En 2019, il suffit de franchir la porte de n’importe quelle concession automobile pour prendre la mesure du gouffre existant entre d’un côté les concepts cars électriques que l’on retrouve à chaque salon de l’automobile ou presque et la réalité des produits neufs en vente dans les concessions.
Au sein du groupe Volkswagen, l’exercice vire même à la caricature tant le décalage est grotesque. Il l’est d’autant plus que depuis plus de 3 ans maintenant, les annonces et les belles promesses en faveur d’une électrification massive de la gamme sont omni-présentes. Dans les concessions en revanche, il faut un œil sacrément exercé pour percevoir l’ombre d’un changement en matière de motorisation. Si le TDI se fait beaucoup plus discret que par le passé, la part des SUV 100% pétrole bat des records. Et tout porte à croire que cette situation pourrait durer encore quelques années avant que ce type de véhicule ne rejoigne définitivement les musées…
Transition en douceur
En refusant obstinément d’opérer des mutations à la hauteur de ce qu’il aurait fallu entreprendre depuis quelques années déjà pour apporter des réponses à la hauteur des enjeux actuels, l’industrie automobile européenne continue de privilégier le court terme au détriment du long terme.
A grand coup de publicités aussi lunaires que mensongères et d’offres financières toujours plus attractives en faveur des SUV (pour les organismes de crédit et les professionnels du leasing, la voiture neuve est devenue un produit financier comme un autre, surtout en version thermique, NDLR), les vieux constructeurs automobile continuent de miser prioritairement sur l’offre thermique pour faire tourner les usines et remplir les carnets de commande. L’hybride et l’électrique, c’est pour bientôt promis. Mais il va falloir attendre encore un peu avant d’avoir une offre capable de rivaliser avec la diversité des produits disponibles en version thermique.
Eco-système électrique : à la traîne…
A l’exception de Tesla et, dans une moindre mesure de Nissan, le retard accumulé en matière de déploiement d’infrastructures de recharge rapide est sidérant. Rien d’étonnant me direz-vous dès lors que que ces infrastructures sont sans doute le moyen le plus efficace à ce jour d’attaquer frontalement l’hégémonie de l’auto à pétrole pour les rares trajets où l’autonomie des véhicules électriques peine encore à rivaliser avec l’autonomie des véhicules thermiques.
En investissant le strict minimum en faveur de l’écosystème électrique global dans lequel les VE évolueront demain, les vieux constructeurs limitent volontairement la polyvalence d’usage des véhicules électriques, y compris pour les modèles dotés de grosse batterie.
Répétant en boucle qu’ils n’ont pas de raison d’investir davantage dans les infrastructures de recharge rapide que dans des pompes à pétrole, les vieux constructeurs font donc indirectement le jeu des voitures à pétrole qui bénéficient des M€ investis depuis des décennies par les pétroliers et les distributeurs de carburants, au premier rang desquels les centres commerciaux qui, sans voiture, n’auraient probablement jamais existé.
La question centrale de l’emploi
C’est une réalité impossible à nier : pour les constructeurs historiques, la mutation à marche forcée vers l’électrique à batterie ne sera pas sans conséquence sur l’emploi.
Que ce soit au travers des déclarations de Carlos Tavares ou plus récemment encore celles du PDG de Volkswagen en Allemagne, le nombre d’emploi menacés par l’abandon progressif des moteurs à pétrole se chiffre en centaine de milliers d’emplois à travers l’Europe.
Même en faisant le pari ambitieux d’une diversification des métiers qui gravitent autour de l’électrique (production d’énergie, stockage, réseaux intelligents,etc…), le nombre d’emplois créés à terme devrait rester inférieur à ceux occupés actuellement dans les usines et les chaînes d’assemblage de moteur. Le bilan est encore plus lourd lorsque l’on y ajoute les emplois induits (entretien, maintenance, réparation) que l’on retrouve d’ailleurs en partie dans les concessions de ces mêmes constructeurs.
Diversifier à tout prix
Pour éviter de reporter une nouvelle fois l’inévitable transition annoncée tout en limitant les effets à court terme sur l’emploi, un des moyens est d’engager sans attendre une stratégie ambitieuse pour plus de diversité : thermique classique, hybride, hybride rechargeable, GNV, électrique à batterie, prolongateur d’autonomie, PAC H2.
C’est déjà un peu le cas chez certains constructeurs, notamment chez KIA – Hyundai. Ca pourrait l’être davantage encore si les (grandes) villes durcissaient davantage le ton face à l’automobile partout, tout le temps.
