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Le spot publicitaire de Renault diffusé en ce début d’année, très axé sur les engagements de Renault en matière d’environnement, a suscité beaucoup de réactions sur ce blog. J’ai donc eu l’occasion de rencontrer Alice de Brauer, Directeur du Plan Environnement de Renault, pour lui poser vos questions.
Cet entretien s’est déroulé durant un déjeuner au siège de Renault à Paris, en compagnie de deux autres blogueurs : Jérémy, rédacteur chez Greenzer et Greg, fondateur de The Green PostBox. Je l’ai préparé en me basant sur les questions que vous avez posées dans les commentaires de l’article où je vous annonçais la rencontre.
Ce compte-rendu est découpé en 3 articles qui seront publiés cette semaine :
1. La communication de Renault sur l’environnement (l’article que vous lisez en ce moment) ;
2. La manière dont Renault intègre les contraintes environnementales dans la conception de ses voitures ;
3. Renault et le choix du véhicule électrique.
J’espère ainsi couvrir le champs des questions qui m’ont été posées. Si ça n’est pas le cas, le forum et les commentaires vous sont ouverts !
Tout d’abord laissez moi vous présenter mon interlocuteur durant cette rencontre.
Alice de Brauer est titulaire d’une double maîtrise d’économie appliquée et de gestion à l’université de Paris Dauphine. Elle a débuté sa carrière chez Renault en 1977 en tant que responsable du contrôle de gestion des filiales de la branche automobile. En 1980, elle est nommée chef du département « traitement de surface et peinture » à l’usine Renault Flins. Elle prend ensuite la direction générale de la Société SOTEXO qui fabrique des sièges automobile, en 1983.
En 1990, Alice De Brauer est nommée secrétaire exécutif du directeur des fabrications des usines de carrosserie, de fonderie et de mécanique avant de devenir en 1995 Directeur de la politique industrielle environnement de Renault.
Enfin, depuis 2001, Alice de Brauer est directeur du plan environnement du groupe Renault. Elle est aujourd’hui rattachée directement à l’équipe de Direction de Renault. Elle a donc un long parcours chez le constructeur !
Entrons donc dans le vif du sujet. Nous avons bien évidemment parlé du spot publicitaire de Renault, que certains d’entre vous qualifiaient de « greenwashing ». Alice de Brauer a tenu à préciser qu’il serait complètement dramatique pour Renault de communiquer sur des valeurs liées à l’environnement sans un réel engagement de la part de la marque, à cause d’un vrai risque de rupture de la confiance des consommateurs.
Elle affirme que le constructeur a effectué un véritable travail de remise en cause pour arriver à la vision d’entreprise qu’elle communique aujourd’hui dans son slogan : » Changeons de vie, changeons l’automobile « .
Depuis 1998, le développement durable a été identifié par Renault comme une « condition de survie » (je trouve l’expression limite exagérée quand même …) pour l’entreprise. Mme de Brauer a tenu à nous rappeler le contexte de l’époque, où les voitures étaient de plus en plus grosses, plus puissantes et plus consommatrices. L’un des critères de « référence » dans le choix d’une voiture était alors la cylindrée du moteur …
Mais néanmoins, les changements ont démarré à partir de 1990, avec notamment :
Depuis, le développement durable est stratégique chez Renault, et cela est loin de concerner uniquement les émissions de CO2, mais impacte l’entreprise d’une manière globale : gestion de l’eau, des déchets, des polluants utilisés en cabine de peinture, management du personnel, etc.
Alice de Brauer a par ailleurs rappelé que le plan environnemental de Renault est directement intégré à tous les plans produits, c’est à dire que toutes les contraintes qui y sont liées sont intégrées directement dès la conception des véhicules ou des usines. Et pour un constructeur automobile, ça donne de sacrés challenges aux ingénieurs !
Par exemple, au niveau des émissions de CO2, chaque gramme supplémentaire économisé à la sortie du pot d’échappement est une véritable victoire, car de gros efforts (conception, tests, etc) sont requis pour y arriver.
Nous verrons dans la prochaine partie de ce compte-rendu de quelle manière Renault intègre les contraintes environnementales dans la conception de ses voitures et pourquoi le constructeur a fait le choix du véhicule électrique pour l’avenir.
Dans tous les cas, Alice de Brauer nous l’affirme, « en matière d’environnement, nous ne sommes peut-être pas les meilleurs, mais nous sommes en marche, nous progressons ». Je crois que ça résume bien la position et la démarche de Renault aujourd’hui.
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