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Habitant Lunel, dans l’Hérault, Jean-Jacques Pierron est connu des électromobiliens pour les 2 tours de France et autres grands déplacements (2.000 km pour participer au Vendée énergie Tour 2016) qu’il a effectué avec son Renault Twizy orange acheté fin 2012. Avec 71% de capacité restants dans les batteries, son pack a été changé gratuitement, comme le prévoit le contrat de location. Une opération rapidement réalisée, mais qui met une nouvelle fois en lumière la bonne volonté ou non des concessionnaires.
Un jour de fin 2012, Jean-Jacques Pierron avait un peu de temps pour flâner. Le Twizy : il ne connaissait pas du tout. Il aperçoit pour la première fois l’engin dans la vitrine d’une concession. Etonné, il demande à l’essayer. Puis il décide d’en louer un exemplaire pendant une journée, histoire de voir si le quadricycle pourrait convenir à ses besoins.
Convaincu, il passe commande pour un Twizy 80, signant par la même occasion pour une location de batterie à 62 euros lui permettant d’effectuer 15.000 kilomètres par an.
« Ce Twizy est mon véhicule principal que j’utilise comme un véhicule classique dans un maximum d’occasions, au quotidien », commente Jean-Jacques Pierron, qui avoue également utiliser le train ou la voiture pour des déplacements conséquents. Les ravitaillements en énergie de la batterie lithium-ion de 6,1 kWh de capacité, logée sous le siège du conducteur, sont effectués la plupart du temps au domicile. « Il me faut environ 3 heures pour la recharger, à environ 2,2 kW de puissance », précise-t-il.
Jean-Jacques Pierron aime beaucoup son Twizy, prêt à recommander l’achat d’un tel engin à qui pourra se satisfaire de ses caractéristiques, que ce soit pour un rôle principal ou secondaire dans un foyer. Il reconnaît toutefois : « Mon exemplaire date de fin 2012. Il fait malheureusement partie de la plus mauvaise série. Le chargeur a lâché une fois, le plastique fin de la carrosserie a connu différents problème : le toit, en particulier, s’est fissuré. Mais tout a été réparé, pris intégralement en charge par la garantie ».
Et pour la batterie ? « C’est vers 54.000 kilomètres que le diagnostic réalisé par Renault a permis de conclure qu’il fallait changer le pack, conformément au contrat qui stipule qu’en dessous de 75% de capacité, la batterie doit être échangée », explique notre interlocuteur.
« Avec une batterie neuve, comme c’est le cas désormais pour mon Twizy, je peux effectuer entre 60 et 70 kilomètres. Sur la fin, avec l’ancien pack, je dépassais difficilement les 50 km », chiffre Jean-Jacques Pierron. Pour lui, c’est certain, « la perte d’autonomie n’est que le résultat de l’usage normal » de son véhicule qu’il a utilisé, certes, parfois de façon intensive, mais tout à fait dans les possibilités de ce sympathique quadricycle lourd dont la vitesse maximale est de 80 km/h, lui donnant son nom, par distinction avec la version légère bridée à 45 km/h. « Longtemps l’autonomie maximale d’origine, en fonction de l’usage que l’on fait du Twizy, est disponible. puis ça se met à descendre », témoigne-t-il.
Quand Jean-Jacques Pierron a commencé à avoir de gros doutes sur la capacité encore réellement disponible de son Twizy, il a contacté la Diac, – l’organisme financier en charge pour Renault de la location de la batterie -, puis Renault France. La réponse qu’il va recevoir, ne lui convient que très partiellement.
Il doit se rendre dans une concession pour faire effectuer un diagnostic obligatoire. L’opération est payante, entre 100 et 200 euros remboursés si la capacité de la batterie est bien inférieure aux 75% qui constituent le seuil en dessous duquel le pack doit être échangé gratuitement.
« Pour moi, il est inconcevable de payer pour faire effectuer un diagnostic qui déterminera si la batterie de mon Twizy doit être changé. C’est comme si je devais payer un devis pour faire jouer la garantie sur un téléviseur qui serait en panne », déplore notre interlocuteur.
« Le prix à payer pour le diagnostic est fonction du temps passé par l’agent Renault afin d’obtenir le pourcentage de capacité réelle de la batterie. L’opération comprend un test de roulage, puis de charge, et à nouveau un roulage. Au minimum, le technicien est mobilisé réellement une trentaine de minutes sur le Twizy », indique Jean-Jacques Pierron. « Ne souhaitant pas payer pour faire effectuer un diagnostic, je me suis rendu à la concession de Montpellier afin de demander quelques conseils me permettant de me faire une première idée de l’état de la batterie de mon véhicule. Mais le garage m’a renvoyé vers la Diac, ne voulant rien savoir ! », fait-il remonter.
« Alors je suis allé à la concession de Nîmes, bien plus compréhensive, et qui a bien compris qu’elle me gagnerait comme client. Ici, le technicien a effectué un pré-diagnostic mettant en évidence que la capacité était encore de 77%. Ce qui signifie que j’aurais eu à payer la facture du diagnostic, selon les termes de la Diac », révèle Jean-Jacques Pierron.
« J’ai demandé à l’agent chargé de l’opération dans combien de temps la capacité tomberait sous le seuil de 75%. Il m’a répondu de ramener mon Twizy dans 3 mois. Finalement, je le lui ai amené 2 mois plus tard, afin de faire effectuer la révision. Il a découvert que la capacité maximale disponible n’était plus que de 71%. La concession de Nîmes a donc contacté la Diac qui a accepté l’échange de la batterie. Peut-être une première en France pour un Twizy », poursuit-il.
On pourrait s’attendre à ce que l’échange de la batterie nécessite plusieurs jours d’immobilisation chez le concessionnaire. « Non, l’opération s’est effectuée sur une journée. J’ai amené mon Twizy un matin et je l’ai récupéré le soir même », apprécie encore Jean-Jacques Pierron.
Le scénario prévoit une recharge complète de la batterie et un essai sur route ensuite. Mais il est vrai que sur le Twizy régénérer le pack ne dure que quelques heures : ce qui est compatible avec les horaires d’ouverture d’une concession si l’échange de la batterie a été effectué suffisamment tôt dans la journée. « J’ai bien retrouvé mes 60-70 km d’autonomie », se réjouit-il.
Son premier tour de France avec le Twizy, Jean-Jacques Pierron l’a effectué en 2014. Au cours de l’interview, il nous apprend que l’association Art et Culture de Lunel lui consacre une exposition photo le jeudi 11 octobre 2018. Les électromobiliens dans les environs à cette date seront sans doute ravis de visiter cet événement, et, peut-être, de rencontrer notre interlocuteur.
Automobile Propre et moi même remercions beaucoup Jean-Jacques Pierron pour sa disponibilité et sa volonté de communiquer sur l’échange de la batterie de son Twizy.
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