Puisque de l’avis de tous ou presque, la question de l’emprise au sol est aussi préoccupante que celle de l’énergie et de la qualité de l’air en ville, les grandes villes européennes ont plus que jamais une responsabilité majeure à jouer pour encourager les constructeurs à diversifier davantage leur offre. A l’image du récent concept AMI One présenté par Citroën et qui ferait merveille pour répondre à des besoins de mobilité qui continuent d’être satisfaits par des tanks de plus de 1,5 tonnes à vide y compris sur des trajets où la vitesse maxi autorisée excède rarement 50 km/h, il est grand temps d’investir le champ désespérément vide des engins motorisés légers à vocation prioritairement urbaine et périurbaine.
Les élus des grandes villes françaises ont une partie des cartes en main. Sauront-ils faire preuve d’audace et de courage pour prendre des mesures à la hauteur des enjeux à venir et obliger ainsi les vieux constructeurs automobile à concevoir des produits qui répondent enfin aux vrais besoins de millions de personnes plutôt que de s’entêter dans l’impasse du toujours plus ? Espérons le…
Que de beaux discours de bobos socialos macronos ecolos conos urbains!
Dites moi, savez-vous comment est extrait et raffiné le lithium? Savez-vous que les batteries même après recyclage be sont pas bio-dégrables? Savez-vous que le lithium une fois traité est un poison pour la planète ? Savez-vous vous combien d’énergies il faudra si tous les véhicules sont électriques? Vos éoliennes et panneaux solaires, polluants aussi ne suffiront pas? Vous pensez que tous les pays sont de la taille de la France? Savez-vous qu’il n’y a pas ques des villes dans un pays? Savez-vous que l’autono de vos teslas sont mensongées? Pensez-vous que tout le monde peut s’acheter une voiture à minimum 40.000 Euros ou même payer une mensualité (de plus)…. vous êtes des blaireaux incompétents !
Les VE évoluent vite, regardez comme Nissan a augmenté l’autonomie de sa leaf en quelques années. Le gros frein vient surtout de l’État, car avant de développer le marché il faut développer les infrastructures pour les recharges et là c’est le néant dans nos campagnes. 1 a 2 bornes par aire d’autoroute non indiquées et au fonctionnement aléatoire.
Site Electrek ce matin : Apple débauche l’ingenieur en chef de la plateforme electrique tesla : ça sent le roussi chez les vieux constructeurs en effet
Faut-il croire LES promesses des vieux constructeurs ?
La réponse est NON
Excellente analyse cependant problème vu sous un prisme réducteur.
« Les élus des grandes villes françaises ont une partie des cartes en main. Sauront-ils faire preuve d’audace et de courage pour prendre des mesures à la hauteur des enjeux à venir et obliger ainsi les vieux constructeurs automobile à concevoir des produits qui répondent enfin aux vrais besoins de millions de personnes plutôt que de s’entêter dans l’impasse du toujours plus ? »
Vous avez pourtant parlé de l’emprise au sol.
C’est bien l’emprise au sol des villes qui créé la pollution et les émissions de CO2.
Un seul exemple : comparons Pontevedra, Laval qui respectent les seuils OMS sur la pollution et Paris :
– LAVAL : 49 492 hab, 1 446 hab./km2, 34,22 km2, résultat obtenu par des TC bien faits réduisant l’usage de la voiture,
– PONTEVEDRA : 82 802 hab., 700 hab./km2, 118,28 km2, résultat obtenu par une limitation de l’usage de la voiture,
– PARIS : 2 190 327 hab., 20 781 hab./km2, 105,40 km2, on attend toujours l’atteinte du résultat, la pollution due aux voitures est majoritairement le fait de « banlieusards »,
vis-à-vis des services offerts aux habitants.
Par exemple pour les pharmacies, une nouvelle ne peut ouvrir que si elle dessert 3500 habitants mini. (c’est l’esprit), quelle est la surface requise pour avoir 3500 habitants dans chacune des villes :
– PARIS : 20 781 hab./km2, requis 0,17 km2 soit un carré de 410 × 410 m, tous les habitants peuvent aller à la pharmacie la plus proche à pied et même la pharmacie de garde reste accessible à pied,
– LAVAL : 1 446 hab./km2, requis 2,5 km2 soit un carré de 1,6 × 1,6 km, cela reste possible pour tous les habitants d’aller à la pharmacie la plus proche à pied mais pour celle de garde c’est plus compliqué,
– PONTEVEDRA : 700 hab./km2, requis 5 km2 soit un carré de 2,3 × 2,3 km, on ne peut pas décemment demander à tous les habitants d’aller à la pharmacie la plus proche à pied et encore moins à celle de garde.
