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Avec cette voiture électrique, la Malaisie veut résister à la poussée des constructeurs chinois

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Perodua QV-E
Perodua QV-E

Perodua vient de présenter son tout premier modèle électrique. Une anecdote ? Pas vraiment, car cette auto est née d’une vraie volonté politique pour doter le pays de technologies indépendantes de la Chine en matière de véhicules électriques.

Perodua n’est pas le plus connu des constructeurs asiatiques. Et pour cause, il ne vend ses véhicules quasiment que dans son pays d’origine, la Malaisie. Mais toute action de sa part prend un tour très politique, puisque c’est le second constructeur national créé par le gouvernement après Proton. Son nom est d’ailleurs directement issu de cette origine. Il s’agit en outre de la première marque du marché malaisien.

Le lancement de son premier véhicule électrique est donc important. Et s’il fallait le souligner, sa présentation a été effectuée par le premier ministre Datuk Seri Anwar Ibrahim. Son nom de QV-E signifie Quest for Visionary Electric Vehicle et le programme a été lancé à l’été 2023.

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Le gouvernement veut alors lutter contre la montée en puissance des marques chinoises, en particulier BYD , Chery ou Geely. Rappelons que ce dernier contrôle Proton… L’idée est donc de doter le pays des technologies et du tissu de fournisseurs nécessaire sans dépendre en totalité d’importations depuis la Chine. La voiture présentée compte intégrer 50% de contenu local en 2026, et 70 % en 2030. Encore loin des 90 % d’un modèle classique de Perodua, mais l’intention est bien là.

Jusqu’à présent, tous les modèles de la marque faisaient appel à des plateformes, voire dérivaient directement de véhicules, du partenaire historique (et actionnaire) Daihatsu. Mais avec le manque d’entrain des constructeurs japonais en matière de véhicule électrique, c’était impossible dans ce cas. Perodua a donc fait appel à Magna.

Batterie en location pour abaisser les prix

Le véhicule a ainsi été développé en deux ans, sur une nouvelle plateforme modulaire. Elle peut accueillir des véhicules avec empattement de 2500 à 2700 mm, et les adaptations ont déjà été prévues pour accueillir des motorisations hybrides.

Pour l’heure, le QV-E est un crossover urbain de 4,17 m de long, 1,8 m de large, 1,5 m de haut et 2,68 m d’empattement. Il s’apparente dans l’esprit à un petit Toyota C-HR et son coffre a une contenant de 320 litres.

Sur le plan de la propulsion électrique, le moteur de 150 kW est associé à une batterie LFP de 52,5 kWh. Malgré les objectifs du programme, elle est fournie par CATL. L’autonomie est annoncée à 370 km en cycle WLTP mais la charge est assez limitée : 60 kW de puissance maximale en courant continu et un 30 à 80 % en 30 minutes.

Pour proposer un tarif attractif, alors qu’il s’agit de la plus chère des Perodua jamais produite en Malaisie, le constructeur a prévu un plan de location de batterie. Il est impossible d’acquérir le véhicule avec sa batterie. La voiture est proposée à 16 700 euros (80000 RM) avec une mensualité de 62 €/mois (297 RM) pour la location de batterie.

Cette voiture ne devrait pas arriver en Europe. Mais son lancement montre que tous les pays producteurs d’automobiles se soucient de la montée en puissance de la Chine et tente de préserver leur industrie.

Perodua QV-E
Perodua QV-E
Perodua QV-E
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