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C’est désormais officiel, le gouvernement britannique va sortir une grosse enveloppe pour inciter à l’achat des véhicules électriques. Mais étonnement, Londres vient aussi de voter une nouvelle loi pour les taxer !
Dans son projet de budget 2026, le Royaume-Uni confirme l’ajout de 1,3 milliard de livres (l’équivalent de 1,5 milliard d’euros) pour prolonger et renforcer les subventions à l’achat d’une voiture électrique jusqu’en 2030. Le dispositif, baptisé Electric Car Grant, cible les modèles dont le prix catalogue n’excède pas les 37 000 livres et permet une réduction jusqu’à 3 750 livres. Londres assume une ambition forte, celle de soutenir les ménages, mais aussi les entreprises qui veulent équiper leurs flottes, et cela malgré un marché mouvant.
Au total, c’est donc une enveloppe globale de 2 milliards de livres qui sera accordée dans le cadre de ce bonus. Une décision qui va dans le sens de la pression réglementaire imposée par Londres. En effet, le Royaume-Uni a mis en place un dispositif qui oblige les marques à atteindre chaque année une part minimale de ventes électriques. Objectif 28 % en 2025, puis 80 % en 2030. Mais le marché peine à suivre. Beaucoup n’ont atteint leurs quotas qu’en multipliant les remises, parfois au détriment de leurs marges.
Reste que ce nouveau soutien s’accompagne d’un revers inattendu. Le Royaume-Uni a aussi décidé de mettre en place une taxe au kilomètre sur les véhicules électriques dès 2028. Baptisée Electric Vehicle Excise Duty, cette redevance facturera 3 pence par mile parcouru (soit environ 3,5 centimes d’euro pour 1,6 km), contre 1,5 pence pour les hybrides rechargeables. En moyenne, le coût annuel d’usage d’un véhicule électrique devrait augmenter de 276 livres (soit 315 euros) avec ce nouvel impôt.
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Londres va supprimer un avantage réservé aux voitures électriquesLe choix peut surprendre, mais il répond selon le gouvernement à une réalité budgétaire avec la chute des recettes issues des taxes sur les carburants. Celles-ci sont pourtant encore essentielles au financement des infrastructures routières. Il faut voir le verre à moitié plein et rappeler que cette future taxe n’efface pas les autres mesures de soutien prévues par le gouvernement qui maintient les allègements fiscaux pour l’installation de bornes, les ajustements de la fiscalité pour les voitures électriques de société…
Bref, Londres cherche son propre équilibre. Vous l’aurez deviné, cette stratégie illustre la complexité d’une transition à grande échelle. Finalement, le Royaume-Uni cherche à financer son virage écologique sans creuser davantage ses comptes publics. De quoi inspirer d’autres pays européens. Le débat, lui, ne fait que commencer.
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