AccueilArticlesÇa y est, la voiture électrique est mature et tout développement technique est dorénavant futile

Ça y est, la voiture électrique est mature et tout développement technique est dorénavant futile

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Derrière ce titre, je l’admets, audacieux, se cache une conclusion personnelle s’étant imposée à moi comme une évidence à la suite d’un aller-retour express fin octobre entre la Capitale de l’Europe et celle des Gaules. Évidemment que, en temps normal, mon choix de prédilection se serait porté prioritairement sur un fauteuil moelleux côté couloir du TGV direction Perrache, mais il y a parfois des conditions impossiblement anticipables faisant de la bonne vieille bagnole l’ultime recours.

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Heureusement, ce petit matin-là était disponible dans le parking notre Tesla Model 3 chargée à 97 %, une Grande Autonomie Transmission Intégrale de novembre 2023 qui approche, au bout de ses deux petites années d’existence, des 60 000 km. Aucune préparation possible et, de toute façon, nécessaire, on rentre l’adresse de destination, située précisément à 527 km d’ici, dans le planificateur de trajet, il ajoute aux 4 heures et 58 minutes de déplacement annoncées 10 minutes pour la seule et unique recharge estimée nécessaire sur la riante aire du Poulet de Bresse, à 384 km, et en voiture, Simone.

Ce que ne prévoyait pas le BMS de la Tesla pour déterminer le trajet, en attendant qu’Elon Musk trouve un jour le moyen d’implémenter ce paramètre supplémentaire, c’est que ma vessie rendrait les armes avant la batterie en imposant un arrêt impromptu au bout de 320 km. Mais, ce détail coûtant une petite poignée de minutes mis à part, l’arrivée au lieu de recharge avicole se fait comme indiqué, avec 7 % restants. Oui, avec 90 % de charge, nous avons fait 384 km au régulateur à la limitation autoroutière et à des températures automnales. Consommation moyenne à ce rythme : 16,4 kWh/100 km sur le profil de route où la voiture électrique est le moins à son avantage. Extraordinaire. Ensuite, c’est un Superchargeur, donc on se branche, la charge se lance, point.

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Vouloir ensuite respecter à la seconde les directives du planificateur de trajet s’annonce épuisant. Dix petites minutes pour aller jusqu’à la station-service, commander et boire un café, de préférence sans brûlure buccale au troisième degré, puis revenir à la voiture pour débrancher, nécessitent un engagement physique et une charge mentale que je refuse alors tout simplement de déployer. C’est donc avec un surplus d’électrons que je reprends la route avant d’arriver à destination.

Destination présentant un point de charge AC qui se fera le plaisir de nourrir ma monture à grands coups de triphasé en 11 kW pendant que je suis occupé ailleurs. Puis, je vous la fais courte : retour en partant avec 100 % de charge, unique pause recharge aux Superchargeurs de Montbéliard de quelques minutes puis arrivée à Strasbourg dans la soirée, pour arriver à ce bilan : 1 071 km abattus dans la journée avec une consommation moyenne de 16 kWh/100 km et un temps de recharge à véritablement attendre d’une vingtaine de minutes.

Voilà le compte-rendu de mon expérience qui a donc déterminé ce titre. On peut souhaiter une voiture moins chère, plus petite, construite par quelqu’un d’autre, avec un hayon, Apple CarPlay, une instrumentation derrière le volant ou des clignotants sur un comodo, certes, nous sommes d’accord. Mais, techniquement, que peut-on bien vouloir de plus en matière d’autonomie, d’efficience et de recharge pour les voitures électriques ? Rouler plus longtemps que physiologiquement possible ou raisonnable ? Rogner sur un temps de pause déjà trop court ? Ceci est le début d’une conversation, n’hésitez pas à nous partager vos expériences et vos avis.

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