraiment d’offre. Les constructeurs chinois l’ont bien compris et commencent à occuper ce terrain chez nous. Luca de Meo n’a donc pas voulu leur laisser le champ libre.

Lorsque l’ex-DG a changé d’avis, il a pris deux grandes décisions qui ont été deux défis à relever. D’abord fortement réduire les coûts pour obtenir une voiture électrique à moins de 20 000 € rentable. Puis faire vite, très vite même. Cette Twingo devait être conçue en à peine deux ans. Du jamais vu chez le Losange, qui jusqu’à présent avait besoin de trois voire quatre ans pour concevoir une nouveauté.

Pour cela, la marque s’est inspirée des méthodes des constructeurs chinois. Et une bonne partie de la conception de la Twingo s’est même faite à Shanghai, avec l’idée d’être en lien direct avec des fournisseurs locaux qui avaient des pièces prêtes à l’emploi. Mais la voiture sera bien assemblée en Europe, pour ne pas être pénalisée par les surtaxes à l’importation et profiter des aides à l’achat chez nous.

Le défi a été relevé, puisque voici donc la nouvelle Twingo électrique, deux ans pile après la présentation du concept qui a préfiguré le véhicule. Et la bonne nouvelle est que la version de série est proche de ce concept.

Design : encore du néo-rétro

Vous l’avez sûrement remarqué : pour dessiner cette quatrième Twingo, Renault a pris comme source d’inspiration la première génération, née en 1992. Après les R5 et 4L, le Losange poursuit donc la tendance rétro. Facile, mais efficace !

De la première mouture, on retrouve ainsi la silhouette monovolume, dont on n’a plus vraiment l’habitude en 2025, avec un petit capot dessiné dans le prolongement du pare-brise. La proue est proche de celle de la première Twingo, avec la fine calandre, qui donne un côté souriant à l’auto, et les optiques qui évoquent le regard d’une grenouille. L’effet est même renforcé cette fois avec des projecteurs très travaillés qui se détachent de la carrosserie. Une bonne surprise de les retrouver en série.

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A l’arrière, les feux ont un aspect semblable, avec le même contour en demi-lune et un insert couleur carrosserie. La petite ailette sur le dessus aide à l’aérodynamique. La lunette est englobée dans un épais élément en plastique qui ne fera pas l’unanimité !

Puisqu’on parle de plastique, on note que la carrosserie aurait pu être davantage protégée. Les quatre éléments qui servent de butées dans les coins des boucliers semblent un peu légers sur ce point.

Comme la précédente, la Twingo 4 a cinq portes, ce qui est plus pratique au quotidien. Dommage de ne pas retrouver les poignées en demi-lune des premières.

Les dimensions

Twingo 4Twingo 3
Longueur3,79 m3,62 m
Largeur1,72 m1,65 m
Hauteur1,49 m1,56 m
Empattement2,49 m2,49 m

L’auto mesure 3,79 mètres. Cela commence à faire beaucoup, car finalement, c’est quasiment 20 centimètres de plus que la Twingo 3 et seulement 13 cm de moins que la R5 électrique ! Il y a en série des roues de 16 pouces, mais on pourra avoir en option des jantes de 18 pouces, une taille énorme pour une petite voiture comme celle-ci, ce qui lui donne une allure bien campée sur ses roues.

Comme pour la première Twingo, il n’y aura que quatre couleurs au menu, du moins au début : Vert Absolu, Rouge Absolu, Jaune Mango et Noir.

A bord : le retour d’une modularité soignée

A l’intérieur, il n’est plus question de faire dans le néo-rétro. C’est moins facile, parce qu’il faut caser les technologies modernes, à commencer par un grand écran tactile de 10,1 pouces, qui mine de rien est en série sur toutes les Twingo. Pas d’instrumentation au centre à la base du pare-brise donc, mais un écran de 7 pouces en position classique, face au conducteur.

Les designers ont tout de même voulu un dessin qui reflète l’esprit jovial du modèle. L’élément central de cette planche de bord est ainsi cylindrique. En version haut de gamme, la zone à droite est de la couleur de la carrosserie (en version de base il est blanc). On retrouve d’ailleurs des inserts couleur carrosserie sur les portes… et ces éléments font bien partie de la carrosserie, ce ne sont pas des ajouts.

Le seul petit clin d’oeil à la première Twingo concernerait les feux de détresse. Mais oubliez le nez de clown que l’on venait écraser sur le haut de la planche de bord, ici, on a un gros bouton rouge à côté des commandes de clim. Bon point d’ailleurs, celles-ci restent traditionnelles (reprises à la Clio 5). Il y a quand même des détails sympathiques, comme le fait de retrouver les lettres du monogramme Twingo sur le ciel de toit.

Lors de cette première découverte, les sièges nous ont semblé fermes et manquant de maintien latéral. Côté finition, pas de miracle, pour serrer les prix, Renault a fait simple. On tique quand même sur les contre-portes 100 % plastique, il n’y a pas d’habillage, même au niveau de l’accoudoir.

Autre élément décevant : c’est léger côté rangements. Il y a la boîte à gants et une rigole qui traverse la planche de bord. Entre les occupants, pas de rangement fermé en série, mais Renault propose des boîtes en accessoires. L’accoudoir sera aussi en accessoire.

A l’arrière, il y a un bel atout de cette Twingo. Deux sièges individuels coulissants. On peut ainsi favoriser l’espace pour les occupants ou le volume de coffre. En reculant à fond les sièges, qui coulissent sur 17 cm, l’espace aux jambes est excellent pour un tel gabarit. Le dossier se règle même en inclinaison sur trois positions. Il faut en revanche faire avec des vitres qui s’entrebaillent juste avec un compas.

