Basé dans le secteur du Havre (76), Jérémy a laissé une Skoda Superb TDI pour une Tesla Model 3. Après 16 mois et presque 100 000 km, il affiche une grande satisfaction concernant la voiture et le service après-vente.
Tesla Model 3 Long Range Propulsion
Depuis sa découverte de la BMW i3 au Mondial de l’Auto, Jérémy souhaitait passer à l’électrique pour son activité de taxi. « J’ai tout de suite trouvé mes repères, c’était intuitif, c’était souple, c’était silencieux, c’était tout ce qu’il fallait pour le taxi », témoigne-t-il.
Bien sûr, la polyvalente allemande était trop juste en taille pour effectuer des courses dans de bonnes conditions. Notre interviewé s’est donc résolu à attendre la commercialisation d’un modèle compatible avec son activité professionnelle.
Il l’a trouvé avec une Tesla Model 3 Long Range Propulsion donnée pour une autonomie de 600 km WLTP. Il en obtient entre 400 et 450 km en évoluant « beaucoup sur les autoroutes ».
Conserver un bon niveau de charge
Avec l’arrivée de sa berline électrique, Jérémy de TeXla a dû intégrer un nouveau rituel : passer par les bornes de recharge suffisamment souvent pour disposer d’une autonomie maximale. Et ce, afin de rejoindre le plus efficacement possible toutes les destinations demandées par les clients. « On ne sait jamais, dans le taxi on a toujours des imprévus », justifie-t-il.
Il commence le matin avec une batterie quasiment pleine, puis passe par la case recharge plusieurs fois dans la journée. Il exploite ainsi pendant ses pauses les bornes – pas forcément les superchargeurs Tesla – qu’il a déjà repérées autour de lui ou sur ses trajets habituels. « Les bornes publiques permettent de préserver la batterie », explique-t-il.
L’électrique pour le confort et l’économie
Notre interviewé n’a pas cédé au bioéthanol ni à l’hybride. Pour lui, l’électrique est idéal pour les taxis qui accumulent jusqu’à plus de 10 heures au volant par jour. « C’est beaucoup moins fatiguant de rouler en électrique qu’en thermique », affirme-t-il. Il le ressent en particulier à la fin de ses journées.
Jérémy a comparé le coût mensuel d’exploitation de sa Model 3 par rapport à son ancienne Superb. En prenant en compte le financement du véhicule, l’entretien et l’assurance, il économise environ 400 euros par mois. La Tesla lui coûte 1 200 euros mensuels, contre 1 600 euros pour la Skoda.
La Model 3 16 mois après
Alors qu’il essaie une Model 3 Dual Motor prêtée le temps de quelques travaux de réparation et d’entretien sur sa propulsion, Jérémy constate, au sujet de la qualité de fabrication : « La marque s’améliore ». Ayant reçu un des premiers exemplaires livrés en France, il remarque une amélioration au niveau de l’assemblage qui présente moins de défauts.
S’il reconnaît avoir rencontré de « petits soucis » avec sa Model 3, il modère immédiatement en les qualifiant de « rien de vraiment pénalisant ». Il se souvient que ses précédentes voitures, thermiques, présentaient toutes quelques anomalies.
Sur sa berline électrique, il a rencontré un défaut au niveau du port de recharge entre 90 et 100 % et une panne de l’ouverture de la malle arrière à 50 000 km. Lors de l’interview accordée à Maxime Fontanier, il venait d’effectuer le déplacement du Havre jusqu’au Service Center de Chambourcy (78) pour la révision des triangles de suspension, la suppression de grincements dans la direction, et le changement du pare-brise qui nécessite un recalibrage des caméras.
Avis sur le réseau
Jérémy de TeXla avoue que le manque d’un réseau de garages est un point faible quand on utilise intensivement une Tesla pour une activité de taxi.
Il y a bien le service mobile du constructeur qui peut venir effectuer un grand nombre d’opérations chez les clients. Mais pas toutes. Certaines nécessitent de se déplacer à Chambourcy, à environ 175 km du Havre.
