Le groupe turque BD Otomotiv vient de remettre une proposition pour le rachat de Think, qui s’était déclaré en faillite le 22 juin dernier, pour la … 4e fois depuis sa création en 1991 ! Alors que très peu d’observateurs s’attendaient à un repreneur, cette offre turque semble très sérieuse.
Après les rachats de Jaguar/Land Rover par le groupe indien Tata, du suédois Volvo par le constructeur chinois Geely, et du sauvetage in-extremis de Saab par un autre groupe chinois, c’est donc une nouvelle fois une firme d’un pays émergeant qui vient au secours d’un constructeur européen à bout se souffle.
Si peu de gens connaissent BD Otomotiv, ce n’est pas un inconnu dans l’industrie de l’automobile verte. La firme a des usines en Turquie et en Italie où elle transforme des utilitaires Fiat et Renault en véhicules électriques (notamment le Kangoo et le Trafic), et fabrique des batteries lithium-ion. BD Otomotiv a également un réseau de bornes de recharges, et est très actif dans la promotion du standard de recharge rapide CHAdeMO.
D’autre part, la société est le distributeur pour la Turquie des bus et voitures électriques du chinois BYD, ainsi que le distributeur de Fisker pour la Turquie, la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et Chypre. BD Otomotiv reconnaît d’ailleurs être un petit actionnaire de la firme californienne Fisker.
Le groupe est dirigé par Osman Boyner, et a pour objectif « l’électrification des transports ». Il appartient à la famille Boyner qui a fait fortune dans le textile en Turquie. Bref, BD Otomotiv semblerait être le candidat idéal pour la reprise de Think.
Dans un communiqué de presse, Osman Boyner déclarait: « Nos intentions sont simples : Sortir Think de la faillite et en faire le véhicule électrique urbain à bon-marché pour l’Europe qui a toujours été sa vocation. Nous avons les capacités de fabrication et le réseau de vente pour le faire, et en gardant un noyau de talents en Norvège, nous espérons lancer de nouvelles plateformes et une nouvelle génération de véhicules. Nous savons que nos aspirations sont réalistes et nous sommes extrêmement optimiste pour l’avenir de la marque. »
Reste à savoir comment il compte faire de la Think City un « véhicule bon marché »…
Ça devient difficile à suivre… j’imagine effectivement que les équipes doivent être dans un drôle d’état…
OUF, çà y est, la petite « Think » retrouve le sourire !
Un consortium repreneur a été trouvé à Munich, il serait constitué de deux des fournisseurs de cette petite citadine (fabricant de batterie Enerdel et Valmet le carrossier) qui en auraient pris le contrôle. C’est tout chaud !
La reprise de la production se ferait cet automne.
C’est une bonne nouvelle pour les accros à ce genre de petite citadine, idéale en seconde voiture pour la ville, avec sa si « jolie bouille » !
Bonne continuation !
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On peut à nouveau soulever la question : Y a-t-il de la place pour de nouveaux entrants sur le marché automobile grâce à l’électrique ? Si Tesla survit, cette société serait sans doute l’exception qui confirme la règle ;-)