Dans son dernier baromètre, l’Avere France alerte quant à la stagnation du nombre de points de charge ouverts au public en France et appelle les autorités à mettre en œuvre tous les moyens existants pour accélérer les déploiements.
Annoncé il y a quelques mois par le gouvernement, l’objectif de 100 000 points de charge ouverts au public en France n’est pas en bonne voie d’être atteint. C’est le constat dressé par le dernier baromètre de l’Avere France qui s’inquiète de la stagnation du réseau tricolore.
28 928 points de charge
Pour la publication de ce nouveau baromètre, l’Avere France annonce avoir réalisé avec GIREVE, qui fournit la liste des points de charge, un important travail de nettoyage des données.
« Sur certaines déclarations, les opérateurs confondaient connecteurs et points de charge », note Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere France, qui prend notamment pour exemple le cas de certaines bornes tri-standards parfois déclarées comme trois points de charge distincts. Un travail qui a engendré la « perte » de 1 000 points de charge, mais qui permet au baromètre d’être au plus près de la réalité.
Nettoyée, cette nouvelle base chiffre à 28 929 le nombre de points de charge ouverts au public dans l’Hexagone. En appliquant le même correctif au dernier baromètre, remontant à fin mai, la progression du nombre de points de charge en France n’aura été que de 0,2 %. Si la crise sanitaire a ralenti de nombreux déploiements, la perte de deux réseaux importants justifie cette faible évolution. Fermés à quelques semaines d’intervalle, les dispositifs d’autopartage Bluely (Lyon) et Bluecub (Bordeaux) ont fait respectivement disparaître 514 et 354 points de charge.
La recharge accélérée toujours majoritaire
Représentant à elle seule près de 70 % des points de charge installés, la charge accélérée (14-22 kW) reste toujours la solution la plus déployée dans l’Hexagone. Totalisant plus de 1 800 points de charge, la charge rapide (> 24 kW) ne représente que 6,5 % des installations.
En matière de répartition, c’est l’Île-de-France qui apparaît aujourd’hui la mieux équipée avec près de 4 500 points de charge en activité. À l’inverse, la zone francilienne est celle qui reste la plus en tension avec un ratio d’un point de charge pour seize véhicules.
Fort développement de la facturation au kWh.
Au-delà du calcul et de la répartition des points de charge, le baromètre de l’Avere France s’intéresse pour la première fois à la répartition des typologies de facturation.
Basées sur 6 300 sessions de charge issues de 7 opérateurs de mobilité, ces données fournies par la plateforme Chargeprice témoignent d’un fort développement de la charge au kWh. Alors qu’elle ne représentait que 20 % des sessions en janvier, la facturation au kWh est passée à plus de 30 % en septembre. À l’inverse, la facturation à la minute a diminué, passant de 50 % en janvier à 40,3 % en septembre.
À lire aussi Voiture électrique : l’épineuse question de la facturation au kWhUne accélération nécessaire
Avec près de 295 000 véhicules électriques mis en circulation depuis 2010, la France compte aujourd’hui une moyenne d’un point de charge pour dix véhicules électriques. Un ratio qui passe à un pour treize si on inclut les plus de 97 000 hybrides rechargeables roulant sur les routes de l’Hexagone. Récemment souligné par l’ACEA, ce différentiel de rythme entre immatriculations et déploiements des points de charge est également pointé du doigt par l’Avere France.
« L’objectif du gouvernement de 100 000 bornes à fin 2021 va nécessiter la mobilisation de tous les outils existants, tant financiers que législatifs, pour être atteint » prévient Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere-France, qui compte sur les nouveaux financements Advenir pour accélérer les déploiements. Allant de 2 100 à 9 000 € par point de charge, ces nouvelles aides sont désormais fonction de la puissance délivrée. Valables jusqu’à fin octobre 2021, elles affichent un calendrier volontairement contraignant. Une façon d’inciter les porteurs de projets à se décider rapidement et notamment ceux dont les obligations d’équipements n’interviendront pas avant 2025.
« Il y a une véritable prise de conscience du gouvernement sur l’importance de l’électrique et cet objectif de 100 000 a permis de créer une véritable dynamique », note Cécile Goubet. « Cela transparaît dans les dispositions prises par la LOM mais aussi dans les moyens de financement aujourd’hui disponibles. Il y a toutefois un délai avant que les projets ne sortent de terre ».
Un article qui aurait mérité d’avoir l’encart « Avis de l’Auteur » à la fin.