Ce qui n’empêche pas le professionnel normand d’être dans l’ensemble « très satisfait du service après-vente » de Tesla. « Ils sont très réactifs », juge-t-il. « Le service mobile, il est top de chez top », apprécie-t-il.
Une clientèle séduite
« Les clients sont très souriants quand ils voient arriver la voiture », se réjouit Jérémy. Certaines personnes l’interpellent au passage, car elles souhaitent « être transportées en Tesla ». À mettre sur le compte du côté atypique de l’engin qui aiguise l’envie de le découvrir.
Le taxi estime que la Model 3 lui a permis de développer un peu sa clientèle. Voilà pourquoi il envisage à nouveau une Tesla pour lui succéder. Et ce serait un Model Y, le SUV électrique qui s’appuie sur la même plateforme.
« C’est une voiture qui correspond tout à fait aux taxis. Elle est un petit peu plus haute, avec un hayon », met-il en avant. Un souhait ? « Un peu plus d’autonomie ! », conclut-il.
Tous les jaloux se sont donné rendez-vous ?
Je roule en électrique depuis pas mal de temps, j’ai commencé en 106 électrique. Et à présent — évidemment — je roule en Tesla modèle 3. C’est la seule voiture viable et abordable dans mon cas : 3 enfants, un seul véhicule dans la famille. En plus j’ai fait une croix sur l’aviation, donc il faut un véhicule capable de voyager. Mais évidemment ça ne veut pas dire que, *selon les cas*, d’autres VE ne sont pas parfaitement adaptés. D’ailleurs avant d’acheter, j’ai essayé la Zoé, dans le but d’avoir une Zoé plus une Mégane essence, mais 3 enfants dans une Zoé : non. J’ai aussi essayé d’acheter un Kangoo ZE plus un Kangoo essence, mais Renault a refusé de me vendre un Kangoo ZE : « réservé aux entreprises ». Etc.
Quant à la Ioniq comme taxi, pourquoi pas, mais entre l’autonomie très limité et le réseau de charge rapide aussi peu dense que fiable, c’est évidemment pour un certain type de taxi, et pas pour tous les coins de France. Il y a bien des taxis qui roulent en Dacia, là encore, pas le choix le plus évident, mais si ça correspond aux besoins…
j’ai beau chercher pour le moment tesla mène la danse !!
regardez le marché occasion, y en a pas !!! c’est un signe les teslaman les gardes.
a suivre…
Dans un article précédent (LucidAir), je posais la question du SAV, et notamment celui de Tesla. Musk a encore été novateur avec son service mobile, pour pallier un maillage faible d’ateliers. Et Tesla prête des véhicules.
Je rappelle que chez Mercedes, il n’y a pas grand chose qui fonctionne du côté SAV pour VE (Smart en l’occurrence), et qu’avec 2 mois d’immobilisation, la réponse de l’atelier est « on vous met à disposition un véhicule pour 30 €/jour ».
Il faut savoir être culotté quand on n’est pas efficace…
Les reportages de Jeremy, qui exploite sa voiture dans la vraie vie, et qui le raconte dans ses vidéos, sont infiniment plus utiles que les 0 à 100 et autres fantaisies de passionnés. Elles ont contribué à forger ma conviction que ces voitures sont désormais utilisables autrement qu’en simple voiturette de banlieue, et avec des chiffres et des faits à l’appui. Son retour dans un tel forum est légitime, comme le seront d’autres, sur d’autres marques. Merci.
On se croirait à la maternelle! « Oui, on parle de lui, mais moi j’ai fais mieux et on est pas venu me voir! » Bouhhhh je boude!
Le but de cet article est d’avoir le ressenti d’un chauffeur de taxi, qui fait beaucoup de kilomètres par jour, et qui a choisi un véhicule électrique. Il donne de façon objective les avantages et les inconvénients. C’est interessant d’avoir l’avis d’un professionnel. Après que ce soit en Tesla, Ioniq ou autre VE, ça n’a aucune importance.
260 000 km en ioniq e-
12 000 clients transportés
Tout d’origine, avec un vrai hayon
SOH 100%
14 000€ HT, on compare la rentabilité finale ?
Ah Tesla … la procession 🙃