AccueilEssaisEssai : Ford Ranger PHEV, seul pick-up hybride rechargeable du marché

Sommaire

La suite de votre contenu après cette annonce

Seul pick-up hybride rechargeable du marché, le Ford Ranger PHEV offre une combinaison unique pour professionnels et amateurs de loisirs, grâce à des équipements bien conçus et une vaste palette d’options.

Alors que le tout électrique ne progresse que marginalement dans les ventes de véhicules utilitaires, Ford propose une étape intermédiaire dans le monde du pick-up avec cette motorisation hybride rechargeable. Laisser le choix et offrir de la polyvalence sont les maîtres-mots de Ford Pro (l’entité véhicules utilitaires du groupe). Cette philosophie convient tout naturellement au Ranger dont les usages peuvent être extrêmement variés, depuis les spécialistes de l’intervention d’urgence en milieu forestier jusqu’à l’amateur de loisirs nautiques en passant par l’artisan. 

Les pick-ups et leur adaptabilité à de nombreux usages sont très importants pour Ford comme l’a confirmé à Automobile-Propre, Jim Baumbick, directeur du développement avancé des véhicules et responsable des programmes : « Avec le F-150, le Ranger et le Transit, les pickups constituent la famille de véhicules la plus importante de Ford. Nous sommes les seuls à offrir une aussi large gamme dans 180 pays ».

Et cette expertise du pick-up trouve ses racines dans le F-150, dont la première génération est apparue en 1948. Ce grand frère est épaulé depuis plus de quatre décennies par le Ranger plus adapté aux marchés internationaux (au sens nord-américain) c’est-à-dire l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Europe. « Le Ranger est le F-150 pour le reste du monde » affirme Jim Baumbick. Plus de 5 millions de Ranger ont été vendus dans le monde de 2020 à 2024. En Europe, il est le numéro un des pick-ups avec une part de marché de 43,6 % en 2024.

Nous voici dons en 2025 avec un Ranger de cinquième génération apparu en 2022 qui offre désormais une motorisation inédite ; l’hybride rechargeable. Et James Cooper, directeur de la gamme Ranger chez Ford Europe promet « des coûts inférieurs à ceux de la version diesel ». Une affirmation que nous n’avons pas vérifiée précisément lors de notre essai, mais qui semble crédible à condition de recharger systématiquement les batteries. Il s’agit là du point-clé de l’usage de tous les hybrides rechargeables et il convient de le rappeler sans cesse. La batterie se recharge en 4 heures et 15 minutes sur une source en 16 ampères. Disponible à la fin de l’année, le Ford Pro Home Charging permettra de programmer la recharge pendant les heures creuses nocturnes pour optimiser les coûts.

Ford Ranger PHEV, la fiche technique

Le Ranger PHEV marie donc le moteur 2.3 essence suralimenté (puissance de 186 ch et couple de 406 Nm), un moteur électrique de 75 kW dans le carter de la boîte automatique à dix rapports et une transmission intégrale. L’ensemble de la motorisation peut offrir un couple de 680 Nm.

Le pack de batteries, d’une capacité de 11,8 kWh utiles, est logé sous le plancher de la benne ,ce qui réhausse le seuil de celle-ci de 31 mm. Ford promet une charge utile de 990 kg et une capacité de remorquage de 3,5 tonnes.

Extérieurement, cette version hybride rechargeable offre peu de différences par rapport aux autres motorisations. On retrouve le style martial du Ranger, uniquement en version quatre portes double cabine pour cette motorisation PHEV. L’ensemble s’étend sur une longueur de 5,37 m avec une largeur de 1,92 m. Avec ses barres de toit additionnelles, la version Stormtrack nécessitera quelques précautions, voire repérages, avant d’entrer dans les parkings souterrains.

L’habitacle n’a rien à envier à celui d’une berline. La largeur disponible constitue un atout majeur, tout particulièrement pour les trois occupants de la banquette arrière. Mais le dossier de banquette est un peu vertical ce qui nuit au confort sur les longs trajets. Notons que le câble de recharge se range sous l’assise de banquette.

Détailler la liste des équipements serait fastidieux, mais retenez que ce Ranger PHEV dans ses versions Wildtrack et Stormtrack ne manque de rien : instrumentation numérique, écran tactile vertical de 12 pouces, recharge sans fil pour le téléphone, navigation connectée, nombreuses aides à la conduite, volant chauffant. L’édition de lancement Ranger PHEV Stormtrack y ajoute un système audio B&O à 8 haut-parleurs, des phares Matrix LED, et l’arceau coulissant au-dessus de la benne. En position arrière, cet arceau constitue un point d’appui permettant de transporter des échelles ou des planches de surf.

