A mi-chemin entre un bus et un tramway, l’Aptis vient d’être présenté par Alstom et NTL. Prochainement testé par la RATP, il pourrait être industrialisé dès 2019.
La voiture électrique n’est pas le seul secteur à connaitre un succès croissant. Depuis quelques mois déjà, le marché du bus électrique est en pleine effervescence et les constructeurs multiplient les nouveautés pour tenter de répondre aux attentes des collectivités, de plus en plus attentives aux solutions alternatives pour les transports en commun. La dernière nouveauté en date s’appelle Aptis et a été présentée par Alstom et NTL le 9 mars dernier à Duppigheim, en Alsace
Ce bus électrique est une sorte d’hybride et se place à mi-chemin entre le bus traditionnel de 12 mètres et la rame de tramway. S’il troque les rails pour des roues, sa conception reste assez proche de celle du tramway avec une structure « autoportée » autorisant un accès par un plancher bas intégral et une vue à 360°. Surtout, Alstom réalise de belles économies en réutilisant certaines pièces de ses trams sur l’Aptis pour limiter son surcoût. Et s’il risque d’être tout de même plus cher à l’acquisition qu’un équivalent diesel, Alstom promet une équivalence avec le diesel en termes de coût total de possession sur une période de 20 ans.
Conçue pour les centres urbains, l’Aptis est également doté de quatre roues orientables contre deux dans les bus. Une configuration qui permet d’occuper 25 % de surface en moins dans les virages et facilite son stationnement lors des arrêts.
Des solutions de charge variées
Si Alstom et NTL ne donnent pas de détails quant à l’autonomie et aux performances de l’Aptis, ils précisent que sa recharge pourra s’effectuer la nuit au dépôt ou via un dispositif de charge ultra-rapide installé en bout de ligne pendant la journée.
« La recharge rapide se fait soit via un pantographe inversé soit via SRS, le système innovant de recharge statique par le sol d’Alstom » précise le communiqué commun des deux partenaires.
Des tests prévus pour la RATP et Kéolis
Au cours des prochaines semaines, l’Aptis sera expérimenté sur deux lignes opérées par la RATP puis par Kéolis en région parisienne. D’autres villes comme Strasbourg sont intéressés par la solution.
Industrialisation en 2019
Loin de se limiter à un simple prototype Aptis pourrait être commercialisé à travers une offre globale qui intègrera l’achat du bus électrique mais aussi les différentes options de charge, l’infrastructure routière, le leasing et des options de garantie.
« Nous allons répondre aux prochains appels d’offres. Si Aptis séduit, nous l’industrialiserons en 2018, et les premières livraisons auront lieu en 2019 », précise Henri Poupart-Lafarge, Directeur général d’Alstom, interrogé par le journal Le Monde.
A noter que la RATP a déjà des bus hybrides et que la plupart des taxis parisiens roulent en Prius. C’est pas encore idéal mais pour habiter paris depuis 10 ans et près d’un dépôt RATP et une grande gare avec plein de taxis, on voit/sent déjà une grande différence.
Bravo aussi à la mairie pour la piétonnisation des voies sur berge, velib et autolib.
Bref, tout n’est pas parfait mais les choses progressent petit à petit en dépit des résistances fortes du lobby des automobilistes..
C’est étonnant comment les Européens ont un retard sur les Chinois; chez nous on fait des premiers essays, chez eux on vend plus que 100.000 busses BEV par an ! (http://ev-sales.blogspot.fr/2017/01/china-buses-2016.html).
Ah, là oui !
Les BUS électriques urbains sont 100% compatibles au mode VE, avec tout le plancher en batterie. Ils sont l’avenir du transport commun. Arrêt terminus, on recharge partiellement ce que l’on a dépensé juste avant.
§
Malgré sa forme réversible, il n’a qu’un seul poste de conduite. Il ne peut donc pas rouler en sens inverse. Je suppose que le double poste de conduite sera proposé en option, utile ou pas suivant le tracé et l’environnement des lignes qu’ils desserviront.
L’empattement associé à la faible garde au sol ne semblent pas lui permettre d’être utilisé sur des lignes non-aménagées. Au niveau de l’esthétique, ce n’est pas top. On dirait le restylage d’un des bus aéroportuaire (ceux qui transportent les passagers entre la porte d’embarcation et l’avion quand il est situé au large). En y pensant, les aéroports seront donc fortement intéressés.
enfin y’a un européen qui se lance dans un bus élec (40 tonnes de gazole en mois par an et par bus !! )
si tous les bus de France passaient en élec, là çà pèserait sérieu sur les importations de pétrole et un peu sur les émissions de GES
mais où sont donc passés les bus Hydrogènes qu’on nous promettait au plus bel avenir ? Si même les véhicules lourds passent aux batteries …
Voici le marché des bus en chine:
2012 – 2013 – 2014 – 2015 – 2016
BEV: 1904 – 1672 – 12760 – 94260 – 115700
PHEV: 313 – 2637 – 16500 – 23051 – 19376
HEV: 5825 – 6111 – 797 – 0 – 0
BEV: pur élec batteries, PHEV: hybride rechargeable, HEV: hydrogène
Autant dire qu’en dehors de la Chine le marché est loin d’avoir décollé ! Il y a plus de 280k bus élec en circulation en chine contre à peine qqs milliers en Europe et US (3000 en dehors de la chine en 2015 !) …
Je suis passé au Mont Saint Michel la semaine dernière et j’ai vu les navettes ( trajet 3 km a/r ) diesel passer tout près de moi ( piéton sur la passerelle ), un vrai plaisir : le bruit et l’odeur !!! Le rêve ce type de véhicule pour ce type de trajet .
https://youtu.be/aGjrO3vVEO4
Il ne lui manque plus que d’être autonome afin de gagner quelques places et surtout pour pouvoir augmenter drastiquement le nombre de lignes et leurs fréquences sans faire exploser les coûts d’exploitation. Parce qu’autant faire 45 minutes de bus contre 20 minutes en voiture pour aller au travail ne me gêne pas trop, autant passer ces 45 minutes debout voire comme dans une boîte de sardine dans le bus, ça fait réfléchir… Sans compter le nombre de fois où je n’ai même pas pu monter faute de places, voire où le chauffeur ne s’est même pas arrêté sachant que personne ne pourrait monter ! Quant aux chauffeurs actuels, ils seront davantage utiles pour luter contre le harcèlement, les agressions et la fraude, donc toujours dans les bus mais pas occupés à conduire, et aussi aux arrêts.
Enfin si le confort est là il y aura moins de voitures et donc de ralentissements et ce ne sera plus 45 minutes en bus mais 30 minutes et là sortir sa voiture sera encore moins pertinent !
Et où qu’il est le cucul et où qu’elle est la tétête
.
.
.
Désolé :p