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Attaqué par l’ADEME, Renault a été condamné par le Jury de Déontologie Publicitaire pour avoir présenté sa ZOE comme une meilleure alternative que le vélo. Un cas qui doit faire réfléchir sur le transport durable et la politique « tout voiture ».
Promouvoir une voiture électrique peut-il se faire sans limite ? Non, c’est ce qu’a appris Renault à ses dépens. En juin 2020, le constructeur a lancé des emails publicitaires à destination de clients ou contacts. Dans ceux-ci, on pouvait y lire, en accroche :
« M. ……., en vélo, ce serait bien mais on a mieux ».
Dans le corps du courriel, le constructeur poursuivait avec :
« ZOE, tu m’emmènes au travail ? »
« Et vous, combien de kilomètres faites-vous chaque semaine ? ».
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie (ADEME) a ainsi attaqué Renault. Elle a saisi le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP) le 29 juin 2020, pour non-conformité aux règles déontologiques. Cela s’appuie sur l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), et sa section Développement durable.
Après échanges d’arguments de l’ADEME et de Renault, et l’analyse du jury, il fut avéré que le courriel envoyé « est de nature à induire en erreur le public quant aux incidences environnementales de la voiture Renault Zoé, en les minimisant […] en incitant à recourir à la voiture électrique plutôt qu’au vélo, et contribue à discréditer l’utilisation de ce dernier ».
Le JDP poursuit en indiquant que « le recours au vélo présente, à trajet identique, un impact environnemental nettement moindre que la voiture électrique ». Ceci peut vous paraître aberrant de devoir statuer sur l’empreinte environnementale entre un véhicule de 1.500 kg et un vélo de 30 kg, mais voilà où Renault s’est maladroitement embarqué !
Matthieu Lauraux
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