Pour le coffre, le volume est donc plus ou moins grand selon la position des sièges. Quand ceux-ci sont reculés à fond, le volume est faible. En les avançant, il y a jusqu’à 305 dm3, une belle valeur. Le seuil est haut par rapport au plancher. Ce dernier cache un rangement de 50 litres, accessible par l’intermédiaire d’un tapis renforcé à double ouverture.

Les sièges arrière se rabattent facilement (mais forment alors une grosse marche). Il est aussi possible de replier le siège passager pour pouvoir charger des objets de deux mètres.

Technique : belle autonomie, recharge qui peut décevoir

La nouvelle Twingo reprend la base AmpR Small de la R5, mais celle-ci a été adaptée pour optimiser les coûts. Le train arrière multibras de la R5 est ainsi oublié, il y a à la place un essieu souple dérivé de celui du Captur.

On retrouve sous le capot un moteur de 60 kW, soit 82 ch. Pour Renault, c’est suffisant pour une citadine. La batterie est une LFP. Si cette technologie a une densité énergique inférieure au NMC, elle est moins coûteuse et aide à faire baisser le prix de la voiture. De plus, la batterie de la Twingo profite du cell-to-pack (cela supprime les modules et permet d’avoir plus de cellules dans le même espace).

La capacité utile est de 27,5 kWh. La marque annonce une autonomie de 263 km en cycle mixte WLTP, largement plus qu’il n’en faut pour un modèle qui a une vocation urbaine et péri-urbaine. Et c’est déjà un bon progrès par rapport à la précédente Twingo, qui avait une autonomie de 190 km.

Autre choix économique pleinement assumé par Renault : une puissance de recharge modeste. En série, il faut se contenter d’un chargeur embarqué 6,6 kW. Mais pour le constructeur, cela va avec l’usage d’une telle voiture. Les clients de ce type de véhicule font en moyenne 30 à 40 km par jour. Et même à 6,6 kW, le plein d’une batterie de 27,5 kWh se refait bien pendant la nuit ou la journée au travail (on passe de 10 à 100 % en 4h15).

Pour ceux qui veulent rouler davantage, un pack optionnel, nommé Advanced Charge, va permettre d’avoir un chargeur embarqué 11 kW et la possibilité d’une recharge rapide DC de 50 kW (10 à 80 % en 30 minutes). De plus, le chargeur AC 11 kW est bidirectionnel, ce qui permet d’avoir les fonctions V2L et V2G. Pour la polyvalence et la valeur de revente, il faut clairement cocher cette option (le prix n’est pas connu, mais il est promis raisonnable).

S’il n’y a pas de pompe à chaleur, il y aura sur la version haute la fonction One Pedal. C’est un quatrième niveau du freinage régénératif, qui se pilote via des palettes au volant. Avec lui, le véhicule s’arrête complètement sans usage de la pédale de frein.

La fiche technique

Twingo 4 E-TechTwingo 3 E-Tech
Puissance60 kW60 kW
Couple maxi175 Nm160 Nm
Vitesse maxi130 km/h135 km/h
0 à 100 km/h12,1 s12,9 s
Batterie27,5 kWh22 kWh
Autonomie mixte WLTP263 km190 km
Recharge AC6,6 kW en série, 11 kW en option22 kW en série
Recharge DC50 kW en optionindisponible

Gamme : petit prix et équipement généreux

La gamme sera composée de deux finitions, evolution et techno. Toutes les Twingo auront en série l’écran tactile 10 pouces, la clim ou encore les radars de recul. La Twingo monte clairement en gamme, elle peut même recevoir une fonction de parking mains libres ou une alerte de sortie sécurisée des occupants.

Pour en revenir à l’écran tactile, il y aura en série sur la version haute le système OpenR Link, le même que sur les grandes Renault, avec donc les services de Google : Google Maps pour la navigation, Google Assistant pour la reconnaissance vocale ou encore Google Play pour des applications. Il est possible d’en télécharger parmi plus de 100, avec des plateformes musicales, des radios, du streaming vidéo… Les clients ont 2 Go par mois de données incluses pendant 3 ans.

Les finitions et principaux équipements de série

  • evolution : freinage automatique d’urgence, aide au maintien dans la voie, surveillance de l’attention du conducteur, radars de recul, régulateur de vitesse, frein de parking électrique, écran tactile 10 pouces avec réplication smartphone, clim manuelle, sièges arrière coulissants.
  • techno : evolution + système multimédia OpenR Link avec services Google, régulateur de vitesse adaptatif avec Stop&Go, fonction One Pedal, clim auto, caméra de recul, feux de route automatiques, capteur de pluie, siège passager rabattable, carte mains libres.

Les prix ne sont pas connus, mais Renault veut frapper fort puisque la voiture est annoncée à moins de 20 000 €, sans la prise en compte des aides à l’achat. On aurait aimé en savoir plus, on a juste entendu que ce ne sera pas simplement 19 990 € en prix de base. Si la prime CEE de 4 770 € est maintenue, on pourrait donc avoir cette Twingo pour 15 000 € environ.

Les commandes seront ouvertes d’ici début 2026. Les livraisons débuteront au printemps 2026.

On a aimé

  • La modularité
  • L’autonomie
  • La dotation de base à ce prix

On a moins aimé

  • La recharge en série
  • Les quelques économies trop visibles
Et vous, êtes-vous séduit par cette nouvelle Twingo électrique ? Son look, ses caractéristiques ? Pensez-vous que c’est une bonne proposition à moins de 20 000 € ? Donnez votre avis en commentaire !

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