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Pourquoi les voitures électriques coûtent-elles plus cher à assurer ?

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Une récente étude montre que l’indemnisation des accidents des wattures coûte en moyenne 11 % plus cher que celle des polluantes sur l’ensemble des garanties. Des propositions sont faites pour que cela ne dure pas.

Des voitures propres, mais plus coûteuses à assurer

L’électrification du parc automobile français avance à vive allure. En 2019, les voitures électriques représentaient à peine 2 % des immatriculations neuves. En 2025, elles frôlent les 18 %. En octobre, leur part de marché a même atteint les 24 %, un record ! Une transformation rapide qui bouscule l’économie de l’assurance automobile. Si les électriques séduisent pour leurs faibles émissions et leur confort de conduite, elles demeurent encore plus chères à réparer, et donc à assurer, que leurs équivalents thermiques.

Selon une récente étude de France Assureurs menée sur deux millions de véhicules, les indemnisations versées après un sinistre sont en moyenne 11 % plus élevées pour les voitures électriques. Le différentiel grimpe même à 14 % pour les garanties dommages et à 28 % pour les bris de glace. La raison ? Des composants spécifiques et onéreux, à commencer par les batteries. Celles-ci représentent la moitié du coût total de l’assurance d’un véhicule électrique. Leur démontage, diagnostic et remplacement nécessitent des compétences et des outils particuliers, encore rares dans le réseau des réparateurs.

Un problème de réparabilité ?

Le problème vient d’abord du manque de réparabilité. Seule « la moitié des constructeurs » propose aujourd’hui des batteries pouvant être partiellement réparées, selon les auteurs de l’étude. En cas de choc, un véhicule électrique peut ainsi être déclaré « économiquement irréparable » même pour des dommages limités. Et c’est tout le problème ! France Assureurs estime que sans effort des constructeurs pour faciliter l’accès aux composants, les coûts d’indemnisation pourraient continuer à grimper. La fédération appelle Bruxelles à imposer des normes de réparabilité et d’accessibilité dès la conception des véhicules.

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Autre facteur de surcoût, le poids. Un véhicule électrique pèse en moyenne 40 % de plus qu’un modèle essence équivalent, et jusqu’à 80 % pour un hybride rechargeable. En cas de collision, les dégâts sont mécaniquement plus importants. S’y ajoutent des équipements esthétiques souvent plus coûteux comme des optiques de phare sophistiquées, des pare-brises intégrant des capteurs, ou encore ces fameuses bandes lumineuses continues propres aux voitures électriques, dont le remplacement fait grimper la facture.

Vers une assurance plus équitable ?

Face à ces défis, les assureurs tentent de faire des propositions pour contenir les coûts. La fédération professionnelle prépare notamment la création d’un indice de réparabilité des véhicules. Sur le même principe que le dispositif mis en place au 1er janvier 2021 sur les ordinateurs portables, tondeuses, aspirateurs ou lave-vaisselle, son objectif sera d’informer les consommateurs et d’encourager les constructeurs à concevoir des modèles plus faciles à réparer.

À terme, France Assureurs espère que cette transparence puisse peser sur le prix des primes et rétablir un certain équilibre entre thermiques et électriques. Mais d’ici là, les conducteurs de voitures branchées devront encore s’acquitter d’une assurance légèrement plus salée que leurs voisins à moteur essence.

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