Ford Ranger PHEV : sur la route

Batteries pleines, le Ranger PHEV peut parcourir jusqu’à 43 km en tout électrique.  La mise en route du moteur essence est très peu perceptible à la fois grâce une bonne filtration des vibrations et par un niveau sonore peu présent dans l’habitacle. À ce sujet, le Ranger PHEV dispose d’un système actif d’atténuation du bruit. Il produit une contre-onde sonore qui amortit le son initial suivant un principe proche de celui des casques audio haut de gamme. Outre les bavardages de mon copilote, seul le ronronnement des pneumatiques toutes saisons de notre version Stormtrack restait perceptible. Le confort de suspension est d’un bon niveau, même lorsque la benne est vide. La masse additionnelle des batteries sur le train arrière doit probablement influer positivement à ce sujet.

Les qualités routières sont largement au niveau souhaité sur un véhicule qui n’a pas la prétention d’offrir le toucher de route d’une Lotus (celles d’avant !). En partant batterie pleine, les 200 kilomètres de notre essai se soldent par une consommation moyenne de 8,9 litres aux 100 km. Des recharges intermédiaires fréquentes permettront de se rapprocher des 2,9 l/100 km officiels (et des 70 g/km de CO2 annoncés).

À lire aussi
Essai : Maxus eTerron9, le premier pick-up 4×4 électrique d’Europe

La petite escapade en tout-terrain nous a permis de constater la facilité avec laquelle ce Ranger se comporte dans ces conditions : Le sélecteur rotatif sur la console centrale donne accès aux modes 4×4, avec ou sans gamme courte et aux blocages de différentiel arrière. Petite bizarrerie, le contrôle de vitesse en descente n’est pas accessible par ce sélecteur central et les interrupteurs à proximité. Il nécessite de passer par l’écran tactile central. Cela permet peut-être de faire la différence entre les Ranger-natives et les novices…

En choisissant le mode adapté à chaque situation de conduite, le Ranger passe partout avec aisance, qu’il s’agisse du lit d’une rivière, de berges herbeuses en dévers ou de pentes à la fois boueuses et abruptes. Il n’a pas offert de difficulté dans les grands espaces de notre terrain d’essai, mais l’empattement généreux de 3,27 m ne doit pas être négligé lors de manœuvres en environnement plus serré.

Des équipements pour les loisirs et le travail

De plus, les batteries permettent d’alimenter de nombreux accessoires et outils électriques grâce au système dénommé Pro Power Onboard : il offre une puissance de sortie de 2,3 kW sur chacune des trois prises, une dans l’habitacle et deux dans la benne, de 10 ampères. Cela offre la possibilité de charger des vélos électriques et un réfrigérateur portable par exemple.

Une version plus puissante, 6,9 kW, comprenant deux prises 15 ampères dans la benne, permet d’alimenter des équipements plus lourds, tels une petite bétonnière, une meuleuse et des projecteurs par exemple. Pour les deux puissances, la charge est fonctionnelle à l’arrêt et en roulant. Par ailleurs, si la batterie passe sous son seuil de charge minimal, le moteur essence démarre pour poursuivre l’alimentation des équipements.

Ces packs Pro Power Onboard comprennent également un revêtement protecteur du plateau et des flancs, des rails intérieurs et crochets coulissants.

Le Pro Power Onboard 2,3 kW est présent en série sur la finition Stormtrack, il est en option (1350 euros HT) pour les versions Wildtrack et XLT. Le système de 6,9 kW est livrable en option sur toutes les finitions en échange de 2000 euros HT.

Parmi les autres fonctionnalités, notons l’option de l’assistant de remorquage permettant de commander, lors d’une marche arrière, la direction à partir de la commande rotative située sur la console centrale et en suivant la manœuvre sur l’écran de la tablette. Avec un peu d’habitude, il doit être possible d’obtenir un meilleur résultat qu’en utilisant le volant et les rétroviseurs extérieurs.

La Ford Ranger PHEV n’est pas loin d’être le « couteau suisse » des pickups : facile à conduire sur route et en terrain difficile, globalement confortable et bien fini, économe à l’usage à condition de le recharger fréquemment et pouvant convenir à de nombreux usages, il en souffre que de défauts mineurs, dont son gabarit en environnement urbain. Autre avantage, il s’agit d’un pick-up à cinq places homologué comme véhicule utilitaire, c’est-à-dire qu’il n’est ni redevable du malus CO2, ni du malus au poids.

Ford Ranger PHEV : les tarifs

Ces qualités se paient :  50 540 € HT (60 648 € TTC) pour la version XLT d’entrée de gamme, 56 940 € HT (68 328 € TTC) pour le Wildtrack et 62 340 € HT (74 808 € TTC) pour le Stormtrack.

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce

Ford Ranger hybride rechargeable

45 km
SUV
Hybride rechargeable
Réservez votre essai

Nos guides