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Souvenez-vous, c’était il y a 15 ans déjà (!) : Volkswagen présentait pour la première fois en France une Golf GTI diesel. Dotée d’un puissant moteur TDI de 115ch couplé à une boîte de vitesse manuelle à 6 rapports – une première dans cette catégorie – cette Golf allait très rapidement devenir la nouvelle référence à battre dans la catégorie des « super diesel ». Déclinée depuis en versions encore plus puissantes, la recette ne fait plus vraiment réver. Désormais, la priorité est ailleurs…
Sécurité routière, radars automatiques, augmentation du prix des carburants, coût d’entretien, pics de pollution, crise écologique et climatique, etc… : autant d’évènements qui ont contribué chacun à leur niveau à faire évoluer les comportements des automobilistes, que ce soit au volant ou lors de l’achat d’une nouvelle voiture.
Si l’avénement des motorisations diesel haute pression a beaucoup amélioré l’image du moteur diesel, force est d’admettre qu’il va désormais falloir passer à autre chose pour apporter des réponses à la hauteur des mutations à venir.
A cet égard, la Volkswagen Golf constitue une référence intéressante : depuis 40 ans, elle a permis de démocratiser des technologies de pointe sur le créneau pourtant très concurrentiel des berlines compactes. Souhaitons que la récente e-Golf et la version GTE annoncée pour la fin de l’année 2014 connaissent le même sort.
Ces derniers mois, les véhicules à moteur Diesel ont été lourdement mis en cause lors des pics de pollution aux particules fines constatés dans de nombreuses grandes villes françaises. Paradoxalement, ils n’ont jamais autant été autant dépollués qu’actuellement. Le problème est essentiellement le fait des véhicules Diesel mis en circulation avant l’entrée en vigueur de la norme Euro 5 ce qui conduit bien souvent à stigmatiser les « vieux » diesel comme étant les principaux responsables à l’origine du problème.
En réalité, ce que beaucoup de professionnels se gardent bien de dire c’est que c’est d’abord et avant tout la mauvaise utilisation des véhicules à moteur Diesel qui est à l’origine d’une part importante de ces problèmes de pollution. Pour qui circule très régulièrement en milieu urbain, des technologies bien plus vertueuses existent depuis plusieurs années déjà, en tête desquelles la technologie hybride-essence…
Qu’on se le dise une fois encore, c’est bien l’excès de véhicules à moteur Diesel qui a conduit la France dans la situation que l’on connait aujourd’hui et parmi les causes de cet excès, la fiscalité excessivement favorable aux véhicules à moteur Diesel.
Alors que la France continue de s’urbaniser à bon train, notamment à l’intérieur des grandes agglomérations, le moteur Diesel va donc perdre du terrain dans la mesure où il répond mal aux contraintes de la ville dense.
Si Paris est officiellement la première grande ville française à avoir déclaré la guerre aux véhicules à moteur Diesel, d’autres grandes agglomérations pourraient bien lui emboîter le pas dans un proche avenir.
Outre les accusations en matière d’émissions de polluants, l’autre faiblesse des motorisations Diesel high tech, c’est une fiabilité en recul et un coût d’entretien en hausse par rapport aux vieux Diesel d’antan. Mais là encore, attention aux accusations en bloc : l’expérience montre que ces problèmes de fiabilité sont en partie dues à des conditions d’utilisation trop éloignées de celles pour lesquelles le moteur Diesel est idéalement conçu.
En ayant étoffé à l’excès leur gamme Diesel, y compris sur de petites voitures destinées à un usage majoritairement urbain, les constructeurs sont en partie responsables des problèmes constatés. En partie seulement car au final, c’est bien le consommateur qui créer la demande et non l’inverse.
Rappelons à ce sujet, que la fiabilité légendaire des moteurs Diesel a pendant longtemps été acquise auprès des professionnels et des gros rouleurs, lesquels parcourent une part importante de leur kilométrage annuel sur autoroute ou voies rapides dans des conditions idéalement adaptées à ce type de motorisation.
Malgré les accusations de toute part dont il continue d’être la cible et une côte de popularité en repli dans des pays excessivement diéselisé, le moteur Diesel va continue à vivre dans ce siècle. Même à 1,80€/L, nombre de véhicules Diesel actuellement en circulation demeuront économiquement viables dans de nombreux cas de figure pour peu que le nombre de personne à bord du véhicule soit au moins égal à 2.
Car comparativement au moteur à essence, il dispose d’un avantage intrinséque majeur : un rendement théorique maximum environ 30 % supérieur à prestations comparables. D’un strict point de vue énergétique, il est donc supérieur au moteur à essence. Seule la technologie hybride-essence arrive à faire jeu égal avec les meilleures motorisations Diesel du marché en terme de consommation de carburant.
Dans des véhicules lourds et/ou à vocation familiale (SUV, Monospace, Crossover, utilitaires…), du fait de ses caractéristiques, le moteur Diesel demeure une alternative pertinente. En milieu urbain en revanche, l’hybridation, même légère, va très vite devenir incontournable pour répondre durablement aux objectifs de qualité de l’air et de réduction des nuisances sonores.
Même parfaitement dépollué, son principal défaut, au même titre que le moteur à essence, restera l’origine et l’impact environnemental du carburant qui l’alimente. Une faiblesse de taille qui pourrait bien précipiter la mort du moteur à explosion compte tenu de la part croissante des pétroles non conventionnels dans l’approvisionnement énergétique mondial au cours des prochaines décennies.
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