Qui a décidé du développement de la ville ? Et plus particulièrement du type d’habitat construit et de la hauteur des constructions ?
Les fameux élus locaux à qui l’on prête maintenant le pouvoir de changer les choses.
Comment peut-on faire confiance à des élus locaux qui ont favorisé l’étalement urbain, la construction de zones par activité et qui sont à l’origine de la disparition des commerces en centre-villes ?
Je cherchais un titre pour répondre a cette discussion, je citerai :
« Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage »
En acceptant cette maxime cela permettrait de transformer le ton de ces discussions pleurnichardes, car il serait moins pitoyable de mesurer le chemin parcouru au lieu de s’alarmer désespérément sur le chemin qui reste a faire.
Je le dis et je le redis nous sommes devant une mutation technologique peut etre salutaire qui ne pourra se faire que sur plusieurs décennies, la montée en charge est extraordinaire à mon avis, elle se fait dans le haut de gamme (Tesla est un précurseur visionnaire), de l’élitisme au grand public l’évolution se fera au fur et a mesure des possibilités du marché. Il n’y a absolument pas péril en la demeure, il y a bien d’autres danger qui nous guette et cette mutation VT vers VE ne transformera pas le cours de la planète.
C’est un ramassis de conneries de mauvais journaliste ce texte…. Quand on sait le nombre d’années qu’il faut pour qu’une articulation de toit ouvrant soit modifiée, testée et installée dans une banale 508, que doit-il en être pour un siècle de pétrole qui doit être repensé ?
Vous êtes négatifs, et de mauvaise fois.
Le réseau de bornes le plus efficace, le plus rapide, et avec la croissance la plus grande ces 12 derniers mois n’est-il pas Ionity, pourtant financé par et pour ces « vieux » constructeurs.
Le combo CCS n’est-il pas le fruit d’une entente de vieux constructeurs, pour passer une puissance que la prise Tesla ne permet pas ?
La démocratisation dans le monde occidental de la voiture électrique vient-elle de Tesla ou de l’alliance Renault-Nissan qui sont deux vieux constructeurs ?
Que le petit nouveau sorte 3 voitures en 10 ans, ne doit pas effacer que pendant ce temps là, le vieux groupe Kia Hyundai en a sorti 3 aussi, et 2 fois moins cher, que Renault avec sa location criticable à amené l’électrique dans nos campagnes, et chez nos retraités aux revenus contenus.
Un bon travail de porchiot ce torchon…
Salut
Les constructeurs brandissent le fait que les VE vont faire perdre de l’emploie, mais c est leur chiffre d affaire qui va baisser car il y a 60% de pièces en moins dans les voitures électrique, moins de pannes, moins de pièces à vendre c est leur portefeuille qui était touché. Le seul constructeur qui ne met pas de frein c est Tesla car il n ont pas de véhicule thermique et ils ont un telle avancée sur les batteries et le moteur qui consomme très peu d énergie que sa va être très compliqué pour certains constructeurs.
Alors là, je suis bouche bée, je ne fais que de le dire vw et autres constructeurs germanique font de l’occupation mediatique
il y a un bel article dans audibold
https://www.autobild.de/artikel/audi-e-tron-gegen-tesla-model-x-elektro-suvs-im-test-14700393.html
qui annonce que l’audi etron est la meilleur du fait que 100 km de différence d’autonomie ce n’est pas important (evidement au détriment de l’audi)
et je ne vous parle pas des articles au vitriole contre la DS7…
et bmw qui fait des précommandes sur un véhicule 33kwh arf arf arf… la fin d’un règne ?
https://i0.wp.com/electrek.co/wp-content/uploads/sites/3/2019/03/Tesla-Semi-electric-vehicles.jpg
Pendant ce temps-là, Tesla livre ses voitures électriques avec son camion électrique !
bon article avec beaucoup de clair voyance… hélas qui comme toujours il restera lettre morte ou du moins un cri dans le désert. Force est de constater que si nous même ne faisons pas l effort de changer ou de faire changer notre entourage, l effet boule de neige n arrivera sans doute jamais. entre les lobbying et les gens qui s en foutent on et pas sortie du pétrole…
Malheureusement la voiture électrique n est pas si écologique que cela… Elle déplace juste le problème terre rare =déforestation et la fabrication dea batteries est très polluante et pas recyclable…
C’est ce qu’on pourrait appeler « ruer dans les brancards ». 100 % d’accord avec cet article
Bravo.