La voiture électrique existe en série depuis les années 40, au moins (… et déjà, la « Jamais contente » de Jenatzy atteint 110 km/h dès 1899!). EDF possédait un centre de paiement dans chaque arrondissement dès le début du vingtième siècle, soit plus de 300 en France, donc 1 pour 1800km2, soit tous les 40km environ. Si, par exemple, comme Total ou B.P., cette société s’était préoccupée de vendre son énergie, plus de soucis de bornes depuis… au moins l’avant guerre de 40 ??! Et, cette semaine on nous annonce la privatisation progressive d’EDF, parce qu’il ne peuvent pas racheter 10 Centrales EPR, pour remplacer les plus vieilles ??! Les descendants du gentil De Nervo, le gendre de feu Talabot et la Cagoule vont pouvoir faire rouler à nouveau les locos au charbon… et s’en foutre plein les fouilles, puis prendre de nouveau les pleins pouvoirs… comme en 40 ! Le Général doit bien se retourner sous sa pierre tombale de Colombey.
bjr Je vais ajouter 1 dose de pessimisme:
Depuis 2013 il a fallu attendre environ 5/6 annee pour que les media nous informent sur les VE,
Attendons encore qque 5/6 annee que les fournisseur d’acces aux bornes de recharge fassent marcher 1 systeme de paiement a distance (la CB date des annee 90!!!), puis encore qques annee que le code du Travail sanctionne l’employeur qui empeche de recharger les VE (pdt qu’on bosse 8h), bref les qques millier d’electromobiliens ici n’acheteront pas 1 VE au prochain achat !
Je trouve extrêmement négatif de donner un delais si court. Cela va donner des réflexions bâclées sur le positionnement des bornes et leur infrastructures. Sur la vingtaine de bornes que je fréquente au moins 5 ont été très mal pensées : stationnement pas assez vaste pour accueillir n’importe quel vehicule, borne non éclairée la nuit alors que l’eclairage publique est à 20 mètres, borne sous des arbres où nichent des centaines d’oiseaux (déjections :impossible de s’y garer à certaines heures), cables devant passer sur un trottoir pour se brancher (risque de chutte pour les piétons)… Le truc recurent c’est l’absence d’eclairage. Tout ça n’a pas été réfléchi et l’argent des contribuables depensé n’importe comment.
Sauf erreur de ma part, le mot centrale n’apparaît nulle part. Croyez vous vraiment qu’on peut installer des bornes de recharges sans construire des centrales électriques pour les alimenter?
bonsoir…l’AVERE s’interresse aux societe d’abonement par carte qui ne veulent pas rembourser quand ces carte ne fonctionnent plus ? Ca va ensemble avec les bornes..
L’origine de ce sujet n’est pas l’AVERE, mais ACOZE FRANCE qui a lancé ce dossier pour modifications à ETALAB, Ministère de l’Écologie, AFIREV et AVERE.
Donc, rendons à César ce qui appartient à César.
https://blog.acoze.org/proposition-damelioration-de-la-qualite-dinformations-des-infrastructures-de-recharge/
rendons à César ce qui appartient à César !
Ce dossier a été initié par ACOZE FRANCE à destination, d’ETALAB, du Ministère de l’Écologie, de l’AFIREV et de l’AVERE.
Merci.
avec 544000 km² (France métropolitaine), il devrait suffire de 1360 bornes (/400km²) pour en avoir toujours une à moins de 20km (en comptant qu’il n’y a pas toujours de route directe) mais elle sera surement sur le trajet ! Il suffit ensuite de mettre un pool de charge intelligent pour régler tous les problèmes inhérents aux grands trajets, car c’est le seul point qui compte. Pour tout le reste des points AC 3 ou 7 sont suffisants (ou une prise 220V) faut pas déconner il devrait y en avoir partout !
Un pool de charge intelligent c’est 1 borne combo avec 4 prises qui commute de DC à AC dès que le véhicule pompe moins de 20kW ou selon le choix de l’utilisateur.
Voir 1 borne de ce type tous les 10km de route nationale (9000km environ) ou autoroute gratuite (3000km) (les autoroutes payantes c’est un autre sujet)…
Intelligente veut aussi dire que l’on peut vérifier si elle fonctionne et si elle est libre… et on y arrive en 15 minutes environ…
Petite expérience amusante à faire chez soi :
. Se connecter sur Charge Map :
. Rechercher des bornes à 10 km d’un trajet sans autoroute et sans péage entre Caen et Tours en faisant une étape au Mans
. On constate alors le manque quasi total de bornes dans le département de la Sarthe
. Renouveler l’exparience avec un trajet Vannes Paris via Le Mans
. Même constat
Etonnant, non ?
Je suis preneur d’autres informations de ce genre.
Bien sûr que nos bons gouvernants vont réagir. Les bornes à zoé vont fleurir. C’est l’avenir de la mobilité électrique française.
Il faut vite installer des 22 kW AC à Triffouillis sur Seurdre et Glasouillet le Vieux. Mais que le maire de St Germain de la Defloutie ne s’inquiète pas, il en aura aussi une.
