Renault est loin de concurrencer Tesla avec son réseau de recharge

Selon Les Échos, le nouveau directeur général du groupe Renault va mettre en pause les investissements pour son réseau de recharge. Et on était déjà très loin des promesses initiales…

Connaissez-vous « Mobilize Fast Charge » ? Il s’agit du réseau de recharge rapide du groupe Renault, avec des stations équipées de bornes jusqu’à 320 kW et parfois accompagnées d’un espace lounge pour attendre au chaud.

Actuellement, un peu plus de 60 stations sont en service en France. D’autres s’ajouteront d’ici la fin de l’année. Mais pas au point d’atteindre l’objectif qui avait été donné au printemps, à savoir une centaine de stations opérationnelles dans l’Hexagone d’ici Noël.

Le Losange prend donc encore du retard, alors que la promesse formulée lors de l’annonce de la naissance de ce réseau, en octobre 2022, était d’avoir 90 stations courant… 2024. Selon Les Échos, pour atteindre la centaine, il faudra attendre fin 2026.

Surtout, nos confrères révèlent que la marque va ensuite faire une pause dans les investissements, alors qu’elle comptait avoir 650 stations en France, Belgique, Espagne et Italie d’ici fin 2028.

À lire aussi

Bornes de recharge : quel abonnement est rentabilisé le plus rapidement ?

François Provost, le nouveau directeur général, aurait décidé cette révision alors qu’il prépare le nouveau plan stratégique du Losange après avoir pris ses fonctions cet été. Il est donc dans un grand inventaire des investissements… et des choix de son prédécesseur Luca de Meo.

Ces stations de recharge demandent un gros investissement et l’activité ne permet pas, pour l’instant, de gagner de l’argent, avec un nombre de recharges pas au niveau des attentes.

Le groupe Renault s’appuie pourtant sur son réseau de concessions pour bâtir Mobilize Fast Charge, les stations de bornes étant le plus souvent situées au même endroit. De quoi donc avoir un gros atout sur le foncier.

Il est dommage de voir d’ailleurs que cet avantage n’ait pas été exploité plus tôt, avec la construction d’un tel réseau dès la naissance de la Zoé en 2013. Carlos Ghosn avait misé tôt sur la voiture électrique mais il y a eu un rendez-vous manqué pour la recharge.

Un tel réseau aurait permis à Renault de prendre de l’avance pour mieux s’implanter sur le marché de la recharge pour tous face à Tesla, qui a plus de 3000 Superchargeurs en France, et aux nouveaux acteurs comme Electra, Fastned et Ionity, devenus désormais des incontournables.