Bonjour à tous,
Brute de base… je ne me vois pas acheter « un véhicule » de 30 à 40 000 €, du premium donc, d’une « autonomie » indiquée de 300 petits kilomètres, au mieux, pour « un plein » interminable dont le réservoir ne m’appartient pas. Au faite, si je l’achète c’est pour rouler propre, il me faudra donc le recharger à coup sûr sur un réseau électrique alimenté au nucléaire « propre » : autant éteindre un incendie en l’arrosant d’essence… sans parler de « l’obsolescence » quasi programmée de la batterie (sic). voilà ma conviction actuelle sur les véhicules routiers électriques proposés et nous sommes nombreux à le penser, j’en suis persuadé.
Objectivement, ce site reste une fabuleuse référence pour qui aimerait découvrir autre chose que le « charbon ». Alex___
Les constructeurs se préparent pour 2021, date à laquelle ils auront de lourdes sanctions de l’UE s’ils dépassent les 95 g de CO2 de moyenne dans leur gamme. Et cet objectif est difficile à atteindre sans augmenter fortement l’offre en électrique. Je m’attends à ce que le gap entre les salons où tout est électrique et les concessions où pas grand chose n’a encore changé se réduisent d’ici là. On est à T – 21 mois! (Tic tac tic tac)
chez Hyundai réunion…la Ioniq n’est toujours pas vendu en électrique…
On a quand même le kona ( bien chére et sans certain option) mais on attends au moins d’avoir des Bornes de recharge CCS en concession…ca serait pas mal :-)
Infrastructures insuffisantes(c’est LE blocage actuellement) et le marché n’est pas là (toujours à 2%). C’est le problème de la poule et de L’œuf. Si pas de marché, pas de voiture VE pas chère. Donc les constructeurs s’adapte lentement pour lisser les conséquences sur l’emploi et faire monter le marché doucement. Impossible de créer une rupture dans le tout venant (autour de 20-25k€) avec un modèle cochant toutes les cases attendus Recharge rapide, autonomie correcte sur autoroute, et avec une infrastructure de recharges insuffisantes.
Et n’oubions pas que sans les aides des état les VE seraient encore bien plus bas. Le marché est sous respirateur artificiel pour encore un moment.
Les vieux constructeurs non pas vraiment compris que retarder l’échéance c’était leur mort assurer!
Un piège exploité a fond par les Chinois qui non seulement reprennent leur marché en main mais en plus ils mettent la mains sur le marché automobile mondiale.
Actionnaire majoritaire de Volvo la V90 est produite en Chine et commericialsé en Europe.
1er actionnaire de Mercedes et déjà à 50 % chez Smart!
PSA actionnaire minoritaire jusqu’a la prochaine crise.
Même BMW a prévu de produire uniquement son iX3 en Chine et l’importé en Europe.
L’étau se resserre.
Citation de Bertrand Picard: « Je peux vous garantir que nous roulerons tous dans des voitures chinoises avant 10 ans »
Pendant ce temps Tesla inonde l’europe de model3 en mars: 4500 en Norvège, 1500 au Pays Bas, …
Posez vous quelles sont les voitures désirable pour nos enfants? Si vous ne le savez pas posez leur la question? Et pourquoi?
Sur la diversité des énergies je vous suis, par contre, mettre en avant l’AmiOne de Citroën qui n’est qu’une VSP badgé par un grand constructeur qui n’apporte rien de nouveau dans le domaine et surtout qui ne répond pas à l’un des soucis majeurs des grandes métropole, les embouteillages et le manque de place de parking car même si ce cube à roulettes est moins grand qu’une voiture, on le gare où??? et l’effet entonnoir à l’entrée des villes sera toujours là.
Donc, il ne faut pas mélanger sources de mobilité, thermiques, électriques, PAC, GPL, etc,….. directement liée à la pollution et quid du transport dans les grandes métropoles, sans oublier la province bien entendu!!!
Pour l’hydrogène, une Startup françaises « HysiLabs » a mis au point un procédé de liquéfaction de l’hydrogène qui résout les problèmes de transport, de charge et de sécurité de l’hydrogène. Un exemple parmi d’autres pour dire qu’il ne faut pas refaire les bêtises précédentes et tout miser sur une seul énergie, hier le diesel, aujourd’hui la batterie électrique…