Dacia électrique

Aux USA, la firme EMC vient d’annoncer l’ouverture des commandes pour trois véhicules électriques basés sur des modèles Dacia Logan : le pick-up, le van et le MCV 7 places. Premières livraisons fin du mois pour les flottes.

Mieux encore, les trois véhicules affichent une autonomie de plus de 320 km. Les prix, batteries incluses, vont de $37 300 pour le pick-up et $38 300 pour le van à $39 300 pour le MCV, avant les subventions. La vitesse maximale est de 125 km/h. Elles sont équipées de batteries de type Zebra (Nickel Sodium Chloride) de 57 kWh. La firme annonce qu’elles peuvent être rechargées en 4-6 heures avec du 110 volts, et 45 mn avec de 220 volts… Elles sont garanties pour 115 000 km.

Toutes ces caractéristiques semblent pour le moins surprenantes, et à ce jour personne n’a pu vérifier les performances annoncées. D’ailleurs ces voitures avaient déjà été annoncées en Mars 2010, par une firme qui s’appelait alors Electric Motor Cars (EMC), basée à New York. Elles devaient être distribuées par une autre firme, EnVision Motor Company (EMC, encore), et devaient être assemblées dans l’état de l’Iowa à partir de « gliders » (véhicules sans moteur ni transmission) importés directement de l’usine Dacia en Roumanie.

Les plans ont alors mal tournés, un sous-traitant de l’Iowa prenant en otage les 48 premiers « gliders » Dacia. Un juge donna raison au sous-traitant, qui s’empressa de les mettre en vente sur … ebay ! Il ne reçu aucune offre, et personne ne sait ce qu’il est advenu de ces voitures. L’usine d’assemblage de l’Iowa ne vit jamais le jour non plus.

Dacia électriques

Il est donc surprenant de retrouver ce projet de Dacias électriques. C’est une nouvelle firme implantée au Texas cette fois ci, Electric Mobile Cars (EMC, toujours !) et qui annonce une usine d’assemblage dans le Texas. Ce serait donc cette nouvelle société qui aurait cette fameuse licence d’importation de « glider » Dacia et aurait toujours la maitrise de la technologie électrique de ces véhicules.

Il est permis cependant de se demander qui, chez Dacia, a vendu cette licence qui permet a des « artisans » américains de bricoler des Dacias, avec tout ce que cela comporte comme risque au niveau de l’image de la marque. Renault était-il au courant, et pourquoi la firme au losange aurait-elle permis une telle opération ? Pour voir ce que pouvaient faire des entrepreneurs américains au niveau électrique, ou pour tester en douce les « low cost » aux USA ? Bizarre…