BYD Seal vs Tesla Model 3 vs Volkswagen ID.7 : quelle est la meilleure berline électrique ?

La Tesla Model 3 fait face à de nombreuses concurrentes désormais. Est-elle toujours une référence face au BYD Seal et Volkswagen ID.7 ?

On ne présente plus la Tesla Model 3, devenue l’une des plus populaires voitures électriques au monde. Logeable, puissante, sobre et abordable, elle coche plusieurs cases. Mais les concurrentes arrivent. Parmi elles se trouvent notamment la BYD Seal, sa concurrente naturelle. Mais on retrouve aussi la Volkswagen ID.7. Certes, elle appartient au segment des routières où l’on retrouve la Tesla Model S (4,96 m contre 4,97 m de long pour l’Américaine). Mais son positionnement tarifaire la rapproche davantage de la Model 3. Laquelle des trois s’impose ? On compare les chiffres des modèles passés au Supertest.

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BYD Seal vs Tesla Model 3 vs Volkswagen ID.7 : motorisations et performances

La technique

La BYD Seal propulsion embarque une batterie LFP de 82,5 kWh de capacité utile fonctionnant sous une tension 550 V. Elle alimente une machine arrière de 313 ch de puissance dans cette version propulsion. Dans cette configuration, la voiture peut viser un maximum de 570 km WLTP. Plus courte, la Tesla Model 3 embarque une batterie de 75 kWh et alimente, dans cette configuration Grande Autonomie Dual Motor (la propulsion n’était pas disponible au moment de nos mesures), une paire de machines électriques. Son autonomie est donnée pour 678 km, mais il s’agit d’une estimation Tesla, et non d’une homologation officielle. Mais on peut raisonnablement penser que cette valeur soit fiable. Enfin, la Volkswagen ID.7 repose sur un accumulateur de 77 kWh en version Pro d’essai. Elle peut délivrer 286 ch grâce à son unique machine arrière et annonce une autonomie WLTP de 588 km.

Accélérations et reprises

Avec son rapport poids/puissance de sportive et ses quatre roues motrices, la Tesla Model 3 accélère très fort en mode Standard avec un 400 m D.A. en 12,7 s. En mode Confort, où près de 220 ch seraient disponibles selon nos estimations, la berline réclame 15,6 s. C’est un tout petit plus que les autres dans leur mode le plus puissant, avec 14,3 s pour la BYD Seal et 14,7 s pour la Volkswagen ID.7. Côté reprises de 80 à 120 km/h., la Tesla Model 3 est celle qui bondit logiquement le plus vite avec un chrono’ de 2,7 s !

BYD Seal vs Tesla Model 3 vs Volkswagen ID.7 : l’autonomie et les consommations

La consommation au quotidien

La Tesla Model 3 prend une nouvelle fois l’avantage en matière de consommation avec un appétit mixte de 13,8 kWh/100 km, un record absolu dans notre base ! Avec une valeur de 15,3 kWh/100 km, la Volkswagen ID.7 ne fait pas mieux que sa concurrente plus légère, mais la valeur n’en demeure pas moins intéressante pour une voiture électrique appartenant à la catégorie des routières. Enfin, la BYD Seal passe la ligne d’arrivée avec 17,1 kWh/100 km pour une autonomie calculée de 482 km. Si la Tesla est la plus sobre des trois, on remarque toutefois que c’est celle qui s’éloigne le plus de la valeur WLTP communiquée (-20 % contre -15 % en moyenne pour les autres), et ce malgré des conditions identiques.

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La consommation sur autoroute

Sur autoroute, la Tesla Model 3 continue son incroyable tour de magie avec une consommation remarquable de 17,8 kWh/100 km sur notre parcours type de 500 km entre Lyon et Paris ! Soit de quoi assurer en théorie près de 420 km d’autonomie sans marge. La Volkswagen ID.7 termine le parcours à 21,7 kWh/100 km alors que la BYD Seal est la moins sobre avec 22,4 kWh/100 km. La première est alors créditée d’une autonomie de 355 km, contre près de 370 km pour la Chinoise. À 130 km/h, la hiérarchie est identique et les trois protagonistes présentent le même écart d’autonomie réel par rapport à la norme WLTP (-40 % en moyenne).

BYD Seal vs Tesla Model 3 vs Volkswagen ID.7 : les temps de recharge

Courbe de recharge

Annoncée avec un pic de 250 kW sur les bornes rapides, la Tesla Model 3 déçoit au moment de faire le plein. La puissance maximale n’est pensée que pour embellir la fiche technique et est difficilement observable dans la réalité. Si c’est le cas, la puissance n’est maintenue qu’une poignée de secondes. Au final, il faut compter 33 minutes pour le 10-80 % à une puissance moyenne de 106 kW.

