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Le patron britannique de Chery, Victor Zhang, a déclaré que son entreprise souhaitait construire deux usines pour fabriquer des voitures électriques en Europe : la première au Royaume-Uni et la deuxième au sein de l’Union. Ces deux sites de production pourraient être opérationnels avant la fin de la décennie.
Selon le Financial Times, le chinois Chery envisagerait de construire deux usines sur le sol européen. Victor Zhang, le patron britannique de la marque, a déclaré qu’il souhaitait « s’inspirer du succès de Hyundai et Kia ». Deux constructeurs quasiment inconnus au Royaume-Uni avant la fin des années 1980, mais qui représentent aujourd’hui près de 10 % des ventes de voitures dans le pays.
À lire aussiChery investit 375 millions pour produire des voitures électriques en ArgentineAprès BYD en Hongrie, un autre fabricant chinois pourrait donc implanter une usine (ou plutôt deux) de voitures électriques sur le sol européen. L’industrie automobile chinoise est ambitieuse. En devenant le plus grand exportateur de voitures au monde, la Chine a détrôné pour la première fois le Japon en 2023. Les chinois vendent énormément de véhicules en Russie et au Mexique. Et l’Europe est la prochaine cible sur la liste.
La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est pourtant pas sans conséquences pour les entreprises du secteur automobile. Honda a par exemple fermé son usine de Swindon (en partie) à cause du Brexit et BYD a totalement exclu une implantation britannique pour les mêmes raisons. De plus, une taxe de 10 % sur les voitures électriques échangées entre le Royaume-Uni et l’Union européenne sera mise en place en 2027.
Cela ne semble pas inquiéter Chery. Le fabricant est convaincu que la taille du marché (2 millions de voitures neuves par an) est suffisamment importante pour justifier une usine. Sur le sol britannique, la marque aimerait se concentrer sur des voitures électriques avec conduite à droite pour les marchés anglais, et irlandais. Chery pourrait aussi envoyer ses véhicules en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
La deuxième usine au sein de l’Union européenne se concentrerait sur les voitures avec conduite à gauche. Pour tous les marchés de l’Europe continentale. Victor Zhang a bien conscience que la Commission cherche à freiner l’arrivée des constructeurs chinois. Sur ce sujet, il estime qu’il « ne faut pas dire que nous essayons d’effrayer les autres avec les prix les plus bas. Nous cherchons simplement à proposer les meilleurs produits ».
À lire aussiHuawei et Chery dévoilent la Luxeed EH3, nouvelle concurrente de la Tesla Model 3De manière générale, les constructeurs chinois ne s’inquiètent pas de la mise en place d’une éventuelle taxe européenne. Ils s’y attendaient depuis plusieurs mois. Pour contrer ces potentielles sanctions, les entreprises chinoises vont plutôt chercher à implanter des usines en Europe pour fabriquer leurs voitures électriques. La preuve avec les récentes annonces de BYD et donc de Chery.
Les premiers modèles Chery arrivent justement en Europe. Le groupe prévoit de lancer trois marques sur le Vieux Continent : Omoda, Jaecoo et Exlantix. Chacune d’entre elles a un positionnement bien précis. Le premier modèle à être proposé sera le SUV compact Omoda 5. Il sera disponible en 100 % électrique et en essence. L’Omoda 5 se vend déjà en Chine, un peu partout en Asie et en Amérique du Sud.
Les premiers modèles Omoda seront proposés à la vente au Royaume-Uni au printemps 2024. Ceux de Jaecoo devraient suivre quelques mois plus tard. Chery a récemment confirmé que la marque Exlantix, la plus haut de gamme, serait aussi distribuée en Europe. Les modèles de la marque seront positionnés face à ceux des chinois déjà présents : Xpeng et Nio.
À lire aussiChery hausse le ton et présente les Exeed Sterra ES et ETMais la firme devra aussi affronter Tesla et nos marques européennes les plus premium (Audi, BMW et Mercedes notamment). Contrairement à certains constructeurs chinois, Chery cherche à attirer de nouveaux acheteurs avec des garanties (très) généreuses. Sept ans pour les voitures électriques et huit ans pour les batteries. Un argument de différenciation qui pourrait bien faire la différence.
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Voiture électrique13 décembre 2024
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