Qui dit hybride dit Toyota. C’est d’autant plus vrai que l’année passée, un véhicule sur deux vendu par la marque en France était équipé de ce système de propulsion combinant moteur essence et moteurs électriques contre seulement un sur dix en 2011.

Une progression de 8.6 % sur le marché français

En 2016, toutes motorisations confondues, les ventes du groupe Toyota (Toyota et Lexus) ont affiché une progression de 8.6 %, une hausse plus élevée que celle du marché (+5.2 %), avec 77696 véhicules écoulés au total. La part de marché occupée par le groupe atteint désormais 4.2 % (contre 3.98 % en 2015) dans les ventes aux particuliers. Lexus est particulièrement en forme et voit ses ventes augmenter de 14.5 % (5066 ventes au total contre 4457 en 2015), les SUV RX et NX, ainsi que la berline CT représentant les meilleures ventes de la marque.

Toujours plus d’hybrides chez Toyota

En France, le japonais vise à terme les 100.000 ventes. En Europe, 295.000 hybrides de la marque ont trouvé preneurs l’an passé, ce qui représente une hausse de 41 % par rapport à 2015. La part de cette motorisation atteint 32 % du total des ventes de Toyota, et même 43 % pour l’Europe de l’Ouest. Chez Lexus, les chiffres sont encore plus élevés puisque 60 % des ventes se font déjà en hybride, et ce taux est même de 98 % en Europe de l’Ouest.

Dès lors, Toyota peut se féliciter de son choix de délaisser progressivement le diesel, ce dernier ne représentant plus que 15 % de ses ventes. Ce chiffre s’inscrit dans la tendance générale du marché français, la part du diesel dans les ventes aux particuliers ayant marqué un net déclin en s’établissant à 52 % en 2016.

Dans le même temps, les ventes d’hybrides Toyota ont progressé de 25 % par rapport à l’année précédente. La moitié des Toyota et la quasi-totalité des Lexus (99 %) sont ainsi écoulées en étant équipées du Hybrid Synergy Drive.

Une gamme hybride de plus en plus large

Cette progression peut s’expliquer par l’élargissement de l’offre de véhicules hybrides chez le généraliste et sa marque premium au cours des dernières années, l’augmentation de l’offre participant à la hausse mécanique des ventes.

C’est d’autant plus vrai que la marque a eu tendance, ces dernières années, à délaisser les motorisations traditionnelles pour tout miser sur sa spécialité : l’hybride. Ainsi, entre la Toyota Yaris hybride qui constitue la meilleure vente de la marque (et qui représente la moitié des ventes du modèle), l’Auris hybride (vendue pour 85 % avec cette motorisation), plus récemment le RAV4 hybride (65 % d’hybride) et le Toyota C-HR (85 % en hybride sur les deux derniers mois de l’année), et sans oublier l’iconique Toyota Prius, le consommateur est face à la gamme de véhicules hybrides la plus large du marché.

99 % des ventes chez Lexus

Quant à Lexus, si le chiffre proche de 100 % peut surprendre, il l’est moins quand on observe de plus près l’offre de motorisations de la marque. En effet, la totalité des modèles sont disponibles avec la double motorisation, voire uniquement avec celle-ci (Lexus CT 200h). Lexus ayant abandonné le diesel avec l’arrivée de la troisième génération de l’IS en 2013, il ne reste plus qu’une offre bien maigre de moteurs essence, gourmands et peu adaptés à notre marché européen, le malus écologique toujours plus sévère n’arrangeant pas les choses. En bref, si acheter une Toyota, revient probablement à acheter une hybride, pour Lexus cela relève presque de l’obligation.

Particulièrement mise en avant au sein de la gamme Lexus, la technologie hybride représente 99 % des ventes.

L’hybride : le nouveau diesel ?

Bien sûr, l’offre seule ne peut expliquer ce succès. Le diesel a mauvaise presse (pics de pollution, succession des scandales…) et les acheteurs se tournent vers une motorisation réputée aussi sobre mais moins polluante. L’hybridation est effectivement un moyen efficace de réduire la consommation, de façon spectaculaire en ville, moins sur route (mais le nouveau système hybride inauguré par la Prius 4 change la donne). La pollution locale est également réduite, d’autant plus que le freinage régénératif limite l’usure des plaquettes et la libération de particules nocives.

L’agrément de conduite offert par les véhicules hybrides peut aussi dans une certaine mesure expliquer cette percée. Entre douceur de conduite, silence des phases de conduite en électrique, fluidité d’usage et réactivité (malgré ce que l’on peut lire parfois), le conducteur d’une hybride est presque zen dans les embouteillages ! Ce type de conduite peut paradoxalement constituer un frein à l’achat pour certains conducteurs adeptes d’une conduite plus dynamique voire sportive, le système développé par Toyota favorisant surtout la sobriété.

Objectif : 60 % des ventes en hybride en 2017

Malgré la suppression totale du bonus écologique cette année pour les hybrides « simples », Toyota France estime que la part de l’hybride dans ses ventes devrait dépasser le seuil des 60 %. Le groupe compte notamment beaucoup sur le succès de ses Rav4 Hybride, Prius de quatrième génération, et C-HR pour atteindre cet objectif.

Pour continuer à booster ses ventes, Toyota compte bien sur l’arrivée de nouveaux modèles comme le Toyota C-HR, lancé il y a quelques semaines.