La Volkswagen ID.7 s’en sort beaucoup mieux : annoncée avec un pic de 175 kW, elle réclame 27 minutes d’immobilisation à une puissance moyenne de 129 kW. Enfin, la BYD Seal (150 kW) réclame 36 minutes pour 109 kW de puissance moyenne. Mais la berline chinoise souffre d’une gestion prudente de la température et bride la puissance au fur et à mesure des recharges rapides. Gageons que ce phénomène est moins handicapant avec une voiture ne nécessitant qu’une seule recharge pour 500 km.

L’autonomie récupérée sur autoroute

Si elle est la plus lente à se recharger, la Tesla Model 3 se rattrape bien évidemment en matière d’autonomie gagnée par rapport au temps de ravitaillement. Mais elle ne se démarque pas vraiment de la Volkswagen ID.7 avec seulement quelques dizaines de kilomètres de plus. Pas de quoi changer la vie dans le monde réel. La BYD Seal est plus loin avec 230 km récupérés en 30 minutes.

Temps de trajet pour 500 km

Sur notre exercice ultime de 500 km par l’autoroute en Lyon et Paris, les trois berlines n’ont eu besoin que d’un seul ravitaillement pour pouvoir passer la ligne d’arrivée avec 20 % de charge restante. Mais quand les BYD et Volkswagen se sont arrêtées après 300 km de trajet, la Tesla Model 3 n’a crié famine qu’après 390 km de trajet ! Pour elle, 15 minutes de ravitaillement ont été nécessaires. La Volkswagen a réclamé 23 minutes de pause, et la BYD Seal en a demandé trois de plus. Les temps de trajet étant strictement identiques, la Tesla Model 3 a pu atteindre la Porte d’Orléans en 4 h 39. Les autres ont affiché un chrono’ de 4 h 47 et 4h 50. Onze minutes séparent donc la plus rapide et la plus lente des trois. Ce qui dans le monde réel ne fait pas vraiment de différence sur un tel type de trajet. A chacun de relativiser ces temps.

La vie à bord

La Tesla Model 3 dégage une vraie sensation d’espace à bord avec sa silhouette bombée et son large toit panoramique en verre. À noter que cette version restylée dite Highland dispose de nombreuses améliorations pour améliorer le confort, avec une suspension bien plus conciliante et une insonorisation mieux travaillée : avec 69 dB à 130 km/h, elle fait aussi bien que la BYD Seal. Mais la Volkswagen ID.7 montre qu’elle visse toujours plus les standards premium. La qualité des matériaux est certes en retrait des habitudes de la marque, mais c’est la plus souple des trois et la plus silencieuse, avec 67 dB à 130 km/h.

Côté pratique, les BYD Seal et Tesla Model 3 disposent d’une configuration similaire, avec une malle arrière et un rangement sous le capot. Avantage toutefois à l’Américaine avec 594 l à l’arrière et 88 l à l’avant. La BYD cumule 400 l de coffre et un petit bac pour y ranger des câbles de recharge, sans plus. Si la plateforme MEB de l’ID.7 ne lui permet pas de profiter d’un espace sous le capot, elle cache derrière son hayon un coffre de 532 l. Enfin, à l’arrière, c’est l’ID.7 qui est la plus accueillante.

Le prix de vente

La BYD Seal Design et uniquement associée à la configuration propulsion réclame un chèque de 46 990 €. La Tesla Model 3 Grande Autonomie Intégrale de cet essai est affichée au prix de 49 990 €, hors rares options. D’une tête de plus, la Volkswagen ID.7 est plus chère. A contrario, c’est aussi la plus abordable des berlines routières du segment E ! Dans cette déclinaison Pro Life Max, elle demande 59 990 € hors options comme le toit panoramique ou l’habitacle Executive par exemple.

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BYD Seal vs Tesla Model 3 vs Volkswagen ID.7 : le verdict

Si elle affiche encore quelques lacunes d’équipements ou une recharge rapide un peu lente, la Tesla Model Grand Autonomie est une voiture bonne à tout faire, dotée d’une très bonne polyvalence. Et elle se permet même l’insolence d’un prix défiant toute concurrence. Le bilan est sans appel : c’est elle qui s’impose. Avec des prestations plutôt homogènes et un bon niveau d’équipement. La fabrication est sérieuse et la place à bord très convenable. Mais elle reste sur la troisième marche du podium avec ses consommations plus élevées et sa recharge rapide, moyenne et instable.

Reste que, à travers le prisme strictement technique, le match est serré avec la Volkswagen ID.7, pourtant mesurée ici dans sa configuration Pro de 77 kWh. A la stricte lecture des chiffres, c’est l’une des meilleures alternatives à la Tesla Model 3 à ce jour. Reste à savoir si la présentation plus léchée, l’habitabilité supérieure et la vitesse de recharge plus élevée suffisent à justifier l’écart de 10 000 € entre ces deux berlines.