Dans l’article vous dites:
« A l’inverse, la zone francilienne est celle qui reste la plus en tension avec un ratio d’un point de charge pour seize véhicules. »
Or le titre du graphe associé est:
« Nombre de points de recharge par VE par département. »
Donc l’infographie nous indique 16 points de recharge par VE en IDF (qui n’est d’ailleurs pas un département…). Ça va pas vraiment avec la notion de tension :).
Le sens de l’article est contraire avec celui de l’infographie…
pendant ce temps là, par chez moi, a Berlin, ca commence a bouger ! on a passé la vitesse superieure !!
jusqu ici les bornes etaient tres tres rares, ces derniers mois, j ai vu dans le quartier 4 ou 5 installations de borne publique (22kW) + des bornes dans des supermarchés + dans des parking d entreprise.
Comme d hab’, les allemands ne sont pas des innovateurs ou des early-adopters, ils patientent et quand ils decident une solution, ils mettent le paquet. (meme l ADAC et les journaux auto allemands defendent ajd les VE….c est vraiment un changement INCROYABLE de la part de ces 2 acteurs !!!!)
« Représentant à elle seule près de 70 % des points de charge installés, la charge accélérée (14 – 22 kW) reste toujours la solution la plus déployée dans l’Hexagone. »
Il est urgent que les VE s’adaptent aux infrastructures existantes afin d’optimiser au mieux les temps de recharge dans l’espace public.
Pour le client, quel argument peut être finalement le plus intéressant ?
– passage 20 à 80 % en 30 mn (100 kW) possible sur 6,5% des bornes
ou
– passage 20 à 80 % entre 1h30 et 1h45 (22 kW) possible sur 70% des bornes
Vivement le VE qui chargera à 22 kW et à 100 kW ou plus
En attendant, c’est la réponse à cette question qui m’a personnellement orienté dans le choix de mon VE.
A méditer…
Tant que Renault ou Peugeot ne lèveront pas la main pour dire qu’ils sont bloqués dans les ventes par le nombre de bornes, rien ne bougera.
Hors, actuellement, vu leur gamme de VE, leur clientèle effectue essentiellement des parcours « locaux ».
Donc malgré le coup de pub politique des 100000 bornes, rien ne bougera avant au moins 2 ans, et les gros rouleurs qui polluent beaucoup n’auront pas d’autre choix que de continuer en thermique
Déjà bonne nouvelle que les bornes tri standards soient retoquées en UN point de recharge. Parce que clairement c’était de l’abus.
Par contre on enfonce les portes ouvertes, on installe des bornes (des fois), on oublie de les connecter au réseau électrique, ou « on ne sais pas comment ça marche » (exemple ma maire a Longwy : 2 bornes, non fonctionnelles depuis presque un an… Combien ça a couté en argent du contribuable…
Quand a l’essor de la facturation au kWh, il était temps. Reste maintenant a faire :
– paiement par CB NFC (sans l’appli a la con dont on a oublié ce **** de code et sur laquelle on est obligé de créditer en avance des €€)
– affichage CLAIR du prix sur la borne (déjà le minimum) voire…. à l’entrée de la station comme sur les stations essence.
– arrêt total des délirium de paiement à la minute / session
Et quand aux 100 000 point de recharge… j’ai mon camion de popcorn qui tourne a plein régime….
il faut un plan vraiment ambitieux comme la hollande ou la norvège.
un cahier des charges vraiment précis sur les différentes bornes nécessaire
Sur autoroute 6 bornes de 150kw minimum et prévoir sont triplement et un abris pour la pluie
En ville 15% des parkings avec une charge en alternatif triphasé de 22 KA.
Ville à destination touristique avoir au moins 3 bornes de charge rapide en DC de 50 KW minimum et prévoir.
Hotels qui ont un parking avec des bornes du 32A voir triphasés ( les commerciaux qui représentent une grosse partie de la clientèle pourront avoir une électrique sans inquiétude
Enfin une maintenance 7 jours sur 7 et obligation de venir dépanner sous 24 h
le tout sous moins de 12 mois
Le terme « accélérée » a été abandonné, depuis au moins 2018.
Les définitions des puissances de borne se définissent par :
– normale : de 2 à 22 kW inclus,
– rapide : de 30 à 50 kW inclus
– très haute puissance : au-delà de 50 kW (en réalité sur le terrain : supérieure à 100 kW)
La charge « accélérée » a disparu.
Depuis le décret du 12 janvier 2017, on distingue deux grands types de recharge :
. La recharge normale : 16 A monophasé = 3,7 kVA voire 7 kVA ou 32 A triphasé = 22 kVA (anciennement recharge accélérée) pouvant aussi être converti en courant continu au prix d’un redresseur ;
. La recharge rapide : 63 A triphasé = 43 kVA permettant une « recharge rapide » en courant alternatif ou continu.
Source AVERE
En France c’est la cata
Et imaginez sans Ionity Lidl et Aldi où on en serait !!??
2021 sera l’année 0 en fait, peut être…même pas sûr