Photographie : Porsche

C’est fait : la Porsche Taycan Cross Turismo détient depuis quelques jours le nouveau record de différence d’altitude pour un véhicule électrique. En montant au sommet du Hongtu Daban au Tibet, le modèle a grimpé 5 573 mètres. Le plus grand dénivelé jamais parcouru par un modèle électrique.

Un dénivelé record de 5 573 mètres

La Taycan Cross Turismo a parcouru un voyage éprouvant de 2 783 kilomètres dans des conditions extrêmes. Le véhicule est passé du « point le plus bas en Chine au sommet de l’une des routes les plus hautes du monde ». Du lac Ayding (- 218,845 mètres) au sommet du Hongtu Daban (+ 5 355,134 mètres) en à peine dix jours. Soit une différence d’altitude de 5 573 mètres. Un parcours semé d’embûches et plutôt risqué que la Taycan a parcouru avec succès.

Durant son périple, la Porsche Taycan Cross Turismo a eu à faire à des conditions météorologiques extrêmes. De quoi démontrer avec brio les capacités tout-terrain du modèle électrique de Porsche. Selon la marque allemande, l’objectif était aussi « d’inspirer les conducteurs à penser le voyage autrement et à susciter plus d’expériences immersives, plus de nature sauvage, plus de souvenirs et de conduite sans émissions ». Pari réussi pour le constructeur qui a documenté son périple en images.

Photographie : Porsche

Quelle gestion de l’autonomie ?

Porsche veut aussi montrer qu’un voyage durable peut être compatible avec la possession d’une voiture de sport. Ce changement d’altitude record de 5 573 mètres et dix jours a entraîné des écarts de température spectaculaires. Des routes à 70 °C aux pistes gelées. Les changements de la pression atmosphérique et des conditions géologiques ont également représenté un défi pour la Taycan Cross Turismo. Ou plutôt les Taycan Cross Turismo, qui étaient en réalité deux à participer à cette aventure.

Le constructeur allemand estime que son modèle a « traversé les quatre saisons de l’année en 10 jours ». Voilà pourquoi une assistance au niveau de l’autonomie était indispensable. De quoi permettre à l’équipe de planifier à l’avance les arrêts aux bornes de recharge. L’autoroute G219 est par exemple très vallonée et oblige les voitures électriques à consommer plus d’énergie. Le plus grand défi fût les montagnes Kunlun et Tianshan où la Taycan a traversé un no man’s land de 760 km.

Pour passer cette étape, les voitures étaient alimentées par le système de gestion intelligente d’EnjoyElec, une start-up dans laquelle Porsche a investi. La Taycan Cross Turismo a donc tenu bon durant l’intégralité du périple. Porsche n’a en revanche pas battu le record d’altitude pour un véhicule électrique. Il est toujours détenu par le Volkswagen ID.4 GTX. Un record établi en mai 2022 à 5 816 mètres en Amérique du Sud.

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L’ère des grandes traversées en électrique

Comme les thermiques au siècle dernier, les électriques cherchent à faire tomber des records en tout genre. Certains parlent de « l’ère des grandes traversées ». Un moyen de prouver que les modèles électriques peuvent aussi réaliser des prouesses. Ford vient justement d’annoncer que son Explorer 100 % électrique allait réaliser un tour du monde de 28 000 km.

Le constructeur américain veut réécrire l’histoire en envoyant l’aventurière Lexis Alford sur les traces d’Aloha Wanderwell, première femme à faire le tour du monde à bord d’une Ford Model T dans les années 1920. L’année dernière, Nissan indiquait la préparation d’une expédition baptisée « Pole to pole ». Une aventure avec l’Ariya, un modèle 100 % électrique, du pôle Nord au pôle Sud.

Le Britannique Chris Ramsey doit parcourir 27 000 km et composer avec des températures allant de -30 °C à 30 °C. L’expédition est actuellement en cours et le modèle électrique de Nissan doit traverser l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud avant d’atteindre l’Antarctique. L’occasion pour Nissan de mettre à l’épreuve sa fameuse transmission intégrale e-4ORCE.

Avant le départ, Chris Ramsey expliquait que « notre mission est de montrer que les véhicules électriques peuvent affronter les environnements les plus difficiles, du froid glacial des pôles aux jungles chaudes et humides d’Amérique du Sud, et de démontrer qu’ils sont très plaisants à conduire tout en répondant aux exigences quotidiennes des conducteurs du monde entier ».